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LA COMÉDIE GAIE ET L'OPÉRETTE

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Sous le Second Empire surtout, les plaisirs mondains et les divertissements frivoles se multiplient; le théâtre gai connaît une grande prospérité. ERNEST LABICHE (1815-1888). Labiche a écrit des comédies bouffonnes, souvent ornées de couplets, et des comédies de fine observation. Dans ses comédies psychologiques, il jette parfois d'ingénieuses lumières sur l'homme : il analyse l'égoïsme (Moi) ou pose le problème de la sincérité (Le Misanthrope et l'Auvergnat); le héros du célèbre Voyage de M. Perrichon (186o) est un bourgeois peint avec beaucoup de justesse et de relief comique. Dans ses comédies bouffonnes, il met au point une certaine logique de l'invraisemblance et de l'absurdité; le hasard et la méprise, ses deux grands ressorts dramatiques, viennent contrecarrer les calculs de la raison et provoquent une suite de quiproquos, de péripéties abracadabrantes et burlesques : dans La Cagnotte, de braves bourgeois de la Ferté-sous-Jouarre sont venus à Paris pour dépenser l'argent d'une cagnotte et, d'aventure en aventure, se retrouvent au poste de police; dans Un Chapeau de paille d'Italie, une noce poursuit sans répit un fiancé parti à la recherche d'un introuvable chapeau. Les personnages de ces farces sont souvent des caricatures, des pantins que commande une obsession stupide ou que domine une infirmité plaisante : l'un est sourd, l'autre bredouille; à la bouffonnerie des situations s'ajoutent les naïvetés voulues d'un dialogue primesautier et mouvementé.

« Sous le Second Empire surtout, les plaisirs mondains et les divertissements frivoles se multiplient; le théâtre gai connaît une grande prospérité. ERNEST LABICHE (1815-1888). Labiche a écrit des comédies bouffonnes, souvent ornées de couplets, et des comédies de fine observation.

Dans ses comédies psychologiques, il jette parfois d'ingénieuses lumières sur l'homme : il analyse l'égoïsme (Moi) ou pose le problème de la sincérité (Le Misanthrope et l'Auvergnat); le héros du célèbre Voyage de M.

Perrichon (186o) est un bourgeois peint avec beaucoup de justesse et de relief comique.

Dans ses comédies bouffonnes, il met au point une certaine logique de l'invraisemblance et de l'absurdité; le hasard et la méprise, ses deux grands ressorts dramatiques, viennent contrecarrer les calculs de la raison et provoquent une suite de quiproquos, de péripéties abracadabrantes et burlesques : dans La Cagnotte, de braves bourgeois de la Ferté-sous-Jouarre sont venus à Paris pour dépenser l'argent d'une cagnotte et, d'aventure en aventure, se retrouvent au poste de police; dans Un Chapeau de paille d'Italie, une noce poursuit sans répit un fiancé parti à la recherche d'un introuvable chapeau. Les personnages de ces farces sont souvent des caricatures, des pantins que commande une obsession stupide ou que domine une infirmité plaisante : l'un est sourd, l'autre bredouille; à la bouffonnerie des situations s'ajoutent les naïvetés voulues d'un dialogue primesautier et mouvementé. MEILHAC ET HALÉVY. Meilhac (1831-1897) et Halévy (1834-1908) ont collaboré à partir de 1861 et pendant plus de vingt ans.

L'un a plus de fantaisie, l'autre plus de finesse; ils se complètent à merveille.

Ils ont laissé des comédies sensibles et railleuses (FrouFrou, 1869) et surtout des livrets d'opérettes (La Belle Hélène, 1865, La vie parisienne, 1866, Mam'zelle Nitouche, 1886).

Dans La Belle Hélène, qu'immortalisa la musique d'Offenbach, le comique tient à la parodie bouffonne et à l'anachronisme : Hélène est une petite « cascadeuse » du Second Empire; Ajax porte monocle; les héros collectionnent les timbres-poste et résolvent une charade sur le mot « locomotive » trois mille ans avant l'invention des chemins de fer. ÉDOUARD PAILLERON (1834-1899). Pailleron doit l'essentiel de sa réputation à une charmante comédie de moeurs, Le Monde où l'on s'ennuie (1881).

Dans un grand salon littéraire de la Troisième République, qui est « la porte des ministères et l'antichambre des Académies », tout un monde de politiciens, de poètes et de pédants évolue et pérore devant une nuée bourdonnante de femmes savantes, tandis qu'une vieille duchesse et sa pupille représentent, l'une, le bon sens, l'autre, la jeunesse du coeur. Pailleron, fin lettré et écrivain de race, observe avec finesse, peint avec bonne humeur et cache une réelle sensibilité sous son badinage malicieux.. »

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