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John Dos Passos

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Romancier de la "génération perdue", écrivain "engagé" dans son époque, "architecte de l'histoire" comme il se désignait lui-même, Dos Passos fut, lui aussi, le témoin d'un siècle de bouleversements et de combats : soldat dans les tranchées de 14-18, dont il revient désenchanté avec un roman, Trois soldats (1921), qui brocarde l'armée et la vaine gloire militaire ; militant aux côtés des exclus de la société américaine, les condamnés à mort Sacco et Vanzetti contre l'exécution desquels il manifeste, ce qui lui vaudra d'être emprisonné (1927), ou les mineurs de Pennsylvanie qu'il défend lors des grandes grèves de 1932 dans des articles virulents ; correspondant de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale et chantre de la liberté dans l'Amérique du sénateur MacCarthy.

« John Dos Passos Romancier de la "génération perdue", écrivain "engagé" dans son époque, "architecte de l'histoire" comme il se désignait lui-même, Dos Passos fut, lui aussi, le témoin d'un siècle de bouleversements et de combats : soldat dans les tranchées de 14-18, dont il revient désenchanté avec un roman, Trois soldats (1921), qui brocarde l'armée et la vaine gloire militaire ; militant aux côtés des exclus de la société américaine, les condamnés à mort Sacco et Vanzetti contre l'exécution desquels il manifeste, ce qui lui vaudra d'être emprisonné (1927), ou les mineurs de Pennsylvanie qu'il défend lors des grandes grèves de 1932 dans des articles virulents ; correspondant de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale et chantre de la liberté dans l'Amérique du sénateur MacCarthy. Dos Passos ne se résigne pas à la coupure entre ces "deux Amériques", celle du capital, qui renie son âme pour un illusoire progrès technique et matériel, et celle des ouvriers et des immigrants : toute son oeuvre est l'histoire individuelle et collective de son pays, déjà présente dans Manhattan Transfer (1925), mais plus largement développée dans la trilogie USA.

Écrite de 1930 à 1936, portrait impitoyable d'une nation qui a trahi ses idéaux fondateurs au nom de l'argent et d'une vision capitaliste de la société, cette fresque suit un découpage cinématographique et mêle, à la façon d'un collage, l'actualité, l'histoire et la fiction, le romancier cherchant une esthétique adaptée à l'ère de la machine et des nouveaux modes d'expression artistique, et qui influencera pour longtemps la génération des écrivains américains et français, comme Jean-Paul Sartre, d'après-guerre.. »

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