Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - N'étant de mes ennuis la fortune assouvie
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Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - N'étant de mes ennuis la fortune assouvie N'étant de mes ennuis la fortune assouvie, Afin que je devinsse à moi-même odieux, M'ôta de mes amis celui que j'aimais mieux, Et sans qui je n'avais de vivre nulle envie. Donc l'éternelle nuit a ta clarté ravie, Et je ne t'ai suivi parmi ces obscurs lieux ! Toi, qui m'as plus aimé que ta vie et tes yeux, Toi, que j'ai plus aimé que mes yeux et ma vie. Hélas, cher compagnon, que ne puis-je être encor Le frère de Pollux, toi celui de Castor, Puisque notre amitié fut plus que fraternelle ? Reçois donques ces pleurs, pour gage de ma foi, Et ces vers qui rendront, si je ne me deçoi, De si rare initié la mémoire éternelle.
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