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Georges BERNANOS

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Georges Bernanos est né à Paris d'une souche mi-lorraine, mi-berrichonne. C'est un catholique nourri « dans l'amitié de Léon Bloy » et, pendant sa jeunesse au moins, un monarchiste, qui appartient quelque temps au mouvement d'Action française. Son premier roman, Sous le soleil de Satan (1926), évoque en un récit haletant les tourments de l'abbé Donissan qui, tiraillé entre l'amour de Dieu et la tentation du désespoir, triomphe du démon et achève ses jours dans une active sainteté. L'Imposture (1927) peint la redoutable figure de l'abbé Cénabre, qui accomplit tous les gestes de son sacerdoce, bien qu'il ait secrètement renié son Dieu; mais La joie (1929), qui est une suite de L'Imposture, oppose à ce personnage démoniaque celui de la rayonnante Chantal de Clergerie. En 1936, Bernanos publie son chef-d'oeuvre, le Journal d'un curé de campagne. Deux ans plus tard, la guerre civile espagnole lui inspire un retentissant pamphlet, Les Grands Cimetières sous la lune, où, répudiant au nom de la charité ses anciennes tendances politiques, il flétrit les excès de la révolte franquiste et la lâcheté des prélats ou des prêtres qui les ont approuvés. De même, au cours de la seconde guerre mondiale, il défendra avec passion la cause de la liberté. Ses préoccupations spirituelles reparaissent dans Monsieur Ouine (1946) et dans une oeuvre dramatique posthume, Dialogues des carmélites (1949).

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