Gautier, L'Art (après l'article de T. de Banville)
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Gautier, L'Art (après l'article de T. de Banville)
Théodore de Banville qui écrivait ce qui suit pour Théophile Gautier (sa réponse est un manifeste : L'Art ) :
Quand sa chasse est finie
Le poète oiseleur
Manie
L'outil du ciseleur.
Car il faut qu'il meurtrisse
Pour y graver son pur
Caprice
Un métal au coeur dur.
Pas de travail commode !
Tu prétends comme moi,
Que l'Ode
Garde sa vieille loi,
Et que, brillant et ferme,
Le beau Rythme d'airain
Enferme
L'Idée au front serein.
Les Strophes, nos esclaves,
Ont encore besoin
D'entraves
Pour regarder plus loin.
Les pieds blancs de ces reines
Portent le poids réel
Des chaînes,
Mais leurs yeux voient le ciel.
Et toi, qui nous enseignes
L'amour du vert laurier,
Tu daignes
Être un bon ouvrier.
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