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exemple de commentaire: Germinal de Zola - l'arrivée à la mine

Publié le 05/11/2022

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« 2nde - Français - entraînement au commentaire de texte Si cela n’est pas fait dans le sujet, je numérote les lignes.

Cela permettra un meilleur repérage des citations dans le commentaire. Un raclement monta de sa gorge, il cracha noir. ─ Est-ce que c’est du sang ? demanda Etienne, osant enfin le questionner. Lentement, Bonnemort s’essuyait la bouche d’un revers de main. ─ C’est du charbon… J’en ai dans la carcasse de quoi me chauffer jusqu’à la fin de mes jours.

Et voilà cinq ans que je ne remets pas les pieds au fond.

J’avais ça en magasin, paraît-il, sans même m’en douter.

Bah ! ça conserve ! Il y eut un silence, le marteau lointain battait à coups réguliers dans la fosse, le vent passait avec sa plainte, comme un cri de faim et de lassitude venu des profondeurs de la nuit.

Devant les flammes qui s’effaraient, le vieux continuait plus bas, remâchant des souvenirs.

Ah ! bien sûr, ce n’était pas d’hier que lui et les siens tapaient à la veine ! La famille travaillait pour la Compagnie des mines de Montsou, depuis la création ; et cela datait de loin, il y avait déjà cent six ans.

Son aïeul, Guillaume Maheu, un gamin de quinze ans alors, avait trouvé le charbon gras à Réquillart, la première fosse de la Compagnie, une vieille fosse aujourd’hui abandonnée, là-bas, près de la sucrerie Fauvelle.

Tout le pays le savait, à preuve que la veine découverte s’appelait la veine Guillaume, du prénom de son grand-père.

Il ne l’avait pas connu, un gros à ce qu’on racontait, très fort, mort de vieillesse à soixante ans.

Puis, son père, Nicolas Maheu dit le Rouge, âgé de quarante ans à peine, était resté dans le Voreux, que l’on fonçait en ce temps-là : un éboulement, un aplatissement complet, le sang bu et les os avalés par les roches.

Deux de ses oncles et ses trois frères, plus tard, y avaient aussi laissé leur peau.

Lui, Vincent Maheu, qui en était sorti à peu près entier, les jambes mal d’aplomb seulement, passait pour un malin. Quoi faire, d’ailleurs ? Il fallait travailler.

On faisait ça de père en fils, comme on aurait fait autre chose. Son fils, Toussaint Maheu, y crevait maintenant, et ses petits-fils et tout son monde, qui logeait en face, dans le coron.

Cent six ans d’abattage, les mioches après les vieux, pour le même patron : hein ? beaucoup de bourgeois n’auraient pas su dire si bien leur histoire ! Emile Zola, Germinal, 1885 Le plan du commentaire sera le suivant : (seule une introduction, l’axe I et une conclusion sont rédigés) I.

Un moment dédié à la parole a).

Une transition vers le discours indirect libre b).

Un discours vivant c).

Un passage réaliste II.

Un portrait collectif a).

Un personnage qui ne se présente pas seul b).

Une famille toujours liée à la mine c).

Opposition des classes sociales III.

Une relation ambigüe à la mine a).

La mine nourricière b).

La mine meurtrière et monstrueuse LEXIQUE: la carcasse : le corps la veine : le filon, le gisementde charbon dans la mine le Voreux : nom d’un puit de mine de la région qu’on fonçait : qu’on creusait le coron : bloc de logements modestes des ouvriers 2nde - Français - entraînement au commentaire de texte Alinéa Je place le texte dans un contexte (en fonction de mes connaissances et des informations disponibles). Intro.

En 4 étapes (voir méthode de l’intro.

de commentaire) Lorsqu’il entame le cycle romanesque des Rougon-Macquart, Emile Zola, auteur caractéristique du Naturalisme, se donne pour objectif de créer une vaste histoire familiale témoignant de l’évolution de personnages appartenant à 1 différentes classes sociales et à différents types. Germinal, publié en 1885, est un des romans les plus célèbres du cycle et offre au lecteur une peinture précise des conditions de vie et de travail des mineurs de charbon dans le Nord de la France.

Le choix de ce cadre et le souci de vraisemblance donnent au récit une valeur de témoignage d’une réalité socioprofessionnelle de l’époque. L’extrait étudié correspond à l’arrivée d’Eugène Lantier, jeune ouvrier au Je présente l’extrait. Je formule une problématique. 2 3 chômage, à la mine.

Il fait connaissance avec Vincent Maheu, surnommé Bonnemort.

Ce dernier se livre alors à son propre portrait et à celui de sa famille. Dans quelle mesure l’histoire personnelle de Vincent Maheu reflète-t-elle l’histoire de toute une classe sociale ? Nous verrons tout d’abord que la parole est laissée au personnage qui se livre J’annonce le plan. 4 alors à son propre portrait et à celui de sa famille, puis nous analyserons l’ambiguïté du rapport à la mine. Alinéa J’annonce le contenu, le thème, l’orientation de mon axe. Il apparaît dès le début du texte que l’histoire de la mine coïncide avec celle de la famille : « ce n’était pas d’hier que lui et les siens tapaient à la veine ! ».

Les deux sont donc intimement liées.

Dans ce texte, le narrateur s’efface, se met en retrait, pour mieux donner la parole à son personnage, Vincent Maheu dit « Bonnemort », par l’intermédiaire du discours indirect libre. Le premier échange entre les deux personnages, Étienne et Bonnemort, est rapporté au discours direct, comme en témoignent l’emploi des tirets de dialogue 1 remarque = 1 paragraphe et la distinction claire entre les paroles et la narration, grâce au retour à la ligne. Mais ce discours direct ne dure pas et ne constitue que l’amorce, le prétexte du monologue.... »

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