Erasme
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Erasme est un parfait exemple de l'humanisme de la Renaissance. Il en a connu les contradictions (paganisme christianisme, tradition liberté, etc.). Il a réussi une synthèse qui est restée valable presque jusqu'à nos jours ; l'humanisme désireux de garder le maximum des acquisitions de l'homme antique et de les amalgamer avec celles du moyen âge ; ensuite, avec les acquisitions des sciences et des voyages, puis avec celles des métiers.
La grandeur de cette entreprise n'a d'égale que sa fragilité. Elle peut aussi bien aboutir un éclectisme sans valeur, pareil à celui de certains Alexandrins, qu'à cet équilibre souverain dont Goethe a fourni plus tard le modèle.
Desiderius Erasmus était le nom grec et latin (le désiré très aimé) que lui donna sa mère, suivant une mode significative de cette époque où tout le monde voulait être Grec ou Latin. Quel autre nom aurait-il pu avoir d'ailleurs ? Fils naturel, il ne pouvait s'appeler que Geert Geerts (Gérard fils de Gérard). Une légende mal éclaircie veut que son père ait fréquenté sa mère en lui promettant le mariage, puis qu'il soit allé faire un voyage en Italie ; que recevant la fausse nouvelle de la mort de sa maîtresse, il se soit fait prêtre à Rome, et qu'à son retour il ait appris la naissance de l'enfant (Rotterdam 1467). Cette origine ne pouvait pas nuire à Erasme au XVe siècle comme elle lui aurait nui plus tard, dans une société bourgeoise. Son grand ennemi, Scaliger, ne la lui reprochera pas dans les deux harangues qu'il composa contre lui peut-être, il est vrai, par ignorance du fait.
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