Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Minuit blanc
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                    Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Minuit blanc Dalles au fond des lointains clairs et lacs d'opales,  Pendant les grands hivers, lorsque les nuits sont pâles  Et qu'un autel de froid s'éclaire au choeur des neiges ! Le gel se râpe en givre ardent à travers branches,  Le gel ! - et de grandes ailes qui volent blanches  Font d'interminables et suppliants cortèges  Sur fond de ciel, là-bas, où les minuits sont pâles.  Des cris immensément de râle et d'épouvante  Hèlent la peur, et l'ombre, au loin, semble vivante  Et se promène, et se grandit sur ces opales  De grands miroirs. - Oh ! sur ces lacs de minuits pâles,  Cygnes clamant la mort, les êtes-vous, ces âmes,  Qui vont prier en vain les blanches Notre-Dames ?
                
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