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Discutez ce propos d'André Maurois : « Qu'est-ce qu'un roman ? Très simplement un récit d'évènement fictif. » ?

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Ce dernier est fictif et évolue au fil des évènements, eux aussi fictifs. Le roman semble donc nécessiter une mise en scène totale.     II.                Roman n'implique pas forcément récit.   Il peut avoir des caractéristiques propres au théâtre Pensons ici à Jacques le Fataliste de Diderot : roman qui comporte des passages proches typographiquement du texte théâtral.   Il peut prendre une forme épistolaire Citons les Liaisons dangereuses de Laclos. Ici se pose le problème d'un texte non linéaire, à sens unique (celui de l'expéditeur des lettres) et dont la réponse est décalée (dans la lettre suivante). La question des points de vue est aussi particulière.   Il peut prendre d'autres formes tout en restant roman Pensons ici au roman poétique, au journal (écrit au fil d'une pensée), ou au roman XXe siècle aux formes spécifiques (Queneau).     III.

« Discutez ce propos d'André Maurois : « Qu'est-ce qu'un roman ? Très simplement un récit d'évènement fictif.

» - Le roman est le genre le plus récent dans l'histoire littéraire et le définir pose toujours problème.

André Maurois propose une définition simple : « Qu'est-ce qu'un roman ? Très simplement un récit d'évènement fictif.

» - Quels critères cette vision du roman implique-t-elle ? Ne peut-on pas remettre ne cause la notion de récit et de fiction tout en restant dans le genre romanesque ? I. Le roman : récit d'évènement fictif. 1.

Difficulté de définition Le roman est un genre moderne qui se définit par différenciation avec les autres genres. Par rapport au texte théâtral, la typographie est différente (pas de didascalies, pas de noms de personnages explicitement notés…).

Par rapport à la poésie, il n'y a pas cette mise en forme particulière (rimes, versification…). 2.

Les critères de construction Le roman inclut les deux temps du récit (imparfait et passé simple) ; il peut se découper en chapitres ; il ne comporte pas de contraintes de longueurs ou de formes.

Il permet un déroulement complexe (pas d'unités d'action, de lieux, de temps), ce qui en fait un genre innovant. 3.

Le personnage romanesque Si l'on s'en tient à une définition simple du roman, on dit souvent qu'il y a dissociation de l'auteur, du narrateur et du personnage.

Ce dernier est fictif et évolue au fil des évènements, eux aussi fictifs.

Le roman semble donc nécessiter une mise en scène totale. II. Roman n'implique pas forcément récit. 1.

Il peut avoir des caractéristiques propres au théâtre Pensons ici à Jacques le Fataliste de Diderot : roman qui comporte des passages proches typographiquement du texte théâtral. 2.

Il peut prendre une forme épistolaire Citons les Liaisons dangereuses de Laclos.

Ici se pose le problème d'un texte non linéaire, à sens unique (celui de l'expéditeur des lettres) et dont la réponse est décalée (dans la lettre suivante).

La question des points de vue est aussi particulière. 3.

Il peut prendre d'autres formes tout en restant roman Pensons ici au roman poétique, au journal (écrit au fil d'une pensée), ou au roman XXe siècle aux formes spécifiques (Queneau). III. Roman n'implique pas forcément le fictif. 1.

Cas de l'Histoire dans le roman Le roman s'inscrit le plus souvent dans une époque (Le Rouge et le noir, Stendhal) ou laisse apparaître des détails suggérant une époque (l'Occupation dans La Peste de Camus). 2.

Cas du roman engagé ou de la prose d'idées Fréquemment fin XIX- début XXe siècle (Barrès, Sartre ou Malraux).

Mais le réel et les questions qu'il soulève peuvent aussi simplement transparaître dans le roman sans en constituer l'objet (les digressions chez Hugo, les ellipses chez Stendhal…) 3.

Cas de l'autobiographie Cas de Proust ou de Rousseau.

L'auteur, le narrateur et le personnage ne sont qu'une seule et même personne. Cette forme d'écriture pose la question du décalage entre le temps de l'action narrée et le temps de l'écriture. Nous sommes face au récit rétrospectif d'une vie : il y a donc une part de réel. Conclusion : Le roman met en scène un personnage qui peut vivre des évènements fictifs mais il a, dans tous les cas, besoin du réel pour créer l'illusion.

Le roman a une obligation de « référentialité ».

En outre, ce qui fait du roman un genre si décrié dès son apparition jusqu'au XIXe siècle, c'est précisément sa liberté et son absence de règles.

D'où la difficulté pour le définir et l'impossibilité de la cantonner à une définition bien cadrée comme celle d'André Maurois.. »

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