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Diderot l'essayiste

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Les nombreux essais de Diderot qui touchent à l'esthétique sont en liaison avec sa philosophie « naturaliste ». La littérature et les arts doivent, selon lui, se rapprocher autant que possible de la nature et éveiller dans les coeurs une émotion vertueuse. Cette idée confère à son oeuvre critique une certaine unité. LE THÉORICIEN DRAMATIQUE. Diderot n'était guère doué pour la scène; mais le théoricien, chez lui, est supérieur au dramaturge. Il apparaît au XVIIIe siècle comme le plus véhément, sinon le premier en date-, parmi ceux qui voulurent rénover l'art dramatique.

« Les nombreux essais de Diderot qui touchent à l'esthétique sont en liaison avec sa philosophie « naturaliste ».

La littérature et les arts doivent, selon lui, se rapprocher autant que possible de la nature et éveiller dans les coeurs une émotion vertueuse.

Cette idée confère à son oeuvre critique une certaine unité. LE THÉORICIEN DRAMATIQUE. Diderot n'était guère doué pour la scène; mais le théoricien, chez lui, est supérieur au dramaturge.

Il apparaît au XVIIIe siècle comme le plus véhément, sinon le premier en date-, parmi ceux qui voulurent rénover l'art dramatique. La critique du théâtre classique.

Diderot ne condamne pas en eux-mêmes les genres classiques.

Il accepte « la comédie gaie, qui a pour objet le ridicule et le vice », ainsi que « la tragédie, qui a pour objet les catastrophes publiques et les malheurs des grands ».

Il juge « sensées » les trois unités et affirme sa croyance dans une distinction des genres fondée sur la nature. Mais il estime que le théâtre classique prête le flanc à la critique.

Les tragédies classiques ne présentent pas d'intérêt pour un spectateur moderne : « Êtes-vous Cinna ? Avez-vous jamais été Cléopâtre, Mérope, Agrippine ? Que vous importent tous ces gens-là? » Quant au style tragique, il manque totalement de naturel.

Si Diderot n'est pas aussi sévère pour Molière, il ne se sent guère de goût pour le comique bouffon, qui gêne la réflexion. L'esthétique nouvelle.

Les genres classiques seront donc remplacés par une formule dramatique capable d'émouvoir le public moderne : ce sera « la comédie sérieuse, qui a pour objet la vertu et les devoirs de l'homme, ou la tragédie bourgeoise, qui aurait pour objet nos malheurs domestiques ».

La peinture des détresses humaines suscitera chez le spectateur une généreuse sympathie; les exemples de vertu éveilleront en lui une noble émulation. Pour toucher la sensibilité, il faut reproduire la vie; ainsi, la recherche du naturel sera la grande loi du théâtre.

La mise en scène devra créer l'illusion de la réalité : au lieu de se rencontrer dans l'antichambre d'un palais ou dans un salon bourgeois conventionnel, les personnages évolueront dans un cadre vraisemblable.

Les sujets seront empruntés à la réalité quotidienne; on remplacera la peinture des caractères abstraits et généraux par la peinture des conditions sociales : « l'homme de lettres, le philosophe, le commerçant, le juge, l'avocat, le politique, le citoyen, le magistrat, le financier, le grand seigneur, l'intendant...

Ajoutez à cela toutes les relations : le père de famille, l'époux, la soeur, les frères.

» (Dorval et moi, troisième entretien.) Enfin les pièces seront écrites en prose. 1.

Avant Diderot, Nivelle de la Chaussée (1692-1754) créa la « comédie larmoyante », qui recherche un pathétique moralisateur.

Il remporta ses plus grands succès avec Le Préjugé à la mode (1735) et Mélanide (1741) : ses sujets ne sont pas dépourvus d'intérêt, mais sa psychologie est sommaire et ses personnages d'une lassante sensiblerie.. »

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