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Dans ses Scènes de la Vie Future, Georges Duhamel reproche au cinéma d'être « un amusement d'îlotes, un passe-temps d'illettrés ». Cette condamnation vous parait-elle justifiée ?

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b) Il faut choisir les décors qui sont en rapport avec l'impression qu'on veut laisser. - Ex. : La Strada de Fellini, par des décors désolés, fait ressortir un sentiment de tristesse et de solitude. B. - La manière de les présenter. Il faut concentrer et condenser, avec le souci constant de transposer en images visuelles des conflits, des sentiments ou des problèmes. Le bon cinéma utilise alors :a) Le cadrage : L'espace se resserre pour présenter constammentface à face des personnages qui s'opposent (Jeanne d'Arc de Dreyer).b) Les gros plans qui rendent, par des jeux de physionomie, les sentiments des personnages.c) Les variations de lumières (éclatante, atténuée ou floue) pour créer l'atmosphère heureuse, tragique ou indécise. Exemple : Dieu est mort de John Ford tiré de la Puissance et la Gloire de Graham Greene, dont l'éclairage est lourd mais accompagné de clairs obscurs.

« Dans ses Scènes de la Vie Future, Georges Duhamel reproche au cinéma d'être « un amusement d'îlotes, un passe-temps d'illettrés ».

Cette condamnation vous parait-elle justifiée ? Introduction : a) Le cinéma tient une place de plus en plus importante dans la vie d'aujourd'hui. b) Pourtant il a été et est encore très attaqué, comme toutes les inventions nouvelles.

Dans ses Scènes de la vie future, Georges Duhamel lui reproche d'être « un amusement d'ilotes, un passe-temps d'illettrés ». c) Cette condamnation est-elle justifiée ? I.

— Difficultés à vaincre : a) Un art véritable doit souvent s'affirmer contre le goût des multitudes, et non dans une infinie complaisance aux goûts de ces multitudes.

Or, pour être rentable, car la production d'un film coûte très cher, un film doit se mettre au niveau da ces multitudes.

Il s'abaisse vers elles, au lieu de les élever. b) Procédé d'expression visuel, le cinéma est tenté de supprimer toutes les occasions d'imaginer et de rêver.

Il n'évoque pas, il montre.

Le spectateur reste alors passif; il ne réfléchit pas, il subit, d'où avilissement intellectuel. II.

— Le mauvais cinéma : a) C'est d'abord le cinéma qui n'a pas conscience de lui-même, des moyens propres dont il dispose et des fins qu'il doit chercher.

Ex.

: Le théâtre filmé (premiers films de Méliès).

Le cinéma, succédané du théâtre, ne peut être qu'un art mineur. b) Tout art suppose un choix.

De belles photographies ne suffisent pas à faire un bon film.

Le grand metteur en scène doit choisir celles qui sont utiles pour créer une atmosphère ou rendre son dessein.

"Ce ne sont pas les images, dit Abel Gance, qui font un film, mais l'âme des images". c) Un mauvais film est celui qui table sur les mauvais instincts de l'homme et accumule, pour faire recette, des scènes violentes ou scandaleuses. III.

— Le cinéma d'art : A.

— Le choix des images.

L'art véritable est de suggérer. a) Comme le font les classiques, le grand metteur en scène ne doit pas tout montrer.

Certaines scènes doivent être laissées à l'imagination du spectateur. b) Il faut choisir les décors qui sont en rapport avec l'impression qu'on veut laisser.

— Ex.

: La Strada de Fellini, par des décors désolés, fait ressortir un sentiment de tristesse et de solitude. B.

— La manière de les présenter.

Il faut concentrer et condenser, avec le souci constant de transposer en images visuelles des conflits, des sentiments ou des problèmes.

Le bon cinéma utilise alors : a) Le cadrage : L'espace se resserre pour présenter constamment face à face des personnages qui s'opposent (Jeanne d'Arc de Dreyer). b) Les gros plans qui rendent, par des jeux de physionomie, les sentiments des personnages. c) Les variations de lumières (éclatante, atténuée ou floue) pour créer l'atmosphère heureuse, tragique ou indécise. Exemple : Dieu est mort de John Ford tiré de la Puissance et la Gloire de Graham Greene, dont l'éclairage est lourd mais accompagné de clairs obscurs. d) La cadence tantôt lente (film d'analyse psychologique : le Curé de Campagne de Bernanos par Bresson) tantôt rapide (film d'aventures) tantôt suspensif et se repliant (Le Fleuve de Renoir) pour rendre l'apaisement. e) La communication d'un message, la prédication est ennuyeuse (films de Cayatte, de Moguy), surtout quand elle abuse de la parole (procédé de théâtre), mais l'auteur du film doit exprimer sa philosophie : films de Chaplin ou d'Igmar Bergman. Conclusion: "L'art, c'est moi, la science, c'est nous." (Claude Bernard).

Importance du metteur en scène, qui impose sa griffe à son film.. »

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