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Commentaire de "Green" de P. Verlaine

Publié le 04/04/2023

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« « Green » est le premier poème de la section « Aquarelles », composée uniquement de textes dont le titre est en anglais.

Il rappelle certains éléments de la vie de Verlaine qui, au moment de l'écriture du recueil, est en fuite avec Rimbaud.

Le poète souhaite ici se réconcilier avec la femme aimée. 1.

Un poète repentant Après la tourmente vécue par les amants - la « bonne tempête », v.

11, signale certainement une dispute le poète semble assumer la responsabilité des événements puisqu'il revient au petit matin, fatigué, couvert de rosée.

Ainsi, il a passé la nuit dehors, ce qui est peut-être un aveu de sa faute.

Celle-ci apparaît d'ailleurs dans le symbolisme des couleurs auxquelles les amants sont associés.

Tandis que la femme est synonyme de pureté et d'innocence avec ses « deux mains blanches » (v.

3), le caractère du poète est représenté par le vert évoqué dans le titre, mais aussi dans le présent végétal qu'il souhaite faire à la femme.

Si le vert peut rappeler la jeunesse et donc une certaine forme d'innocence, c'est bien tout de même la reconnaissance de sa culpabilité. La repentance transparaît par ailleurs au travers de l'humilité du poète, qui s'exprime tout d'abord par l'offrande des vers 1 et 2, ouverts par le présentatif « voici » : on remarquera en effet qu'il s'agit d'un présent modeste.

L'énumération de ces présents suit une gradation à la fois descendante (du plus précieux au plus modeste) et chronologiquement inversée : on passe des «fruits » aux« branches »à la fin du vers 1, comme si le don du poète allait au rebours des saisons, fruits-fleurs-feuilles-branches.

Enfin, le «cœur» du poète, mis en évidence par sa position à la césure, vient clôturer la liste : il apparaît ainsi dans le prolongement de ce cadeau végétal, comme le dernier d'une suite déjà modeste.

Le poète qualifie d'ailleurs son offrande d'« humble présent », au vers 4. L'humilité du poète se lit par sa position physique auprès de la femme.

Au vers 7, il signale ainsi qu'il est à ses « pieds ».

Cette position trouve un écho dans les nombreux verbes à l'impératif qui s'inscrivent dans une démarche d'imploration.

On relève les craintes du poète qui souhaite éviter les réactions hostiles de la femme. Comme son cœur est vulnérable et entièrement soumis au pouvoir de celle qui le reçoit, il achève son offrande par une demande : « ne le déchirez pas », au vers 3.

Plus loin, la requête du repos est formulée sur le ton de l'imploration, « Souffrez que ma fatigue [...] / Rêve des chers instants qui la délasseront » (v.

7 et 8). On reconnaît encore l'omnipotence de la femme dans l'impératif « laissez», vers 9 et 11.

L'expression des souhaits du poète apparaît aussi à travers l'emploi du subjonctif : « qu'à vos yeux [...] l'humble.... »

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