Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Imitation du Cavalier Marin
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Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Imitation du Cavalier Marin Que Parténice est belle, encor qu'elle soit noire ! C'est le plus digne objet où s'adressent nos voeux ; A l'ébène éclatant qui luit en ses cheveux, L'or, et l'ambre ont cédé l'honneur de la victoire. Quelle si blanche main, ou d'albâtre ou d'ivoire , De ses liens si noirs peut défaire les noeuds ? Quelle clarté de teint brille de tant de feux Que les ombres du sien n'en offusquent la gloire ? Qui jamais vit en terre une divinité Paraître sous un voile avec tant de beauté ? Qui vit jamais sortir tant d'éclairs d'un nuage ? Soleil retirez-vous, un autre est en ces lieux, Un autre qui pourvu d'un plus riche partage, Porte la nuit au front, et le jour dans les yeux.
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