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Certains critiques préfèrent en littérature le 16e siècle au 17e; ils le trouvent plus riche, plus libre, plus séduisant. Dites votre avis ?

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Le XVIe siècle est certainement l'un des plus féconds et dès plus intéressants de notre littérature. C'est l'époque des initiatives généreuses et des grandes audaces. La pensée antique retrouvée dans les chefs-d'oeuvre latins et grecs mieux connus avait fait croire à une sorte de renaissance de l'esprit humain. Aussi voit-on chez les auteurs de ce temps une spontanéité, une richesse, une exubérance, une joie de vivre et de penser qu'on ne retrouvera plus au même degré plus tard. On comprend le sentiment des critiques qui le préfèrent au grand siècle de la perfection classique.

« Le XVIe siècle est certainement l'un des plus féconds et dès plus intéressants de notre littérature.

C'est l'époque des initiatives généreuses et des grandes audaces.

La pensée antique retrouvée dans les chefs-d'œuvre latins et grecs mieux connus avait fait croire à une sorte de renaissance de l'esprit humain.

Aussi voit-on chez les auteurs de ce temps une spontanéité, une richesse, une exubérance, une joie de vivre et de penser qu'on ne retrouvera plus au même degré plus tard.

On comprend le sentiment des critiques qui le préfèrent au grand siècle de la perfection classique. I.

Le XVIe siècle est plus libre. 1.

Le XVIIe siècle est le siècle monarchique et chrétien par excellence.

L'autorité de l'Église et du roi s'est imposée à tous et ne permet aucun écart; bien qu'elle ait été, en somme, bienfaisante puisqu'elle a permis l'éclosion de tant de chefs-d'œuvre, elle peut sembler parfois un peu lourde.

Un La Bruyère se sent « contraint dans la satire ; les grands sujets lui sont interdits ».

Quelle différence avec la liberté d'allure et l'audace de pensée d'un Rabelais ou d'un Montaigne. 2.

En poésie, Ronsard et la Pléiade ouvrent tontes grandes les portes do l'inspiration : aucune témérité ne paraîtra excessive (le ton belliqueux de du Bellay conviant, dans la Défense, les Français à l'assaut et au pillage des dépouilles grecques et latines).

Malherbe n'est pas loin, qui supprimera toute fantaisie, ni Boileau, le régent du Parnasse, qui courbera tous les auteurs sous le joug de la raison et les soumettra à une rude discipline. II.

Il est plus riche aussi. 1) Richesse de pensée.

Bossuet est sans contredit l'écrivain le plus achevé du XVIIe siècle.

On a pu sans trop d'injustice l'appeler «le sublime orateur des idées communes».

C'est le bon sens fait homme.

Le bon sens peut paraître parfois un peu court.

Ni Rabelais, ni Amyot, ni Montaigne ne donnent cette impression.

Ils nous ont laissé une mine inépuisable d'observations et de renseignements où puiseront non seulement nos grands classiques, mais même les « philosophes » du XVIIIe siècle (idées sur l'éducation des enfants, l'organisation sociale, la religion, la science, etc.). 2) Même richesse d'expression.

La langue n'étant pas encore fixée, chaque écrivain se constitue non seulement son style, mais sa syntaxe et son vocabulaire.

On ne connaît encore ni Vaugelas, ni les précieuses, ni l'Académie! Que de tours libres et hardis, d'expressions ingénieuses ou pittoresques, de mots expressifs ou « naïfs » on laissera perdre dans l'âge suivant! (Cf.

aussi la variété des coupes et des rythmes dans Ronsard)...

Rappeler les doléances de La Fontaine, La Bruyère et Fénelon sur le vieux langage qui « se fait regretter.

» III.

Et c'est par là qu'il peut paraître plus séduisant. Les écrivains du grand siècle sont peut-être un peu austères et durs (sauf La Fontaine et Molière, d'ailleurs bien pessimistes.) Ceux du XVIe ont une richesse et une variété, une « naïveté », une « gaillardise » surtout et un air de jeunesse qui enchantent et leur font des amis de tous leurs lecteur».. »

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