Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les forces) - Les joncs
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Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les forces) - Les joncs Les joncs frémissent à peine Sous le doux vent échappé Des champs de trèfle coupé Dans les lointains escarpés. Calmes sous la pure haleine, Les joncs frémissent à peine. Les joncs penchent mollement Leur tige au-dessus de l'onde Qui chante, la vagabonde, Les pleurs et le deuil du monde. Quel morne gazouillement Berce les joncs mollement. Les joncs regardent la lune Qui d'un charme les endort. Plus d'odeur de trèfle mort, L'onde cesse les accords Dont la tristesse importune Les joncs tout droits sous la lune.
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