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LES CARACTERES Livre V « De la société et de la conversation » - ACIS

Publié le 24/06/2023

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« LES CARACTERES Livre V « De la société et de la conversation » - ACIS INTRODUCTION : Les Caractères est une œuvre imitée de l’écrivain grec, Théophraste du IIIe siècle av.

J.-C. Leur auteur, Jean de La Bruyère utilise de petits textes de longueur variable pour attaquer les vices, les défauts et les ridicules des hommes de son siècle.

A l’aide de portraits physiques et moraux, il dénonce l’attitude de l’homme face à la guerre, la corruption par l’argent… Dans le texte que nous allons voir, il s’entretient avec Acis le précieux, courtisan de son état, dont le commun des mortels ne parvient pas à comprendre ce qu’il dit.

En effet, Acis emprunte un langage alambiqué, incompréhensible et compliqué.

La Bruyère montre ici que cet homme pense de cette manière se donner de l’importance. Problématique : La lecture analytique va nous permettre de comprendre comment La Bruyère parvient à attaquer le courtisan tout en respectant la bienséance ? Annonce de plan linéaire : 1.

La Bruyère pose tout d’abord le problème par l’exemple, en mettant le lecteur en situation Du début à « et de parler comme tout le monde… ») et expose une leçon sur le langage a Acis 2.

Puis, il va donner sa leçon au courtisan.

(De « une chose vous manque » à la fin). I. LE DIALOGUE IMAGINAIRE AVEC ACIS TEXTE Du début à « et de parler comme tout le monde… » ANALYSE - Le texte débute par une série de 3 questions courtes : « que dites-vous ? comment ? Je n’y suis pas ; vous plairait-il de recommencer ? » ; il s’installe alors une simulation de dialogue entre le narrateur et Acis, dont on ne lit pas les réponses ; - Cette conversation place le lecteur dans une conversation digne des salons littéraires entre 2 personnes éduquées avec le vouvoiement et l’emploi du « comment ? » ou du conditionnel « vous plairaitil ? ».

L’échange doit rester courtois, ce qui ne l’empêchera pas de devenir mordant. - Dans cette première partie du texte, en multipliant les phrases interrogatives et en utilisant le présent, La Bruyère nous donne l’impression d’assister à l’échange en direct.

Ainsi, il sollicite l’intérêt du lecteur et l’incite à poursuivre sa lecture.

Que se passe-t-il entre les deux interlocuteurs ? - L’hyperbole « Je n’y suis pas…J’y suis encore moins.

Je devine enfin » témoigne de l’incompréhension du narrateur, qui empire à chaque tentative comme si Acis y mettait de la mauvaise volonté ou jouait un rôle. - Après l’effet d’attente provoqué par les 1eres questions, nous avons la réponse : « vous voulez Acis me dire qu’il fait froid ».

C’est la déception du lecteur et du narrateur face à des propos aussi banals, ce qui est une ironie de La Bruyere. - Puis, La Bruyère emploi un ton didactique et par la répétition du verbe dire et les modes employés, il donne une leçon au courtisan Acis qu’il met en posture d’élève : « que ne disiez-vous « il fait froid ? », « dites, il pleut, il neige », « dites je vous trouve on visage ». - Le tiret débutant le 2e paragraphe indique une prise de parole indirecte et intelligible d’Acis, mais retranscrite par la narrateur « Mais répondez-vous cela est bien uni et bien clair ; et d’ailleurs qui ne pourrait pas en dire autant ? » - Cette fausse question porte les reproches d’Acis qui trouve qu’un propos simple n’est pas assez compliqué pour se rendre intéressant , se faire remarquer et qu’on se souvienne de lui.

Il se réfugie derrière sa préciosité pour faire croire qu’il a de l’esprit.

C’est une critique de la préciosité. - Par ailleurs, on peut également supposer qu’avec ce langage, il joue un double jeu pour conserver sa place à la Cour, et affirmer son rang social. - Enfin, par sa réponse, le narrateur pose un jugement : « Est-ce un si grand mal d’être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde ? » - On repère aisément cette thèse avec le présent de vérité générale.

La question est rhétorique (=porte en elle sa réponse) comme on le comprend par l’hyperbole « si grand mal ».

Le pronom on et le présent généralisent le propos qui prend alors valeur de vérité. Transition Le passage du discours interrogatif au discours déclaratif marque la transition entre les deux mouvements. II. LA LECON AUX COURTISANS TEXTE De « une chose vous manque » à la fin - ANALYSE La phrase suivante débute la 2e étape du texte : La Bruyère crée un effet d’attente avec la répétition de la proposition « une chose vous.... »

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