RAGON Michel

Né à Marseille. Obligé de gagner sa vie depuis l’âge de quatorze ans, il a dû remplir les emplois les plus divers : ouvrier agricole, manœuvre, emballeur... (Drôles de métiers, 1953), et s’adonner au tourisme malgré lui (Drôles de voyages, 1955). Auteur, aussi, de « fiction », sur le thème de la révolte vendéenne, en particulier (Les Mouchoirs rouges de Cholet, 1986), son roman le plus original reste pourtant Les Américains (1959), où il adapte à la littérature le système du « collage » cher à Max Ernst. Familier de la peinture (il a même participé au mouvement Cobra) et, plus encore, de l’architecture contemporaine, il est tenu à juste titre pour le plus grand historien dans cette branche de l’art moderne (il a soutenu avec maestria une thèse sur la Sociologie de l’habitat. Singulier autodidacte !). Il est aussi, et peut-être avant tout, un poète : Cosmopolites (1954). On ne saurait oublier, d’autre part, ce précieux « ouvrage de référence » que constitue (depuis 1953, revue et augmentée plusieurs fois), son Histoire de la littérature prolétarienne en France.

■ Œuvres - En poche: Les Mouchoirs rouges de Cholet (Le Livre de Poche). - Enfances vendéennes (Le Seuil, coll. Point-Virgule). - C'est quoi l'architecture? (Le Seuil, coll. Petit Point).