Arnaud Georges (1918-1987)
Arnaud Georges (1918-1987), pseudonyme de Henri Girard. Né le 16 juillet 1918 à Montpellier, il a traversé bien des orages : bien que réformé, il s’engage dans les forces combattantes en 1940; fait prisonnier, il s’évade. Des études de droit le conduisent à préparer le Conseil d’État. Mais son père est assassiné en 1945 et lui-même, emprisonné avant d’être innocenté. De 1947 à 1949, il s’exile en Amérique du Sud. De ces années de misère, il tire trois romans : Le Voyage du mauvais larron (1946-1948), Le Salaire de la peur ( 1949), Lumière de soufre (1952), et un recueil de nouvelles : La Plus Grande Pente (1961). Des reportages traduisent sa sensibilité aux détresses humaines : il évoque le désespoir du monde carcéral dans Prisons (1953) et dans Schtilibem 41 (1953), poème hermétique en argot ; il prend la défense des minorités opprimées dans Indiens pas morts (1956); un pamphlet, Pour Djamila Bouhired (1958), dénonce les violences policières pendant la guerre d’Algérie. Citons aussi, au théâtre : Les Aveux les plus doux (1954), Maréchal P... (1958). Georges Arnaud est décédé le 4 mars 1987.