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Flaubert, Madame Bovary Alors on vit s'avancer sur l'estrade une petite vieille femme de maintien craintif, et qui paraissait se ratatiner dans ses pauvres vêtements. Elle avait aux pieds de grosses galoches de bois, et, le long des hanches, un grand tablier bleu. Son visage maigre, entouré d'un béguin sans bordure, était plus plissé de rides qu'une pomme de reinette flétrie, et des manches de sa camisole rouge dépassaient deux longues mains, à articulations noueuses....
Flaubert, l'Éducation sentimentale, deuxième partie, chapitre 6 Ils passèrent l'après-midi à regarder, de leur fenêtre, le peuple dans la rue. Puis il l'emmena dîner aux Trois-Frères-Provençaux. Le repas fut long, délicat. Ils s'en revinrent à pied, faute de voiture. A la nouvelle d'un changement de ministère, Paris avait changé. Tout le monde était en joie ; des promeneurs circulaient, et des lampions à chaque étage faisaient une clarté comme en plein jour. Les soldats regagnaient lentement...
Chateaubriand, René Comment exprimer cette foule de sensations fugitives que j'éprouvais dans mes promenades ? Les sons que rendent les passions dans le vide d'un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d'un désert ; on en jouit, mais on ne peut les peindre. L'automne me surprit au milieu de ces incertitudes : j'entrai avec ravissement dans le mois des tempêtes. Tantôt j'aurais voulu être un de...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Premiers poèmes) - La chanson du petit hypertrophique
C'est d'un' maladie d' coeur
Qu'est mort', m'a dit l' docteur,
Tir-lan-laire !
Ma pauv' mère ;
Et que j'irai là-bas,
Fair' dodo z'avec elle.
J'entends mon cœur qui bat,
C'est maman qui m'appelle !
On rit d' moi dans les rues,
De mes min's incongrues
La-i-tou !
D'enfant saoul ;
Ah !...
Philippe Claudel, Les Âmes grises Si on me demandait par quel miracle je sais tous les faits que je vais raconter, je répondrais que je les sais, un point c'est tout. Je les sais parce qu'ils me sont familiers comme le soir qui tombe et le jour qui se lève. Parce que j'ai passé ma vie à vouloir...
Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte IV, scène 9. Une place; il est nuit. Entre Lorenzo. LORENZO : Je lui dirai que c'est un motif de pudeur, et j'emporterai la lumière - cela se fait tous les jours - une nouvelle mariée, par exemple, exige cela de son mari pour entrer dans la chambre nuptiale, et Catherine1 passe pour très vertueuse. - Pauvre fille ! Qui l'est sous le ciel si elle ne l'est pas ? - Que...
Émile Zola (1840-1902), Nouveaux Contes à Ninon (1874), "Le Forgeron". LE FORGERON J'ai vécu une année chez LE FORGERON, toute une année de convalescence. J'avais perdu mon coeur, perdu mon cerveau, j'étais parti, allant devant moi, me cherchant, cherchant un coin de paix et de travail, où je pusse retrouver ma virilité. C'est ainsi qu'un soir, sur la route, après avoir dépassé le village, j'ai aperçu la forge, isolée,...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - Sonnet boiteux
Ah ! vraiment c'est triste, ah ! vraiment ça finit trop mal,
Il n'est pas permis d'être à ce point infortuné.
Ah ! vraiment c'est trop la mort du naïf animal
Qui voit tout son sang couler sous son regard fané.
Londres fume et crie. O quelle ville de la Bible !
Le gaz flambe et nage et les enseignes...
C'était en juin, j'étais à Bruxelles ; on me dit : Savez-vous ce que fait maintenant ce bandit ? Et l'on me raconta le meurtre juridique, Charlet assassiné sur la place publique, Cirasse, Cuisinier, tous ces infortunés Que cet homme au supplice a lui-même traînés Et qu'il a de ses mains liés sur la bascule. Ô sauveur, ô héros, vainqueur de crépuscule, César ! Dieu fait sortir de terre les moissons, La vigne, l'eau courante abreuvant les buissons, Les fruits vermeils, la rose où l'abeille...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Un voyage à Cythère
Mon coeur, comme un oiseau, voltigeait tout joyeux
Et planait librement à l'entour des cordages ;
Le navire roulait sous un ciel sans nuages,
Comme un ange enivré d'un soleil radieux.
Quelle est cette île triste et noire ? - C'est Cythère,
Nous dit-on, un pays fameux dans les chansons,
Eldorado banal de tous les vieux garçons.
Crépuscule Frôlée par les ombres des morts Sur l'herbe où le jour s'exténue L'arlequine s'est mise nue Et dans l'étang mire son corps Un charlatan crépusculaire Vante les tours que l'on va faire Le ciel sans teinte est constellé D'astres pâles comme du lait Sur les tréteaux l'arlequin blême Salue d'abord les spectateurs Des sorciers venus de Bohême Quelques fées et les enchanteurs Ayant décroché une étoile Il la manie à bras tendu Tandis que des pieds un pendu Sonne en mesure les cymbales L'aveugle berce un bel enfant La biche passe avec...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - France, mère des arts, des armes et des lois
France, mère des arts, des armes et des lois,
Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle :
Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.
Si tu m'as pour enfant avoué quelquefois,
Que ne me réponds-tu maintenant, ô...
Victor Hugo : Ruy Blas (1838), acte II, scène 2. LA REINE : [...] Qui que tu sois, ô jeune homme inconnu Toi qui, me voyant seule et loin de ce qui m'aime, Sans rien me demander, sans rien espérer même, Viens à moi, sans compter les périls où tu cours; Toi qui verses ton sang, toi qui risques tes jours Pour donner une fleur à la reine d'Espagne; Qui que tu sois, ami dont l'ombre m'accompagne, Puisque mon coeur subit une inflexible loi, Sois...
Mallarmé, « Apparition » La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs Vaporeuses, tiraient de mourantes violes De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles. C'était le jour béni de ton premier baiser. Ma songerie aimant à me martyriser S'enivrait savamment du parfum de tristesse Que même sans regret et sans déboire laisse La cueillaison d'un Rêve au coeur qui l'a cueilli. J'errais donc, l'oeil rivé sur le...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline
J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline.
Dans l'âpre escarpement qui sur le flot s'incline,
Que l'aigle connaît seul et seul peut approcher,
Paisible, elle croissait aux fentes du rocher.
L'ombre baignait les flancs du morne promontoire ;
Je voyais, comme on dresse au lieu d'une victoire
Un grand arc de triomphe éclatant et vermeil,
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - La solitude
(extrait)
O ! que j'aime la solitude !
Que ces lieux sacrés à la nuit,
Eloignés du monde et du bruit,
Plaisent à mon inquiétude !
Mon Dieu! Que mes yeux sont contents
De voir ces bois qui se trouvèrent
A la nativité du temps,
Et que tous les Siècles révèrent,
Etre encore aussi beaux et verts,
Qu'aux...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Apparition
La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs
Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles.
- C'était le jour béni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant à me martyriser
S'enivrait savamment du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cueillaison d'un Rêve au coeur qui l'a cueilli.
Excipit du Père Goriot de Balzac. « Les deux prêtres, l'enfant de choeur et le bedeau vinrent et donnèrent tout ce qu'on peut avoir pour soixante-dix francs dans une époque où la religion n'est pas assez riche pour prier gratis. Les gens du clergé chantèrent un psaume, le Libera, le De profundis. Le service dura vingt minutes. Il n'y avait qu'une seule voiture de deuil pour un prêtre et un enfant de choeur, qui consentirent à...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Angoisse
Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps, ô bête
En qui vont les péchés d'un peuple, ni creuser
Dans tes cheveux impurs une triste tempête
Sous l'incurable ennui que verse mon baiser :
Je demande à ton lit le lourd sommeil sans songes
Planant sous les rideaux inconnus du remords,
Et que tu peux goûter après tes noirs mensonges,
Toi qui sur le...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Le crapaud
Que savons-nous ? qui donc connaît le fond des choses ?
Le couchant rayonnait dans les nuages roses ;
C'était la fin d'un jour d'orage, et l'occident
Changeait l'ondée en flamme en son brasier ardent ;
Près d'une ornière, au bord d'une flaque de pluie,
Un crapaud regardait le ciel, bête éblouie ;
Grave, il songeait ; l'horreur contemplait la splendeur.
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Tristesse
J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie ;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les rayons et les ombres) - Oceano nox
Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis !
Combien ont disparu, dure et triste fortune !
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfouis !
Combien de patrons morts avec leurs équipages !
L'ouragan...
UNE MORT INTEMPESTIVE - GUY DE MAUPASSANT, Le Vieux. Maître Chicot, la bouche pleine, prononça : S'il nous véyait, l'pé, ça lui f'rait deuil. C'est li qui les aimait d'son vivant. Un gros paysan jovial déclara : Il n'en mangera pu, à c't'heure. Chacun son tour. Cette réflexion, loin d'attrister les invités, sembla les réjouir. C'était leur tour, à eux, de manger des boules. Mme Chicot, désolée de la dépense, allait sans cesse au cellier chercher du cidre. Les brocs se...
Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, Acte I, scène 1. FIGARO: Dix-neuf pieds sur vingt-six. SUZANNE: Tiens, Figaro, voilà mon petit chapeau; le trouves-tu mieux ainsi ? FIGARO lui prend les mains: Sans comparaison, ma charmante. Oh ! que ce joli bouquet virginal, élevé sur la tête d'une belle fille, est doux, le matin des noces, à l'oeil amoureux d'un époux !... SUZANNE se retire: Que mesures-tu donc là, mon fils ? FIGARO: Je regarde, ma petite Suzanne, si ce beau...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - L'empreinte
Je m'appuierai si bien et si fort à la vie,
D'une si rude étreinte et d'un tel serrement,
Qu'avant que la douceur du jour me soit ravie
Elle s'échauffera de mon enlacement.
La mer, abondamment sur le monde étalée,
Gardera, dans la route errante de son eau,
Le goût de ma douleur qui est âcre...
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