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François Tristan L'HERMITE (1601-1655) (Recueil : La Lyre) - La belle Esclave maure
Beau monstre de Nature, il est vrai, ton visage
Est noir au dernier point, mais beau parfaitement :
Et l'Ebène poli qui te sert d'ornement
Sur le plus blanc ivoire emporte l'avantage.
Ô merveille divine, inconnue à notre âge !
Qu'un objet ténébreux luise si clairement ;
Et qu'un charbon éteint, brûle plus vivement
Que ceux qui de...
Mallarmé, « Apparition » La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs Vaporeuses, tiraient de mourantes violes De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles. C'était le jour béni de ton premier baiser. Ma songerie aimant à me martyriser S'enivrait savamment du parfum de tristesse Que même sans regret et sans déboire laisse La cueillaison d'un Rêve au coeur qui l'a cueilli. J'errais donc, l'oeil rivé sur le...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Apparition
La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs
Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles.
- C'était le jour béni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant à me martyriser
S'enivrait savamment du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cueillaison d'un Rêve au coeur qui l'a cueilli.
Tristan L'Hermite « La Belle Esclave more » Beau Monstre de Nature, il est vrai, ton visage Est noir au dernier point, mais beau parfaitement : Et l'ébène poli qui te sert d'ornement Sur le plus blanc ivoire emporte l'avantage. Ô merveille divine, inconnue à notre âge ! Qu'un objet ténébreux luise si clairement ; Et qu'un charbon éteint, brûle plus vivement Que ceux qui de la flamme entretiennent l'usage ! Entre ces noires mains je mets...
François Tristan L'HERMITE (1601-1655) (Recueil : Les Amours de Tristan) - La plainte écrite de sang
Inhumaine beauté dont l'humeur insolente
En méprisant mes voeux se rit de ma langueur,
Je veux convaincre ici ton ingrate rigueur
Par les vifs arguments d'une raison sanglante.
Ces vers sont de ma flamme une preuve évidente,
Et tous ces traits de pourpre en font voir la grandeur,
Cruelle, touche-les...
Tristan Corbière, Les Amours jaunes, 1873. UN SONNET AVEC LA MANIERE DE S'EN SERVIR Réglons notre papier et formons bien nos lettres Vers filés à la main et d'un pied uniforme, Emboîtant bien le pas, par quatre en peloton ; Qu'en marquant la césure, un des quatre s'endorme... Ça peut dormir debout comme soldats de plomb. Sur...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Décourageux
Ce fut un vrai poète : il n'avait pas de chant.
ort, il aimait le jour et dédaigna de geindre.
Peintre : il aimait son art - Il oublia de peindre...
Il voyait trop - Et voir est un aveuglement.
- Songe-creux : bien profond il resta dans son rêve ;
Sans lui donner la forme en baudruche qui crève,
Sans ouvrir le...
Tristan Corbière, « Le crapaud », Les Amours jaunes, 1873. Un chant dans une nuit sans air... La lune plaque en métal clair Les découpures du vert sombre. ... Un chant ; comme un écho, tout vif Enterré là, sous le massif... - Ça se tait : Viens, c'est là, dans l'ombre... - Un crapaud ! - Pourquoi cette peur, Près de moi, ton soldat fidèle ! Vois-le, poète tondu, sans aile, Rossignol de la boue... - Horreur ! - Il chante. - Horreur !! -...
Tristan CORBIERE (1845-1875) - Féminin singulier
Eternel Féminin de l'éternel jocrisse !
Fais-nous sauter, pantins nous pavons les décors !
Nous éclairons la rampe... Et toi, dans la coulisse,
Tu peux faire au pompier le pur don de ton corps.
Fais claquer sur nos dos le fouet de ton caprice,
Couronne tes genoux ! ... et nos têtes dix-corps ;
Ris ! montre tes dents ! ... mais ... nous...
SOUS UN PORTRAIT DE L'AUTEUR - Tristan Corbière Jeune philosophe en dérive Revenu sans avoir été, Coeur de poète mal planté : Pourquoi voulez-vous que je vive ? L'amour ! je l'ai rêvé, mon coeur au grand ouvert Bat comme un volet en pantenne Habité par la froide haleine Des plus bizarres courants d'air ; Qui voudrait s'y jeter ? pas moi si j'étais ELLE ! Va te coucher, mon coeur, et ne bats plus de l'aile. J'aurais voulu souffrir et mourir d'une femme, M'ouvrir du haut...
Tristan l'Hermite, Les Plaintes d'Acante, « Sur un tombeau ». Celle dont la dépouille en ce marbre est enclose Fut le digne sujet de mes saintes amours : Las ! depuis qu'elle y dort, jamais je ne repose Et s'il faut en veillant que j'y songe toujours. Ce fut une si rare et si parfaite chose Qu'on ne peut la dépeindre avec l'humain discours ; Elle passa pourtant de même qu'une rose, Et sa beauté plus vite eut des termes plus courts. La Mort...
Jean-Jacques ROUSSEAU, La Nouvelle Héloïse, Livre IV, Lettre XVII, à Milord Edouard Après le souper, nous fûmes nous asseoir sur la grève en attendant le moment du départ. Insensiblement la lune se leva, l'eau devint plus calme, et Julie me proposa de partir. Je lui donnai la main pour entrer dans le bateau ; et, en m'asseyant à côté d'elle, je ne songeai plus à quitter sa main. Nous gardions un profond silence. Le bruit égal...
LA MORT D'ISEUT Blessé, Tristan ne veut pas mourir sans revoir Iseut, la femme du roi Marc de Cornouaille, qu'il aime d'un amour impossible. Son beau-frère Kaherdin part la chercher : si la voile du navire, au retour, est blanche, c'est qu'il ramène Iseut; sinon, elle sera noire. Iseut n'hésite pas un instant à prendre la mer pour répondre à l'appel de Tristan. Mais, en mer, c'est le calme plat et le navire, alors qu'il allait...
LA PROMENADE Précepteur dans une famille noble, Saint-Preux tombe amoureux de son élève Julie. L"union entre les deux jeunes gens ne pourra se réaliser à cause de la différence sociale qui les sépare. Julie obéit à son père et épouse M. de Wolmar. Les deux amants se rencontrent après quatre années de séparation. Dans cette lettre à son ami Milord Edoijard, Saint-Puerx fait le récit d'une promenade sur le lac avec Julie devenue Mme de Wolmar. Après le...
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, Préface testamentaire Si j'étais destiné à vivre, je représenterais dans ma personne, représentée dans mes mémoires, les principes, les idées, les événements, les catastrophes, l'épopée de mon temps, d'autant plus que j'ai vu finir et commencer un monde, et que les caractères opposés de cette fin et de ce commencement se trouvent mêlés dans mes opinions. Je me suis rencontré entre les deux siècles comme au confluent de deux fleuves ; j'ai plongé...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - A l'éternel madame
Mannequin idéal, tête-de-turc du leurre,
Eternel Féminin ! ... repasse tes fichus ;
Et viens sur mes genoux, quand je marquerai l'heure,
Me montrer comme on fait chez vous, anges déchus.
Sois pire, et fais pour nous la joie à la malheure,
Piaffe d'un pied léger dans les sentiers ardus.
Damne-toi, pure idole ! et ris ! et chante...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - A l'Etna
Etna - j'ai monté le Vésuve ...
Le Vésuve a beaucoup baissé :
J'étais plus chaud que son effluve,
Plus que sa crête hérissés ...
- Toi que l'on compare à la femme ...
- Pourquoi ? - Pour ton âge ? Ou ton âme
De caillou cuit ? ... - Ça fait rêver ...
- Et tu t'en fais rire à...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - À la mémoire de Zulma vierge folle hors barrière et d'un Louis
Elle était riche de vingt ans,
Moi j'étais jeune de vingt francs,
Et nous fîmes bourse commune,
Placée, à fond-perdu, dans une
Infidèle nuit de printemps...
La lune a fait un trou dedans,
Rond comme un écu de cinq francs,
Par où passa notre fortune :
Vingt ans ! vingt...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - A ma jument souris
Pas d'éperon ni de cravache,
N'est-ce pas, Maîtresse à poil gris ...
C'est bon à pousser une vache,
Pas une petite Souris.
Pas de mors à ta pauvre bouche :
Je t'aime, et ma cuisse te touche.
Pas de selle, pas d'étrier :
J'agace, du bout de ma botte,
Ta patte d'acier fin qui trotte.
Va : je ne suis...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - A Marcelle - La cigale et le poète
Le poète ayant chanté,
Déchanté,
Vit sa Muse, presque bue,
Rouler en bas de sa nue
De carton, sur des lambeaux
De papiers et d'oripeaux.
Il alla coller sa mine
Aux carreaux de sa voisine,
Pour lui peindre ses regrets
D'avoir fait - Oh : pas exprès ! -
Son honteux monstre de livre !...
- "...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - A un juvénal de lait
A grands coups d'avirons de douze pieds, tu rames
En vers... et contre tout - Hommes, auvergnats, femmes.
Tu n'as pas vu l'endroit et tu cherches l'envers.
Jeune renard en chasse... Ils sont trop verts - tes vers
C'est le vers solitaire. - On le purge. - Ces Dames
Sont le remède. Après tu feras de tes nerfs
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - A une camarade
Que me veux-tu donc, femme trois fois fille ?...
oi qui te croyais un si bon enfant !
- De l'amour?... - Allons : cherche, apporte, pille !
'aimer aussi, toi ! .., moi qui t'aimais tant.
Oh ! je t'aimais comme.. un lézard qui pèle
Aime le rayon qui cuit son sommeil...
L'Amour entre nous vient battre de...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - A une demoiselle
La dent de ton Erard, râtelier osanore,
Et scie et broie à cru, sous son tic-tac nerveux,
La gamme de tes dents, autre clavier sonore...
Touches qui ne vont pas aux cordes des cheveux !
- Cauchemar de meunier, ta : Rêverie agile !
- Grattage, ton : Premier amour à quatre mains !
O femme transposée en Morceau difficile,
Tes...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - A une rose
Rose, rose-d'amour vannée,
Jamais fanée,
Le rouge-fin est ta couleur,
O fausse-fleur !
Feuille où pondent les journalistes
Un fait-divers,
Papier-Joseph, croquis d'artistes :
- Chiffres ou vers -
Coeur de parfum, montant arôme
Qui nous embaume...
Et ferait même avec succès,
Après décès ;
Grise l'amour de ton haleine,
Vapeur malsaine,
Vent...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Bohème de chic
Ne m'offrez pas un trône !
A moi tout seul je fris,
Drôle, en ma sauce jaune
De chic et de mépris.
Que les bottes vernies
Pleuvent du paradis,
Avec des parapluies...
Moi, va-nu-pieds, j'en ris !
- Plate époque râpée,
Où chacun a du bien ;
Où, cuistre sans épée ,
Le vaurien ne vaut...
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