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présent.
Émile Zola (1840-1902), Nouveaux Contes à Ninon (1874), "Le Forgeron". LE FORGERON J'ai vécu une année chez LE FORGERON, toute une année de convalescence. J'avais perdu mon coeur, perdu mon cerveau, j'étais parti, allant devant moi, me cherchant, cherchant un coin de paix et de travail, où je pusse retrouver ma virilité. C'est ainsi qu'un soir, sur la route, après avoir dépassé le village, j'ai aperçu la forge, isolée,...
Endormons-nous, petit chat noir. Voici que j'ai mis l'éteignoir Sur la chandelle. Tu vas penser à des oiseaux Sous bois, à de félins museaux... Moi rêver d'elle. Nous n'avons pas pris de café, Et dans mon lit bien chauffé (Qui veille pleure.) Nous dormirons, pattes dans bras. Pendant que tu ronronneras, J'oublierai l'heure. Sous tes yeux fins, appesantis, Reluiront les oaristys De la gouttière. Comme chaque nuit, je croirai La voir, qui froide a déchiré Ma vie entière. Et ton cauchemar sur les toits Te diras l'horreur d'être trois Dans une idylle. Je subirais les yeux...
Joris-Karl HUYSMANS (1848-1907) (Recueil : Le drageoir aux épices) - Le hareng saur
Ta robe, ô hareng, c'est la palette des soleils couchants,
la patine du vieux cuivre, le ton d'or bruni des cuirs de
Cordoue, les teintes de santal et de safran des feuillages
d'automne !
Ta tête, ô hareng, flamboie comme un casque d'or, et l'on
dirait de tes yeux des clous noirs plantés dans...
Stendhal, Le Rouge et le Noir, Partie II. Julien était un dandy maintenant, et comprenait l'art de vivre à Paris. Il fut d'une froideur parfaite envers Mlle de La Mole. Il parut n'avoir gardé aucun souvenir des temps où elle lui demandait si gaiement des détails sur sa manière de tomber de cheval [Variante : avec grâce]. Mlle de La Mole le trouva grandi et pâli. Sa taille, sa tournure n'avaient plus rien du provincial; il...
Joris-Karl Huysmans, A rebours. Il s'en fut dans la salle à manger où, pratiquée dans l'une des cloisons, une armoire contenait une série de petites tonnes, rangées côte à côte, sur de minuscules chantiers de bois de santal, percées de robinets d'argent au bas du ventre. Il appelait cette réunion de barils à liqueurs, son orgue à bouche. Une tige pouvait rejoindre tous les robinets, les asservir...
Huysmans, Les Similitudes. à Théodore Hannon. Les tentures se soulevèrent et les étranges beautés qui se pressaient derrière le rideau s'avancèrent vers moi, les unes à la suite des autres. Ce furent d'abord des tiédeurs vagues, des vapeurs mourantes d'héliotrope et d'iris, de verveine et de réséda qui me pénétrèrent avec ce charme si bizarrement plaintif des ciels nébuleux d'automne, des blancheurs phosphoriques des lunes dans leur plein, et des femmes aux figures indécises, aux contours flottants, aux...
Balzac, Le Colonel Chabert. - Tu n'es donc pas sourd, petit drôle ? dit Chabert en prenant le saute-ruisseau par l'oreille et la lui tortillant à la satisfaction des clercs, qui se mirent à rire et regardèrent le colonel avec la curieuse considération due à ce singulier personnage. Le comte Chabert était chez Derville, au moment où sa femme entra par la porte de l'Etude. - Dites donc, Boucard, il va se passer une singulière scène dans le...
Alfred de Musset, La Confession d'un enfant du siècle, 1836. [Nous sommes au début du roman ; Octave, le héros, raconte ici un épisode fondateur de sa jeunesse.] J'ai à raconter à quelle occasion je fus pris d'abord de la maladie du siècle. J'étais à table, à un grand souper, après une mascarade1. Autour de moi mes amis richement costumés, de tous côtés des jeunes gens et des femmes, tous étincelants de beauté et...
Tristan CORBIERE (1845-1875) - Chapelet
A moi, grand chapelet ! Pour égrener mes plaintes,
Avec tous les AVE de Sa Perfeccion,
Son nom et tous les noms de ses Fêtes et Saintes ...
Du Mardi-gras jusqu'à la Circoncicion :
- Navaja-Dolorès-y Crucificcion ! ...
- Le Christ avait au moins son éponge d'absinthe...
Quand donc arriverai-je à ton Ascencion ! ...
Isaac Laquedem, prête-moi ta complainte.
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - A travers la forêt des spontanéités...
A Madame S. de F.
A travers la forêt des spontanéités,
Écartant les taillis, courant par les clairières.
Et cherchant dans l'émoi des soifs aventurières
L'oubli des paradis pour un instant quittés,
Inquiète, cheveux flottants, yeux agités,
Vous allez et cueillez des plantes singulières,
Pour parfumer l'air fade et pour...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - A une chatte
Chatte blanche, chatte sans tache,
Je te demande, dans ces vers,
Quel secret dort dans tes yeux verts,
Quel sarcasme sous ta moustache.
Tu nous lorgnes, pensant tout bas
Que nos fronts pâles, que nos lèvres
Déteintes en de folles fièvres,
Que nos yeux creux ne valent pas
Ton museau que ton nez termine,...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Aquarelle
A Henry Cros.
Au bord du chemin, contre un églantier,
Suivant du regard le beau cavalier
Qui vient de partir, Elle se repose,
Fille de seize ans, rose, en robe rose.
Et l'Autre est debout, fringante. En ses yeux
Brillent les éclairs d'un rêve orgueilleux...
Diane mondaine à la fière allure,
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Avenir
Les coquelicots noirs et les bleuets fanés
Dans le foin capiteux qui réjouit l'étable,
La lettre jaunie où mon aïeul respectable
A mon aïeule fit des serments surannés,
La tabatière où mon grand-oncle a mis le nez,
Le trictrac incrusté sur la petite table
Me ravissent. Ainsi dans un temps supputable
Mes vers vous raviront, vous qui n'êtes...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Ballade du dernier amour
Mes souvenirs sont si nombreux
Que ma raison n'y peut suffire.
Pourtant je ne vis que par eux,
Eux seuls me font pleurer et rire.
Le présent est sanglant et noir ;
Dans l'avenir qu'ai-je à poursuivre ?
Calme frais des tombeaux, le soir !...
Je me suis trop hâté de vivre.
...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Conclusion
J'ai rêvé les amours divins,
L'ivresse des bras et des vins,
L'or, l'argent, les royaumes vains,
Moi, dix-huit ans, Elle, seize ans.
Parmi les sentiers amusants
Nous irons sur nos alezans.
Il est loin le temps des aveux
Naïfs, des téméraires voeux!
Je n'ai d'argent qu'en mes cheveux.
Les âmes dont j'aurais besoin
Et...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Conseil
Quand sur vos cheveux blonds, et fauves au soleil,
Vous mettez des rubans de velours noir, méchante,
Je pense au tigre dont le pelage est pareil :
Fond roux, rayé de noir, splendeur de l'épouvante.
Quand le rire fait luire, au calice vermeil
De vos lèvres, l'éclair de nacre inquiétante,
Quand s'émeut votre joue en...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Croquis
Sonnet
Beau corps, mais mauvais caractère.
Elle ne veut jamais se taire,
Disant, d'ailleurs d'un ton charmant,
Des choses absurdes vraiment.
N'ayant presque rien de la terre,
Douce au tact comme une panthère.
Il est dur d'être son amant ;
Mais, qui ne s'en dit pas fou, ment.
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Excuse
Aux arbres il faut un ciel clair,
L'espace, le soleil et l'air,
L'eau dont leur feuillage se mouille.
Il faut le calme en la forêt,
La nuit, le vent tiède et discret
Au rossignol, pour qu'il gazouille.
Il te faut, dans les soirs joyeux,
Le triomphe ; il te faut des yeux
Eblouis de ta...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Gagne-petit
Il a tout fait, tous les métiers. Sa simple vie
Se passe loin du bruit, loin des cris de l'envie
Et des ambitions vaines du boulevard.
Pour ce jour attendu, qui s'annonce blafard,
Les savants ont prédit, avant l'heure où se couche
Le soleil, une éclipse. Et sa maîtresse accouche,
Apportant un enfant parmi tant de soucis !
Il...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - L'été
A Laure Bernard.
C'est l'été. Le soleil darde
Ses rayons intarissables
Sur l'étranger qui s'attarde
Au milieu des vastes sables.
Comme une liqueur subtile
Baignant l'horizon sans borne,
L'air qui du sol chaud distille
Fait trembloter le roc morne.
Le bois des arbres éclate.
Le tigre rayé, l'hyène,...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - L'heure verte
Comme bercée en un hamac
La pensée oscille et tournoie,
A cette heure où tout estomac
Dans un flot d'absinthe se noie.
Et l'absinthe pénètre l'air,
Car cette heure est toute émeraude.
L'appétit aiguise le flair
De plus d'un nez rose qui rôde.
Promenant le regard savant
De ses grands yeux d'aigues-marines,
Circé cherche d'où vient...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - L'orgue
A André Gill
Sous un roi d'Allemagne, ancien,
Est mort Gottlieb le musicien.
Un l'a cloué sous les planches.
Hou ! hou ! hou !
Le vent souffle dans les branches.
Il est mort pour avoir aimé
La petite Rose-de-Mai.
Les filles ne sont pas franches.
Hou ! hou ! hou !
Le vent souffle dans les...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - La dame en pierre
A Catulle Mendès.
Sur ce couvercle de tombeau
Elle dort. L'obscur artiste
Qui l'a sculptée a vu le beau
Sans rien de triste.
Joignant les mains, les yeux heureux
Sous le voile des paupières,
Elle a des rêves amoureux
Dans ses prières.
Sous les plis lourds du vêtement,
La chair apparaît...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - La vie idéale
a May
Une salle avec du feu, des bougies,
Des soupers toujours servis, des guitares,
Des fleurets, des fleurs, tous les tabacs rares,
Où l'on causerait pourtant sans orgies.
Au printemps lilas, roses et muguets,
En été jasmins, oeillets et tilleuls
Rempliraient la nuit du grand parc où, seuls
Parfois, les rêveurs fuiraient les bruits gais.
Les hommes...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Le hareng saur
A Guy.
Il était un grand mur blanc - nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle - haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur - sec, sec, sec.
Il vient, tenant dans ses mains - sales, sales, sales,
Un marteau lourd, un grand clou - pointu, pointu, pointu,
Un...
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