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présent.
Victor Hugo, Choses vues, 1846. Hier, 22 février1, j'allais à la Chambre des Pairs2. Il faisait beau et très froid, malgré le soleil de midi. Je vis venir rue de Tournon un homme que deux soldats emmenaient. Cet homme était blond, pâle, maigre, hagard; trente ans à peu près, un pantalon de grosse toile, les pieds nus et écorchés dans des sabots avec des linges sanglants roulés autour des chevilles pour tenir...
Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1) partie, chapitre IV Le narrateur décrit ici une noce dans la campagne normande ... Les convives arrivèrent de bonne heure dans des voitures, carrioles à un cheval, chars à bancs à deux roues, vieux cabriolets sans capote, tapissières à rideaux de cuir, et les jeunes gens des villages les plus voisins dans des charrettes où ils se tenaient debout, en rang, les mains appuyées sur les ridelles pour...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - L'art
Oui, l'oeuvre sort plus belle
D'une forme au travail
Rebelle,
Vers, marbre, onyx, émail.
Point de contraintes fausses !
Mais que pour marcher droit
Tu chausses,
Muse, un cothurne étroit.
Fi du rhythme commode,
Comme un soulier trop grand,
Du mode
Que tout pied quitte et prend !
Statuaire, repousse
L'argile que...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - L'échafaud
C'était fini. Splendide, étincelant, superbe,
Luisant sur la cité comme la faulx sur l'herbe,
Large acier dont le jour faisait une clarté,
Ayant je ne sais quoi dans sa tranquillité
De l'éblouissement du triangle mystique,
Pareil à la lueur au fond d'un temple antique,
Le fatal couperet relevé triomphait.
Il n'avait rien gardé de ce qu'il...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Fantaisie
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très-vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l'entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C'est sous Louis treize; et je crois voir s'étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
...
Jules Supervielle, « Paquebot » L'Atlantique est là qui, de toutes parts, s'est généralisé depuis quinze jours, avec son sel et son odeur vieille comme le monde, qui coue, marque les choses du bord, s'allonge dans la chambre de chauffe, rôde dans la soute au charbon, enveloppe ce bruit de forge, s'annexe sa flamme si terrestre, entre dans toutes les cabines, monte au fumoir, se mêlant aux jeux de cartes, se faufilant entre chaque carte, si bien que tout le navire, et même les lettres...
Philippe Claudel, Les Âmes grises Si on me demandait par quel miracle je sais tous les faits que je vais raconter, je répondrais que je les sais, un point c'est tout. Je les sais parce qu'ils me sont familiers comme le soir qui tombe et le jour qui se lève. Parce que j'ai passé ma vie à vouloir...
Flaubert, Madame Bovary, chapitre 1. Nous étions à l'Étude, quand le Proviseur entra, suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre. Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail. Le Proviseur nous fit signe de nous rasseoir ; puis, se tournant vers le maître d'études : - Monsieur Roger, lui dit-il à...
Molière (1622-1673), L'Avare (1668), Acte II, scène 5. [Harpagon, vieillard d'une avarice extrême, est veuf et veut épouser la jeune Mariane que son fils Cléante aime en secret. Pour réaliser ce mariage, Harpagon a recours à une entremetteuse, Frosine, qui le flatte pour en obtenir de l'argent.] FROSINE. - Voilà de belles drogues1 que des jeunes gens, pour les aimer ! Ce sont de beaux morveux, de beaux godelureaux2, pour donner envie de leur peau ! et...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - La muse malade
Ma pauvre muse, hélas ! qu'as-tu donc ce matin ?
Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,
Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint
La folie et l'horreur, froides et taciturnes.
Le succube verdâtre et le rose lutin
T'ont-ils versé la peur et l'amour de leurs urnes ?
Le cauchemar, d'un poing despotique et...
Charles Cros, Plainte. Vrai sauvage égaré dans la ville de pierre, À la clarté du gaz je végète et je meurs. Mais vous vous y plaisez, et vos regards charmeurs M'attirent à la mort, parisienne fière. Je rêve de passer ma vie en quelque coin Sous les bois verts ou sur les monts aromatiques, En Orient, ou bien près du pôle, très loin, Loin des journaux, de la cohue et des boutiques. Mais vous aimez la foule et les éclats de voix, Le bal de...
Marivaux : Les Fausses confidences (1737), acte II, scène 13. [Araminte met à l'épreuve son jeune intendant, Dorante, dont elle sait qu'il est amoureux d'elle et qui, suivant les conseils de son valet Dubois, ne lui a pas avoué son amour.] ARAMINTE. — [...] toute réflexion faite, je suis déterminée à épouser le Comte. DORANTE, d'un ton ému. — Déterminée, Madame ! ...
Eugène Ionesco, La Leçon, 1951. LE PROFESSEUR - Toute langue, Mademoiselle, sachez-le, souvenez-vous-en jusqu'à l'heure de votre mort... L'ELEVE - Oh ! Oui, Monsieur, jusqu'à l'heure de ma mort... Oui, Monsieur... LE PROFESSEUR - ...et ceci est encore un principe fondamental, toute langue n'est en somme qu'un langage, ce qui implique nécessairement qu'elle se compose de sons, ou... L'ELEVE - Phonèmes... LE PROFESSEUR - J'allais vous le dire. N'étalez donc pas votre savoir. Ecoutez, plutôt. L'ELEVE - Bien, Monsieur. Oui, Monsieur. LE...
François Tristan L'HERMITE (1601-1655) (Recueil : La Lyre) - La belle Esclave maure
Beau monstre de Nature, il est vrai, ton visage
Est noir au dernier point, mais beau parfaitement :
Et l'Ebène poli qui te sert d'ornement
Sur le plus blanc ivoire emporte l'avantage.
Ô merveille divine, inconnue à notre âge !
Qu'un objet ténébreux luise si clairement ;
Et qu'un charbon éteint, brûle plus vivement
Que ceux qui de...
Camus L'Étranger. (la scène du meurtre). J'ai pensé que je n'avais qu'un demi-tour à faire et ce serait fini. Mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi. J'ai fait quelques pas vers la source. L'Arabe n'a pas bougé. Malgré tout, il était encore assez loin. Peut-être à cause des ombres sur son visage, il avait l'air de rire. J'ai attendu. La brûlure du soleil gagnait mes joues et j'ai senti des gouttes de...
Émile Zola (1840-1902), Nouveaux Contes à Ninon (1874), "Le Forgeron". LE FORGERON J'ai vécu une année chez LE FORGERON, toute une année de convalescence. J'avais perdu mon coeur, perdu mon cerveau, j'étais parti, allant devant moi, me cherchant, cherchant un coin de paix et de travail, où je pusse retrouver ma virilité. C'est ainsi qu'un soir, sur la route, après avoir dépassé le village, j'ai aperçu la forge, isolée,...
Flaubert, Madame Bovary, Ire partie, chapitre IV. De temps à autre, on entendait des coups de fouet derrière la haie ; bientôt la barrière s'ouvrait : c'était une carriole qui entrait. Galopant jusqu'à la première marche du perron, elle s'y arrêtait court, et vidait son monde qui sortait par tous les cotés en se frottant les genoux et en s'étirant les bras. Les dames ,en bonnet, avaient des robes à la façon de la ville ,...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le reniement de Saint-Pierre
Qu'est-ce que Dieu fait donc de ce flot d'anathèmes
Qui monte tous les jours vers ses chers Séraphins ?
Comme un tyran gorgé de viande et de vins,
Il s'endort au doux bruit de nos affreux blasphèmes.
Les sanglots des martyrs et des suppliciés
Sont une symphonie enivrante sans doute,
Puisque, malgré le sang que leur...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le mort joyeux
Dans une terre grasse et pleine d'escargots
Je veux creuser moi-même une fosse profonde,
Où je puisse à loisir étaler mes vieux os
Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde,
Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d'implorer une larme du monde,
Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous...
Victor HUGO, Les Misérables, I, VII, 3. [L'ancien bagnard Jean Valjean est devenu l'honorable M. Madeleine, maire de Montreuil-sur-Mer. Mais il apprend un jour qu'un certain Champmathieu, qu'on a pris pour lui, va comparaître aux Assises. Au terme de ce débat intérieur dont nous donnons ici un extrait, véritable « tempête sous un crâne », Valjean ira se dénoncer.] Il reculait maintenant avec une égale épouvante devant les deux résolutions qu'il avait...
VOLTAIRE: Jeannot et Colin Madame fut entièrement de l'avis du gouverneur. Le petit marquis était au comble de la joie ; le père était très indécis. "Que faudra t-il donc apprendre à mon fils ? disait-il - À être aimable, répondit l'ami que l'on consultait ; et s'il sait les moyens de plaire, il saura tout : c'est un art qu'il apprendra chez madame sa mère, sans que ni l'un ni l'autre se donnent la moindre...
Excipit de Madame Bovary « Le lendemain, Charles alla s'asseoir sur le banc, dans la tonnelle. Des jours passaient par le treillis ; les feuilles de vigne dessinaient leurs ombres sur le sable, le jasmin embaumait, le ciel était bleu, des cantharides bourdonnaient autour des lis en fleur, et Charles suffoquait comme un adolescent sous les vagues effluves amoureux qui gonflaient son coeur chagrin. A sept heures, la petite Berthe, qui ne l'avait pas...
Jean de Sponde, "Sonnets sur la mort" : Tout s'enfle contre moi, tout m'assaut, tout me tente, Et le monde, et la Chair, et l'Ange révolté, Dont l'onde, dont l'effort, dont le charme inventé, Et m'abîme, Seigneur, et m'ébranle, et m'enchante. Quelle nef, quel appui, quelle oreille dormante, Sans péril, sans tomber, et sans être enchanté, Me donras-tu ? Ton Temple où vit ta Sainteté, Ton invincible main, et ta voix si constante ? Et quoi ! mon Dieu, je sens combattre maintes...
Montaigne, Les Essais Livre 2, chapitre 5 C'est une dangereuse invention que celle des tortures et il semble que c'est plutôt une mise à l'épreuve de la capacité de souffrir qu'une mise à l'épreuve de la vérité. Celui qui peut les supporter cache la vérité. Celui qui peut les supporter cache la vérité et il en va de même… pour celui qui ne peut pas les supporter. Car pourquoi la douleur me fera-t-elle plutôt confesser ce...
Je vous salue ma France où les vents se calmèrent Ma France de toujours que la géographie Ouvre comme une paume aux souffles de la mer Pour que l'oiseau du large y vienne et se confie Je vous salue ma France où l'oiseau de passage De Lille à Ronceveaux de Brest au Mont-Cenis Pour la première fois a fait l'apprentissage De ce qu'il peut coûter d'abandonner un nid Patrie également à la colombe ou l'aigle De l'audace et du chant doublement habitée Je vous salue...
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