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Olympe de Gouges, Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne. Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et...
Flaubert, l'Éducation sentimentale, deuxième partie, chapitre 6 Ils passèrent l'après-midi à regarder, de leur fenêtre, le peuple dans la rue. Puis il l'emmena dîner aux Trois-Frères-Provençaux. Le repas fut long, délicat. Ils s'en revinrent à pied, faute de voiture. A la nouvelle d'un changement de ministère, Paris avait changé. Tout le monde était en joie ; des promeneurs circulaient, et des lampions à chaque étage faisaient une clarté comme en plein jour. Les soldats regagnaient lentement...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Premiers poèmes) - La chanson du petit hypertrophique
C'est d'un' maladie d' coeur
Qu'est mort', m'a dit l' docteur,
Tir-lan-laire !
Ma pauv' mère ;
Et que j'irai là-bas,
Fair' dodo z'avec elle.
J'entends mon cœur qui bat,
C'est maman qui m'appelle !
On rit d' moi dans les rues,
De mes min's incongrues
La-i-tou !
D'enfant saoul ;
Ah !...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Fantaisie
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très-vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l'entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C'est sous Louis treize; et je crois voir s'étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
...
Jules Supervielle, « Paquebot » L'Atlantique est là qui, de toutes parts, s'est généralisé depuis quinze jours, avec son sel et son odeur vieille comme le monde, qui coue, marque les choses du bord, s'allonge dans la chambre de chauffe, rôde dans la soute au charbon, enveloppe ce bruit de forge, s'annexe sa flamme si terrestre, entre dans toutes les cabines, monte au fumoir, se mêlant aux jeux de cartes, se faufilant entre chaque carte, si bien que tout le navire, et même les lettres...
Albert Camus, L'Etranger, 1942. [Meursault, le narrateur, se laisse entraîner dans une histoire de vengeance qui le conduit à tuer un homme. Il est aussitôt mis en prison.] Quand je suis entré en prison, on m'a pris ma ceinture, mes cordons de souliers, ma cravate et tout ce que je portais dans mes poches, mes cigarettes en particulier. Une fois en cellule, j'ai demandé qu'on me les rende. Mais on m'a dit que c'était...
Émile Zola (1840-1902), Nouveaux Contes à Ninon (1874), "Le Forgeron". LE FORGERON J'ai vécu une année chez LE FORGERON, toute une année de convalescence. J'avais perdu mon coeur, perdu mon cerveau, j'étais parti, allant devant moi, me cherchant, cherchant un coin de paix et de travail, où je pusse retrouver ma virilité. C'est ainsi qu'un soir, sur la route, après avoir dépassé le village, j'ai aperçu la forge, isolée,...
Jules Supervielle, "San Bernardino", Débarcadères (1922) Que j'enferme en ma mémoire, Ma mémoire et mon amour, Le parfum féminin des courbes colonies, Cet enfant nu-fleuri dans la mantille noire De sa mère passant sous la conque du jour, Ces plantes à l'envi, et ces feuilles qui plient, Ces verts mouvants, ces rouges frais, Ces oiseaux inespérés, Et ces boules d'harmonies, J'en aurai besoin un jour, J'aurai besoin de vous, souvenirs que je veux Modelés dans le lisse honneur des cieux heureux, Vous me visiterez, secourables audaces, Azur vivace d'un...
Aloysius Bertrand « Ondine »in Gaspard de la nuit Ondine- " Ecoute ! - Ecoute ! - C'est moi, c'est Ondine qui frôle de ces gouttes d'eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ; et voici, en robe de moire, la dame châtelaine qui contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau lac endormi. " Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant, chaque courant est...
FRANCIS PONGE, Le parti pris des choses. Chaque morceau de viande est une sorte d'usine, moulins et pressoirs à sang. Tubulures , hauts fourneaux, cuves y voisinent avec les mateaux-pilons, les coussins de graissse. la vapeur y jaillit, bouillante. Des feux sombres ou clairs rougeoient. des ruisseaux à ciel ouvert chairrient des scories avec le fiel. Et tout celan refroidit lentement à la nuit, à la mort. Aussitôt, sinon la rouille, du moins d'autres réactions chimiques se produisent, qui dégagent des...
Bal chez madame de Bauséant - Honoré de BALZAC - Le Père Goriot. Les lanternes de cinq cents voitures éclairaient les abords de l'hôtel de Beauséant. De chaque côté de la porte illuminée piaffait un gendarme. Le grand monde affluait si abondamment, et chacun mettait tant d'empressement à voir cette grande femme au moment de sa chute, que les appartements, situés au rez-de-chaussée de l'hôtel étaient déjà pleins quand madame de Nucingen et Rastignac s'y présentèrent....
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Il faut que le poète
Il faut que le poète, épris d'ombre et d'azur,
Esprit doux et splendide, au rayonnement pur,
Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent,
Chanteur mystérieux qu'en tressaillant écoutent
Les femmes, les songeurs, les sages, les amants,
Devienne formidable à de certains moments.
Parfois, lorsqu'on se met à rêver sur son livre,
Où tout berce, éblouit, calme, caresse, enivre,
Où l'âme...
Nicolas Boileau, Art poétique, chant I (1674) Surtout qu'en vos écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée. En vain vous me frappez d'un son mélodieux, Si le terme est impropre, ou le tour vicieux; Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme1. Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain. Travaillez à loisir,...
Hugo, Le Dernier jour d'un condamné (Incipit) Condamné à mort ! Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids ! Autrefois, car il me semble qu'il y a plutôt des années que des semaines, j'étais un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée. Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies. Il s'amusait à me les...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Tu mettrais l'univers entier dans ta ruelle
Tu mettrais l'univers entier dans ta ruelle,
Femme impure ! L'ennui rend ton âme cruelle.
Pour exercer tes dents à ce jeu singulier,
Il te faut chaque jour un coeur au râtelier.
Tes yeux, illuminés ainsi que des boutiques
Et des ifs flamboyants dans les fêtes publiques,
Usent insolemment d'un pouvoir emprunté,
Sans connaître jamais la...
Tout dire - Paul Eluard Le tout est de tout dire, et je manque de mots Et je manque de temps, et je manque d'audace Je rêve et je dévide au hasard mes images J'ai mal vécu, et mal appris à parler clair. Tout dire les roches, la route et les pavés Les rues et leurs passants les champs et les bergers Le duvet du printemps la rouille de l'hiver Le froid et la chaleur composant un seul fruit Je veux montrer la foule...
Orphee - Poème de Paul Valéry ... Je compose en esprit, sous les myrtes, Orphée L'Admirable! ... Le feu, des cirques purs descend; Il change le mont chauve en auguste trophée D'où s'exhale d'un dieu l'acte retentissant. Si le dieu chante, il rompt le site tout-puissant; Le soleil voit l'horreur du mouvement des pierres; Une plainte inouïe appelle éblouissants Les hauts murs d'or harmonieux d'un sanctuaire. Il chante, assis au bord du ciel splendide, Orphée! Le roc marche, et trébuche; et chaque...
Victor Hugo, Les Misérables, 1862. Fantine depuis la veille avait vieilli de dix ans. - Jésus ! fit Marguerite, qu'est-ce que vous avez Fantine ? - Je n'ai rien, répondit Fantine. Au contraire. Mon enfant ne mourra pas de cette affreuse maladie, faute de secours. Je suis contente. En parlant ainsi, elle montrait à la vieille fille deux napoléons1 qui brillaient sur la table. - Ah, Jésus Dieu ! dit Marguerite. Mais c'est une fortune ! Où...
À UNE HEURE DU MATIN Enfin ! seul ! On n'entend plus que le roulement de quelques fiacres attardés et éreintés. Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin! la tyrannie de la face humaine a disparu, et je ne souffrirai plus que par moi-même. Enfin ! il m'est donc permis de me délasser dans un bain de ténèbres! D'abord, un double tour à la serrure. Il me semble que ce tour de...
Stendhal - Le Rouge et le Noir, I, XXII En rentrant, il trouva un valet de M Valenod, en grande livrée, qui le cherchait dans toute la ville, avec un billet d'invitation pour le même jour. Jamais Julien n'était allé chez cet homme; quelques jours seulement auparavant il ne songeait qu'au moyen de lui donner une volée de coups de bâton sans se faire une affaire en police correctionnelle....
Extrait de "La beauté du diable" - Louis Aragon in Le Roman Inachevé. Jeunes gens le temps est devant vous comme un cheval échappé Qui le saisit à la crinière entre ses genoux qui le dompte N'entend désormais que le bruit des fers de la bête qu'il monte Trop à ce combat nouveau pour songer au bout de l'équipée [...] Celui qui croit pouvoir mesurer le temps avec les saisons Est un vieillard déjà qui ne sait regarder qu'en arrière On se perd...
J'étais celui qui sait seulement être contre Celui qui sur le noir parie à tout moment Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre Que cette heure arrêtée au cadran de la montre Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant (5) Que serais-je sans toi que ce balbutiement Un bonhomme hagard* qui ferme sa fenêtre Le vieux cabot* qui parle des anciennes tournées L'escamoteur* qu'on fait à son tour disparaître Je vois parfois celui que je n'eus manqué...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Le crapaud
Que savons-nous ? qui donc connaît le fond des choses ?
Le couchant rayonnait dans les nuages roses ;
C'était la fin d'un jour d'orage, et l'occident
Changeait l'ondée en flamme en son brasier ardent ;
Près d'une ornière, au bord d'une flaque de pluie,
Un crapaud regardait le ciel, bête éblouie ;
Grave, il songeait ; l'horreur contemplait la splendeur.
Jean Giraudoux, La guerre de Troie n'aura pas lieu, 1935. [La scène se passe dans l'Antiquité. Les Grecs assiègent la ville de Troie. Des négociations sont encore possibles pour éviter l'assaut et la guerre. Andromaque, belle-fille du roi de Troie, Priam, et épouse d'Hector, lutte de toutes ses forces contre l'idée même de la guerre.] ANDROMAQUE - Mon père, je vous en supplie. Si vous avez cette amitié pour les femmes, écoutez ce que toutes les femmes du...
Zola, Préface de Thérèse Raquin, 1968. Dans Thérèse Raquin, j'ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. Là est le livre entier. J'ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair. Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rien de plus. J'ai cherché à suivre pas à pas dans ces brutes le travail sourd des...
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