LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN FRANCAIS
EXEMPLES DE RECHERCHE
Saisissez vos mots-clés séparés par des espaces puis cochez les rubriques dans lesquelles rechercher.
Enfin choisissez le mode de recherche. "ET" signifie que tous les mots-clés doivent être trouvés et "OU" signife qu'un des mots-clés doit être
présent.
Olympe de Gouges, Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne. Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et...
Victor Hugo, Choses vues, 1846. Hier, 22 février1, j'allais à la Chambre des Pairs2. Il faisait beau et très froid, malgré le soleil de midi. Je vis venir rue de Tournon un homme que deux soldats emmenaient. Cet homme était blond, pâle, maigre, hagard; trente ans à peu près, un pantalon de grosse toile, les pieds nus et écorchés dans des sabots avec des linges sanglants roulés autour des chevilles pour tenir...
Flaubert, l'Éducation sentimentale, deuxième partie, chapitre 6 Ils passèrent l'après-midi à regarder, de leur fenêtre, le peuple dans la rue. Puis il l'emmena dîner aux Trois-Frères-Provençaux. Le repas fut long, délicat. Ils s'en revinrent à pied, faute de voiture. A la nouvelle d'un changement de ministère, Paris avait changé. Tout le monde était en joie ; des promeneurs circulaient, et des lampions à chaque étage faisaient une clarté comme en plein jour. Les soldats regagnaient lentement...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Fantaisie
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très-vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l'entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C'est sous Louis treize; et je crois voir s'étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
...
Philippe Claudel, Les Âmes grises Si on me demandait par quel miracle je sais tous les faits que je vais raconter, je répondrais que je les sais, un point c'est tout. Je les sais parce qu'ils me sont familiers comme le soir qui tombe et le jour qui se lève. Parce que j'ai passé ma vie à vouloir...
Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes. Je descendais déjà les dernières marches de mon belvédère (1) préféré quand une apparition inattendue m'arrêta, dépité et embarrassé : à l'endroit exact où je m'accoudais d'habitude à la balustrade se tenait une femme. Il était difficile de me retirer sans gaucherie, et je me sentais ce matin-là d'humeur particulièrement solitaire. Dans cette position assez fausse, l'indécision m'immobilisa, le pied suspendu, retenant mon souffle, à quelques...
Molière (1622-1673), L'Avare (1668), Acte II, scène 5. [Harpagon, vieillard d'une avarice extrême, est veuf et veut épouser la jeune Mariane que son fils Cléante aime en secret. Pour réaliser ce mariage, Harpagon a recours à une entremetteuse, Frosine, qui le flatte pour en obtenir de l'argent.] FROSINE. - Voilà de belles drogues1 que des jeunes gens, pour les aimer ! Ce sont de beaux morveux, de beaux godelureaux2, pour donner envie de leur peau ! et...
Voltaire, Dictionnaire philosophique portatif, article THEISTE Le théiste est un homme fermement persuadé de l'existence d'un Etre suprême aussi bon que puissant, qui a formé tous les êtres étendus, végétants, sentants, et réfléchissants; qui perpétue leur espèce, qui punit sans cruauté les crimes, et récompense avec bonté les actions vertueuses. Réuni dans ce principe avec le reste de l'univers, il n'embrasse aucune des sectes qui toutes se contredisent. Sa...
François Tristan L'HERMITE (1601-1655) (Recueil : La Lyre) - La belle Esclave maure
Beau monstre de Nature, il est vrai, ton visage
Est noir au dernier point, mais beau parfaitement :
Et l'Ebène poli qui te sert d'ornement
Sur le plus blanc ivoire emporte l'avantage.
Ô merveille divine, inconnue à notre âge !
Qu'un objet ténébreux luise si clairement ;
Et qu'un charbon éteint, brûle plus vivement
Que ceux qui de...
Molière, L'École des femmes, Acte I, scène 4 HORACE Vous n'ignorez pas qu'en ces occasions Un secret éventé rompt nos prétentions. Je vous avouerai donc avec pleine franchise Qu'ici d'une beauté mon âme s'est éprise. Mes petits soins d'abord ont eu tant de succès, Que je me suis chez elle ouvert un doux accès ; Et, sans trop me vanter, ni lui faire une injure, Mes affaires y sont en fort bonne posture. ARNOLPHE, riant Et...
Hugo, Hernani, Acte I scène 2 Doña Sol: Je vous suivrai. Hernani: Parmi nos rudes compagnons, Proscrits, dont le bourreau sait d'avance les noms, Gens dont jamais le fer ni le coeur ne s'émousse, Ayant tous quelque sang à venger qui les pousse? Vous viendrez commander ma bande, comme on dit? Car, vous ne savez pas, moi je suis un bandit! Quand tout me poursuivait dans toutes les Espagnes, Seule, dans ses forêts, dans ses hautes montagnes, Dans ses rocs, où l'on...
Montaigne, Les Essais Livre 2, chapitre 5 C'est une dangereuse invention que celle des tortures et il semble que c'est plutôt une mise à l'épreuve de la capacité de souffrir qu'une mise à l'épreuve de la vérité. Celui qui peut les supporter cache la vérité. Celui qui peut les supporter cache la vérité et il en va de même… pour celui qui ne peut pas les supporter. Car pourquoi la douleur me fera-t-elle plutôt confesser ce...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - Sonnet boiteux
Ah ! vraiment c'est triste, ah ! vraiment ça finit trop mal,
Il n'est pas permis d'être à ce point infortuné.
Ah ! vraiment c'est trop la mort du naïf animal
Qui voit tout son sang couler sous son regard fané.
Londres fume et crie. O quelle ville de la Bible !
Le gaz flambe et nage et les enseignes...
Montesquieu, Lettres persanes - Lettre C Lettre 100. RICA A RHEDI. A Venise. Je trouve les caprices de la mode, chez les Français, étonnants. Ils ont oublié comment ils étaient habillés cet été; ils ignorent encore plus comment ils le seront cet hiver: mais surtout on ne saurait croire combien il en coûte à un mari, pour mettre sa femme à la mode. Que me servirait de te faire une description exacte de...
Voltaire, Micromégas, chapitre 5 - EXPERIENCES ET RAISONNEMENTS DES DEUX VOYAGEURS Micromégas étendit la main tout doucement vers l'endroit où l'objet paraissait, et avançant deux doigts, et les retirant par la crainte de se tromper, puis les ouvrant et les serrant, il saisit fort adroitement le vaisseau qui portait ces messieurs, et le mit encore sur son ongle, sans le trop presser, de peur de l'écraser. « Voici un animal bien différent du premier »,...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - France, mère des arts, des armes et des lois
France, mère des arts, des armes et des lois,
Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle :
Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.
Si tu m'as pour enfant avoué quelquefois,
Que ne me réponds-tu maintenant, ô...
Molière, Dom Juan, ou le festin de pierre, Acte IV, scène 6 Done Elvire C'est ce parfait et pur amour qui me conduit ici pour votre bien, pour vous faire part d'un avis du Ciel, et tâcher de vous retirer du précipice où vous courez. Oui, Dom Juan, je sais tous les dérèglements de votre vie, et ce même Ciel qui m'a touché le coeur et fait jeter les yeux sur les égarements de ma conduite, m'a...
Dominique Fernandez (né en 1929) (L'École du Sud, 1989). La jeune Adeline vient de demander que le ménage soit fait à fond dans sa chambre. Deux servantes, la mère et la fille, arrivent, munies chacune d'une sorte de fouet à neuf lanières. Adeline, réfugiée près du lit, se demandait à quelle sorte de travail se livreraient les deux servantes armées d'engins aussi primitifs. La frénésie belliqueuse dont elles furent saisies dépassa ses prévisions les plus pessimistes, tout...
Nicolas Boileau, Art poétique, chant I (1674) Surtout qu'en vos écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée. En vain vous me frappez d'un son mélodieux, Si le terme est impropre, ou le tour vicieux; Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme1. Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain. Travaillez à loisir,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Il faut que le poète
Il faut que le poète, épris d'ombre et d'azur,
Esprit doux et splendide, au rayonnement pur,
Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent,
Chanteur mystérieux qu'en tressaillant écoutent
Les femmes, les songeurs, les sages, les amants,
Devienne formidable à de certains moments.
Parfois, lorsqu'on se met à rêver sur son livre,
Où tout berce, éblouit, calme, caresse, enivre,
Où l'âme...
Victor Hugo, Les Misérables, 1862. Fantine depuis la veille avait vieilli de dix ans. - Jésus ! fit Marguerite, qu'est-ce que vous avez Fantine ? - Je n'ai rien, répondit Fantine. Au contraire. Mon enfant ne mourra pas de cette affreuse maladie, faute de secours. Je suis contente. En parlant ainsi, elle montrait à la vieille fille deux napoléons1 qui brillaient sur la table. - Ah, Jésus Dieu ! dit Marguerite. Mais c'est une fortune ! Où...
Victor Hugo : Ruy Blas (1838), acte II, scène 2. LA REINE : [...] Qui que tu sois, ô jeune homme inconnu Toi qui, me voyant seule et loin de ce qui m'aime, Sans rien me demander, sans rien espérer même, Viens à moi, sans compter les périls où tu cours; Toi qui verses ton sang, toi qui risques tes jours Pour donner une fleur à la reine d'Espagne; Qui que tu sois, ami dont l'ombre m'accompagne, Puisque mon coeur subit une inflexible loi, Sois...
Jean Giono, Regain. Aubignane est collé contre le tranchant du plateau comme un petit nid de guêpes ; et c'est vrai, c'est là qu'ils ne sont plus que trois. Sous le village la pente coule, sans herbes. Presque en bas, il y a un peu de terre molle et le poil raide d'une pauvre oseraie. Dessous, c'est un vallon étroit et un peu d'eau. C'est donc des maisons qu'on a bâties là, juste au bord, comme...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Elégies) - A Fanny (III)
Fanny, l'heureux mortel qui près de toi respire
Sait, à te voir parler et rougir et sourire,
De quels hôtes divins le ciel est habité.
La grâce, la candeur, la naïve innocence
Ont, depuis ton enfance,
De tout ce qui peut plaire enrichi ta beauté.
Sur tes traits, où ton âme imprime sa noblesse,
Elles ont...
Nathalie Sarraute, Le Planétarium (1959) « Mon gendre aime les carottes râpées. Monsieur Alain adore ça. Surtout n'oubliez pas de faire des carottes râpées pour Monsieur Alain. Bien tendres... des carottes nouvelles... Les carottes sont-elles assez tendres pour Monsieur Alain ? Il est si gâté, vous savez, il est si délicat. Finement hachées... le plus finement possible... avec le nouveau petit instrument... Tiens... c'est tentant... Voyez, Mesdames, vous obtenez avec cela les plus exquises carottes...
LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN LITTERATURE