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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Joachim DU BELLAY (1522-1560) - La Complaînte du désespéré
Qui prêtera la parole
A la douleur qui m'affole ?
Qui donnera les accents
A la plainte qui me guide :
Et qui lâchera la bride
A la fureur que je sens ?
Qui baillera double force
A mon âme, qui s'efforce
De soupirer mes douleurs ?
Et qui fera sur ma face
D'une larmoyante trace
Couler deux ruisseaux de...
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : La chanson de la rue Saint-Paul) - Et maintenant nuit ...
Et maintenant nuit
Qui vient étoilée,
Et lune qui luit
Dans le ciel montée,
C'est dans le sommeil
La vie qui se tait,
Lumières qui veillent
Aux maisons fermées,
Rideaux descendus
Et volets baissés,
Et pavés à nu
Lors tus et muets.
Or silence en l'ombre,
Finie la journée,
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : La chanson de la rue Saint-Paul) - Le consul anglais
Le consul anglais
Y met son drapeau,
Le consul anglais
Le jour de la Reine,
De gais matelots
Leur couteau au dos,
Y passent farauds
Toute la semaine,
Jean le Hollandais
Quand c'est mai y vient,
Ses paniers aux mains,
La vendre la fraise,
Jean le Hollandais
Parti de Breda
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : La chanson de la rue Saint-Paul) - Or bleu disant l'août ...
Or bleu disant l'août
Au commun des jours,
Corneilles qui rouent
En haut sur la tour,
Puis l'heure sonnant
Partent sur leurs ailes,
Quittant les auvents
Crier dans le ciel,
Comme de gros mots
Plus aigres qu'airelles
Dits tout en voyelles
Suivant leur argot,
Corneilles peu sages,
Et...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Le vacher et le garde-chasse
Colin gardait un jour les vaches de son père ;
Colin n'avait pas de bergère,
Et s'ennuyait tout seul. Le garde sort du bois :
Depuis l'aube, dit-il, je cours dans cette plaine
Après un vieux chevreuil que j'ai manqué deux fois
Et qui m'a mis tout hors d'haleine.
Il vient de passer par là-bas,
Lui répondit Colin : mais,...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Feuilles volantes) - La forêt canadienne
C'est l'automne. Le vent balance
Les ramilles, et par moments
Interrompt le profond silence
Qui plane sur les bois dormants.
Des flaques de lumière douce,
Tombant des feuillages touffus,
Dorent les lichens et la mousse
Qui croissent au pied des grands fûts.
De temps en temps, sur le rivage,
Dans...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Longefont
Chateau de Prosper Blanchemain
Ce fut, dit-on, jadis un paisible couvent
Coquettement caché sur les bords où la Creuse
Avec un bruit d'écluse, en serpentant se creuse
Un lit sonore et frais sous le saule mouvant.
Des grands arbres perçant la voûte ténébreuse,
Sa tour jumelle luit sous le soleil levant.. .
Je...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Mars
Adieu les jours sereins, et les nuits étoilées !
La neige à flocons lourds s'amoncelle à foison
Au penchant des coteaux, dans le fond des vallées
C'est le dernier effort de la rude saison.
C'est le mois ennuyeux, le mois des giboulées ;
Des frimas cristallins l'étrange floraison
Brode ses fleurs de givre aux branches constellées ; -
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Odelette anacréontique
Pour que je t'aime, ô mon poëte,
Ne fais pas fuir par trop d'ardeur
Mon amour, colombe inquiète,
Au ciel rose de la pudeur.
L'oiseau qui marche dans l'allée
S'effraye et part au moindre bruit ;
Ma passion est chose ailée
Et s'envole quand on la suit.
Muet comme l'Hermès de...
Apollinaire GINGRAS (1847-1935) - Feuille d'automne et jeune artiste
Par la brise d'automne à la forêt volée,
Une feuille d'érable erre dans la vallée :
Papillon fantastique aux ailes de carmin !
Un enfant, qui folâtre au pied de la colline,
S'élance pour saisir cette feuille divine :
Enfin, la feuille est dans sa main.
Ne méprisez pas, je vous prie,
Cette feuille rouge et flétrie,
Léger débris...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le semeur de cendres) - Je vais sur la pelouse humide de rosée
Je vais sur la pelouse humide de rosée,
D'un pas léger, les yeux riants, l'âme brisée
De tendresse, de joie indicible et d'amour.
Le jour descend en moi comme un baiser, le jour
Me pénètre et m'enlève à la terre. J'adore.
Le jardin resplendit sous le ciel frais. L'aurore
A...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - La maison serait blanche et le jardin sonore
La maison serait blanche et le jardin sonore
De bruits d'eaux vives et d'oiseaux,
Et le lierre du mur qui regarde l'aurore
Broderait d'ombres les rideaux
Du lit tiède où, mêlés comme deux tourterelles,
Las d'un voluptueux sommeil,
Nous souririons, heureux de nous sentir des ailes
Aux premiers rayons du soleil.
...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A celle qui est restée en France
I
Mets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange
Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange,
Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est à toi.
Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi,
Ce livre qui contient le spectre de ma vie,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les voix intérieures) - A Virgile
Ô Virgile ! ô poète ! ô mon maître divin !
Viens, quittons cette ville au cri sinistre et vain,
Qui, géante, et jamais ne fermant la paupière,
Presse un flot écumant entre ses flancs de pierre,
Lutèce, si petite au temps de tes Césars,
Et qui jette aujourd'hui, cité pleine de chars,
Sous le nom éclatant dont...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chants du crépuscule) - Au bord de la mer
Vois, ce spectacle est beau. - Ce paysage immense
Qui toujours devant nous finit et recommence ;
Ces blés, ces eaux, ces prés, ce bois charmant aux yeux ;
Ce chaume où l'on entend rire un groupe joyeux ;
L'océan qui s'ajoute à la plaine où nous sommes ;
Ce golfe, fait par Dieu,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Aux arbres
Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! - vous m'avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée,
Un nuage, un oiseau, m'occupent tout un jour.
La contemplation m'emplit le...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne) - Bièvre
A Mademoiselle Louise B.
Un horizon fait à souhait pour le plaisir des yeux.
FÉNELON.
I
Oui, c'est bien le vallon ! le vallon calme et sombre !
Ici l'été plus frais s'épanouit à l'ombre.
Ici durent longtemps les fleurs qui durent peu.
Ici l'âme contemple, écoute, adore, aspire,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne) - Ce qu'on entend sur la montagne
Ô altitudo !
Avez-vous quelquefois, calme et silencieux,
Monté sur la montagne, en présence des cieux ?
Était-ce aux bords du Sund ? aux côtes de Bretagne ?
Aviez-vous l'océan au pied de la montagne ?
Et là, penché sur l'onde et sur l'immensité,
Calme et silencieux, avez-vous écouté ?
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Claire
Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne !
O mère au coeur profond, mère, vous avez beau
Laisser la porte ouverte afin qu'elle revienne,
Cette pierre là-bas dans l'herbe est un tombeau !
La mienne disparut dans les flots qui se mêlent ;
Alors, ce fut ton tour, Claire, et tu t'envolas.
Est-ce donc que là-haut dans...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les voix intérieures) - Dans ce jardin antique où les grandes allées
Dans ce jardin antique où les grandes allées
Passent sous les tilleuls si chastes, si voilées
Que toute fleur qui s'ouvre y semble un encensoir,
Où, marquant tous ses pas de l'aube jusqu'au soir,
L'heure met tour à tour dans les vases de marbre
Les rayons du soleil et les ombres de...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Joies du soir
Le soleil, dans les monts où sa clarté s'étale,
Ajuste à son arc d'or sa flèche horizontale ;
Les hauts taillis sont pleins de biches et de faons;
Là rit dans les rochers, veinés comme des marbres,
Une chaumière heureuse ; en haut, un bouquet d'arbres;
Au-dessous, un bouquet d'enfants.
C'est l'instant de songer aux choses redoutables.
On entend les...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les orientales) - La douleur du pacha
- Qu'a donc l'ombre d'Allah ? disait l'humble derviche ;
Son aumône est bien pauvre et son trésor bien riche !
Sombre, immobile, avare, il rit d'un rire amer.
A-t-il donc ébréché le sabre de son père ?
Ou bien de ses soldats autour de son repaire
Vu rugir l'orageuse mer ?
- Qu'a-t-il donc le pacha, le vizir...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - La prisonnière passe...
La prisonnière passe, elle est blessée. Elle a
On ne sait quel aveu sur le front. La voilà !
On l'insulte ! Elle a l'air des bêtes à la chaîne.
On la voit à travers un nuage de haine.
Qu'a-t-elle fait ? Cherchez dans l'ombre et dans les cris,
Cherchez dans la fumée affreuse de Paris.
Personne ne le sait. Le sait-elle elle-même...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La fin de Satan) - Le cantique de Bethphagé
CHOEUR DE FEMMES
L'ombre des bois d'Aser est toute parfumée.
Quel est celui qui vient par le frais chemin vert ?
Est-ce le bien-aimé qu'attend la bien-aimée ?
Il est jeune, il est doux. Il monte du désert
Comme de l'encensoir s'élève une fumée.
Est-ce le bien-aimé qu'attend la bien-aimée ?
...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - Les forts
Ils sont les chiens de garde énormes de Paris.
Comme nous pouvons être à chaque instant surpris,
Comme une horde est là, comme l'embûche vile
Parfois rampe jusqu'à l'enceinte de la ville,
Ils sont dix-neuf épars sur les monts, qui, le soir,
Inquiets, menaçants, guettent l'espace noir,
Et, s'entr'avertissant dès que la nuit commence,
Tendent leur cou de...
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