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Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Parfois, sur les confins du sommeil qui s'achève
Parfois, sur les confins du sommeil qui s'achève,
A l'heure où l'âme est triste et flotte au bas du rêve,
Un souvenir d'amour nous étreint à la gorge,
Vivant et si profond qu'on en voudrait mourir.
Le coeur, rempli de pleurs voluptueux, déborde ;
On mord en sanglotant les draps, la chair...
Isaac HABERT (1560-1615) - Celui ne suis-je point, divine chasseresse
Celui ne suis-je point, divine chasseresse,
Qui veneur effronté t'aperçut dedans l'eau,
Comme tu te baignais avecques ton troupeau,
Veneur rendu la proie à sa meute traîtresse.
De chasser n'ai-je garde étant pris en la tresse
D'un or qui plus me tient d'autant qu'il est plus beau,
Mais je le voudrais bien, et Actéon nouveau...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Abîme - L'Homme
Je suis l'esprit, vivant au sein des choses mortes.
Je sais forger les clefs quand on ferme les portes ;
Je fais vers le désert reculer le lion ;
Je m'appelle Bacchus, Noé, Deucalion ;
Je m'appelle Shakspeare, Annibal, César, Dante ;
Je suis le conquérant ; je tiens l'épée ardente,
Et j'entre, épouvantant l'ombre que je...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Ce que dit la bouche d'ombre (I)
(extraits)
... Les fleurs souffrent sous le ciseau,
Et se ferment ainsi que des paupières closes ;
Toutes les femmes sont teintes du sang des roses ;
La vierge au bal, qui danse, ange aux fraîches couleurs,
Et qui porte en sa main une touffe de fleurs,
Respire en souriant un bouquet...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - Chanson d'autrefois
Quelqu'un connaît-il ma cachette ?
C'est un lieu calme, où le ciel clair
En un jour de printemps rachète
Le mal qu'ont fait six mois d'hiver.
Il y coule des eaux charmantes ;
L'iris y naît dans les roseaux ;
Et le murmure des amantes
S'y mêle au babil des oiseaux.
Là vivent,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Danger d'aller dans les bois
Ne te figure pas, ma belle,
Que les bois soient pleins d'innocents.
La feuille s'émeut comme l'aile
Dans les noirs taillis frémissants ;
L'innocence que tu supposes
Aux chers petits oiseaux bénis
N'empêche pas les douces choses
Que Dieu veut et que font les nids.
Les imiter serait mon rêve ;
Je...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - Ecrit après la visite d'un bagne
Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.
Quatrevingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l'école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d'une croix.
C'est dans cette ombre-là qu'ils ont trouvé le crime.
L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.
Où...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'art d'être grand-père) - Jeanne fait son entrée
Jeanne parle ; elle dit des choses qu'elle ignore ;
Elle envoie à la mer qui gronde, au bois sonore,
A la nuée, aux fleurs, aux nids, au firmament,
A l'immense nature un doux gazouillement,
Tout un discours, profond peut-être, qu'elle achève
Par un sourire où flotte une âme, où tremble un rêve,
Murmure indistinct, vague, obscur, confus, brouillé.
Dieu,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chants du crépuscule) - L'aurore s'allume
I
L'aurore s'allume ;
L'ombre épaisse fuit ;
Le rêve et la brume
Vont où va la nuit ;
Paupières et roses
S'ouvrent demi-closes ;
Du réveil des choses
On entend le bruit.
Tout chante et murmure,
Tout parle à la fois,
Fumée et verdure,
Les...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne) - Laissez. - Tous ces enfants sont bien là
Laissez. - Tous ces enfants sont bien là. - Qui vous dit
Que la bulle d'azur que mon souffle agrandit
A leur souffle indiscret s'écroule ?
Qui vous dit que leurs voix, leurs pas, leurs jeux, leurs cris,
Effarouchent la muse et chassent les péris ? ... -
Venez, enfants, venez en foule !
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - Le deuil
Charle ! Charle ! ô mon fils ! quoi donc ! tu m'as quitté.
Ah ! tout fuit ! rien ne dure !
Tu t'es évanoui dans la grande clarté
Qui pour nous est obscure.
Charles, mon couchant voit périr ton orient.
Comme nous nous aimâmes !
L'homme, hélas ! crée, et rêve, et lie en souriant
Son âme à d'autre...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Me voici ! c'est moi ! Rochers, plages
Me voici ! c'est moi ! Rochers, plages,
Frais ruisseaux sous l'herbe échappés,
Brises qui tout bas aux feuillages
Dites des mots entrecoupés ;
Nids qu'emplit un tendre murmure,
Branche où l'oiseau vient se poser ;
Gouttes d'eau de la grotte obscure
Qui faites le bruit d'un baiser...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les rayons et les ombres) - Oh ! quand je dors...
Oh ! quand je dors, viens auprès de ma couche,
Comme à Pétrarque apparaissait Laura,
Et qu'en passant ton haleine me touche... -
Soudain ma bouche
S'entr'ouvrira !
Sur mon front morne où peut-être s'achève
Un songe noir qui trop longtemps dura,
Que ton regard comme un astre se lève......
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Petit Paul
Sa mère en le mettant au monde s'en alla.
Sombre distraction du sort ! Pourquoi cela ?
Pourquoi tuer la mère en laissant l'enfant vivre ?
Pourquoi par la marâtre, ô deuil ! la faire suivre ?
Car le père était jeune, il se remaria.
Un an, c'est bien petit pour être paria ;
Et le...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Pure innocence ...
Pure Innocence ! Vertu sainte !
O les deux sommets d'ici-bas !
Où croissent, sans ombre et sans crainte,
Les deux palmes des deux combats !
Palme du combat Ignorance !
Palme du combat Vérité !
L'âme, à travers sa transparence,
Voit trembler leur double clarté.
Innocence ! Vertu...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - Une bombe aux Feuillantines
Qu'es-tu ? quoi, tu descends de là-haut, misérable !
Quoi ! toi, le plomb, le feu, la mort, l'inexorable,
Reptile de la guerre au sillon tortueux,
Quoi ! toi, l'assassinat cynique et monstrueux
Que les princes du fond des nuits jettent aux hommes,
Toi, crime, toi, ruine et deuil, toi qui te nommes
Haine, effroi, guet-apens,...
Amadis JAMYN (1538-1592) - Stances de l'impossible
L'été sera l'hiver et le printemps l'automne,
L'air deviendra pesant, le plomb sera léger :
On verra les poissons dedans l'air voyager
Et de muets qu'ils sont avoir la voix fort bonne.
L'eau deviendra le feu, le feu deviendra l'eau
Plutôt que je sois pris d'un autre amour nouveau.
Le mal donnera joie, et l'aise des tristesses !
La neige sera...
Etienne JODELLE (1532-1573) (Recueil : Les Amours) - Je vivois mais je meurs, et mon cour gouverneur
Je vivois mais je meurs, et mon coeur gouverneur
De ces membres, se loge autre part : je te prie
Si tu veux que j'acheve en ce monde ma vie,
Rend le moy, ou me rens au lieu de luy ton coeur.
Ainsi tu me rendras à moy-mesme, et tel heur
Te rendra...
François Tristan L'HERMITE (1601-1655) (Recueil : Plaintes d'Acante) - Inquiétudes
D'où vient qu'un penser indiscret
M'entretient toujours en secret
D'un sujet qui m'est si contraire,
Et convaincu de trahison
Ne saurait jamais se distraire
De me présenter du poison ?
Quel doux et cruel mouvement
Veut rendre ainsi de mon tourment
Mes volontés mêmes complices ?
Et flattant de nouveaux désirs,
Sous...
François Tristan L'HERMITE (1601-1655) (Recueil : La Lyre) - Polyphème en furie
Je vous vois, couple infâme, enivré de plaisir,
Quand vos secrets complots m'ont enivré de rage.
Est-ce ainsi qu'on trahit mon amoureux désir,
Et que l'on ose encore irriter mon courage ?
Je vous vois, ménagez votre peu de loisir,
Vous ne me ferez plus que ce dernier outrage :
Ce morceau de rocher que...
François Tristan L'HERMITE (1601-1655) (Recueil : La Lyre) - Sur un Narcisse de marbre
fait en relief, de la main de Michel-Ange
Ce n'est ni marbre, ni porphyre,
Que le corps de ce beau chasseur,
Dont l'haleine d'un mol zéphyre
Évente les cheveux avec tant de douceur.
En cette divine sculpture,
On voit tout ce que la nature
Put jamais achever de...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Contre ceux qui ont le goût difficile
Quand j'aurais en naissant reçu de Calliope
Les dons qu'à ses Amants cette Muse a promis,
Je les consacrerais aux mensonges d'Esope :
Le mensonge et les vers de tout temps sont amis.
Mais je ne me crois pas si chéri du Parnasse
Que de savoir orner toutes ces fictions.
On peut donner du lustre à leurs...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - L'Alouette et ses Petits avec le Maître d'un champ
Ne t'attends qu'à toi seul, c'est un commun Proverbe.
Voici comme Esope le mit
En crédit.
Les Alouettes font leur nid
Dans les blés, quand ils sont en herbe,
C'est-à-dire environ le temps
Que tout aime et que tout pullule dans le monde :
Monstres marins au fond de l'onde,
Tigres dans les Forêts, Alouettes...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - La Mort et le Bûcheron
Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
Gémissant et courbé marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur,
Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Pour Monseigneur le duc de Maine
Jupiter eut un fils, qui, se sentant du lieu
Dont il tirait son origine,
Avait l'âme toute divine.
L'enfance n'aime rien : celle du jeune Dieu
Faisait sa principale affaire
Des doux soins d'aimer et de plaire.
En lui l'amour et la raison
Devancèrent le temps, dont les ailes légères
N'amènent que trop tôt, hélas ! chaque saison.
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