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Jean de SPONDE (1557-1595) - Je contemplais un jour le dormant de ce fleuve
Je contemplais un jour le dormant de ce fleuve
Qui traîne lentement les ondes dans la mer,
Sans que les Aquilons le fassent écumer
Ni bondir, ravageur, sur les bords qu'il abreuve.
Et contemplant le cours de ces maux que j'épreuve,
Ce fleuve, dis-je alors, ne sait que c'est d'aimer ;
Colomba - Chapitre XI - Prosper Mérimée "Un matin, après déjeuner, Colomba sortit un instant, et, au lieu de revenir avec un livre et du papier, parut avec son mezzaro sur la tête. Son air était plus sérieux encore que de coutume. - Mon frère, dit-elle, je vous prierai de sortir avec moi. - Où veux-tu que je t'accompagne? dit Orso en lui offrant son bras. - Je n'ai pas besoin de votre bras, mon frère, mais prenez votre...
Hugo, Victor - La Légende des Siècles - HORS DES TEMPS - LA TROMPETTE DU JUGEMENT Je vis dans la nuée un clairon monstrueux. Et ce clairon semblait, au seuil profond des cieux, Calme, attendre le souffle immense de l'archange. Ce qui jamais ne meurt, ce qui jamais ne change, L'entourait. A travers un frisson, on sentait Que ce buccin fatal, qui rêve et qui se tait, Quelque part, dans l'endroit où l'on crée, où l'on sème, Avait été forgé par quelqu'un de...
Pendant que ma tante devisait ainsi avec Françoise, j'accompagnais mes parents à la messe. Que je l'aimais, que je la revois bien, notre Église! Son vieux porche par lequel nous entrions, noir, grêlé comme une écumoire, était dévié et profondément creusé aux angles (de même que le bénitier où il nous conduisait) comme si le doux effleurement des mantes des paysannes entrant à l'église et de leurs doigts timides prenant de l'eau bénite, pouvait, répété...
Boris Vian, L'Ecume des jours, épilogue Vraiment, dit le chat, ça ne m'intéresse pas énormément. - Tu as tort, dit la souris. Je suis encore jeune, et jusqu' au dernier moment, j'étais bien nourrie. - Mais je suis bien nourri aussi, dit le chat, et je n'ai pas du tout envie de me suicider, alors tu vois pourquoi je trouve ça anormal. - C'est que tu ne l'as pas vu, dit la souris. - Qu'est-ce qu'il fait ? demanda le...
Jean Anouilh, Antigone, (1944). CRÉON, sourdement. - Eh bien, oui, j'ai peur d'être obligé de te faire tuer si tu t'obstines. Et je ne le voudrais pas. ANTIGONE - Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas! Vous n'auriez pas voulu non plus, peut-être, refuser une tombe à mon frère ? Dites-le donc, que vous ne l'auriez pas voulu ? CRÉON - Je te lai dit. ANTIGONE - Et vous lavez fait tout...
Corneille, L'Illusion comique, Acte I, scène 1. DORANTE. Ce mage, qui d'un mot renverse la nature, N'a choisi pour palais que cette grotte obscure. La nuit qu'il entretient sur cet affreux séjour, N'ouvrant son voile épais qu'aux rayons d'un faux jour, De leur éclat douteux n'admet en ces lieux sombres Que ce qu'en peut souffrir le commerce des ombres. N'avancez pas : son art au pied de ce rocher A mis de quoi punir qui s'en...
Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves. Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer, pour se trouver le soir au bal et au festin royal qui se faisaient au Louvre. Lorsqu'elle arriva, l'on admira sa beauté et sa parure ; le bal commença, et comme elle dansait avec monsieur de Guise, il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu'un qui entrait, et à...
Voltaire, Zadig, chapitre 6, 1747 « Ministre du roi » [À la cour du roi de Babylone, le jeune Zadig se fait apprécier pour ses qualités. Il se heurte aux méchants mais, après de nombreuses péripéties, il est nommé ministre du roi.] Le roi avait perdu son premier ministre. Il choisit Zadig pour remplir cette place. Toutes les belles dames de Babylone applaudirent à ce choix, car depuis la fondation de l'empire il n'y avait...
Abbé Prévost, Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut (1731) J'avais marqué le temps de mon départ d'Amiens. Hélas ! que ne le marquais-je un jour plus tôt ! J'aurais porté chez mon père toute mon innocence. La veille même de celui que je devais quitter cette ville, étant à me promener avec mon ami, qui s'appelait Tiberge, nous vîmes arriver le coche d'Arras, et nous le suivîmes jusqu'à l'hôtellerie où ces voitures descendent....
Louis Aragon (1897-1982) Maintenant que la jeunesse s'éteint au carreau bleui maintenant que la jeunesse machinale m'a trahi maintenant que la jeunesse tu t'en souviens, souviens-t-en maintenant que la jeunesse chante à d'autres le printemps maintenant que la jeunesse détourne ses yeux lilas Maintenant que la jeunesse n'est plus ici n'est plus là maintenant que la jeunesse sur d'autres chemins légers maintenant que la jeunesse suit un nuage étranger maintenant que la jeunesse a fui...
Rabelais, Gargantua, chapitre 46, « Comment Grandgousier traita humainement Toucquedillon prisonnier ». CHAPITRE 46 Toucquedillon fut présenté à Grandgousier qui l'interrogea sur les desseins et les menées de Picrochole et lui demanda à quoi tendait cette retentissante agression. A cela, il répondit que son but et sa vocation étaient de conquérir tout le pays, s'il le pouvait, pour prix de l'injustice faite à ses fouaciers. "C'est trop d'ambition, dit Grandgousier: qui trop embrasse mal...
«C'était ainsi : gigantesques blocs de ciment debout sur la terre, appuyant leurs milliers de tonnes, kilomètres de voies ferrées et de routes, forêts de pylônes et de poteaux télégraphiques, lacs, cubes de verre, plages de .nickel, plaines de tôle ondulée. Jamais aucun paysage au monde n'avait été si vaste, si profond. Il n'y avait jamais eu de montagnes si hautes, ni de canyons1 plus vertigineux. Jamais tant de fer et de pierres, tant de...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Si tu m'en crois, Baïf, tu changeras Parnasse
Si tu m'en crois, Baïf, tu changeras Parnasse
Au palais de Paris, Hélicon au parquet,
Ton laurier en un sac, et ta lyre au caquet
De ceux qui, pour serrer, la main n'ont jamais lasse.
C'est à ce métier-là que les biens on amasse,
Non à celui des vers, où...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Valentines) - Jaloux
En été dans ta chambre claire,
Vers le temps des premiers aveux,
(Ce jeu-là paraissait Te plaire)
On ouvrait parfois Baudelaire,
Avec ton épingle à cheveux,
Comme un croyant ouvre sa Bible,
En s'imaginant que le Ciel,
Dans un verset doux ou terrible,
Va parler à son coeur sensible,
Quelque peu superficiel ;
D'avance on désignait...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures du soir) - Avec le même amour que tu me fus jadis
Avec le même amour que tu me fus jadis
Un jardin de splendeur dont les mouvants taillis
Ombraient les longs gazons et les roses dociles,
Tu m'es en ces temps noirs un calme et sûr asile.
Tout s'y concentre, et ta ferveur et ta clarté
Et tes gestes...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Perside, je me sens heureux
Ode
Perside, je me sens heureux
De ma nouvelle servitude,
Vous n'avez point d'ingratitude
Qui rebute un coeur amoureux.
Il est bien vrai que je me fâche
Du fard où votre teint se cache.
Nature a mis tout son crédit
À vous faire entièrement belle,
L'art qui pense mieux faire qu'elle
STENDHAL - La Chartreuse de Parme, II, chapitre XXVIII. Tout en lisant le papier écrit, Fabrice trouva deux ou trois idées sur l'état de l'homme malheureux pour lequel il venait solliciter les prières des fidèles. Bientôt les pensées lui arrivèrent en foule. En ayant l'air de s'adresser au public, il ne parlait qu'à la marquise. Il termina son discours un peu plus tôt que de coutume, parce que, quoi qu'il pût faire, les larmes le gagnaient...
En 1817, Chateaubriand connaît une période de déboires politiques et de gêne. Un soir d'été, au cours d'une promenade à la campagne, il est brusquement envahi par le souvenir de sa jeunesse, qui le ramènera à la rédaction des Mémoires d'outre-tombe interrompue depuis trois ans. Je fus tiré de mes réflexions par le gazouillement d'une grive perchée sur la plus haute branche d'un bouleau. A l'instant, ce son magique fit reparaître à mes yeux le domaine...
Samuel Beckett (1906-1989), En attendant Godot (1953), Acte 1. VLADIMIR. - Quand j'y pense... depuis le temps... je me demande... ce que tu serais devenu... sans moi... (Avec décision.) Tu ne serais plus qu'un petit tas d'ossements à l'heure qu'il est, pas d'erreur. ESTRAGON (piqué au vif). - Et après ? VLADIMIR (accablé). - C'est trop pour un seul homme. (Un temps. Avec vivacité.) D'un autre côté, à quoi bon se décourager à présent, voilà ce que je...
Molière, Dom Juan, ou le festin de pierre, Acte III, scène 1 Dom Juan Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit. Sganarelle La belle croyance et les beaux articles de foi que voici ! Votre religion, à ce que je vois, est donc l'arithmétique ? Il faut avouer qu'il se met d'étranges folies dans la tête des hommes, et que, pour avoir bien étudié, on en est bien moins sage...
Corneille, Le Cid, Acte 1, scène 2. L'INFANTE Il m'en souvient si bien que j'épandrai mon sang, Avant que je m'abaisse à démentir mon rang. Je te répondrais bien que dans les belles âmes Le seul mérite a droit de produire des flammes ; Et si ma passion cherchait à s'excuser, Mille exemples fameux pourraient l'autoriser : Mais je n'en veux point suivre où ma gloire s'engage ; La surprise des sens n'abat point mon courage...
Jean Moréas, Manifeste du symbolisme, Le Figaro, 18 septembre 1886. Comme tous les arts, la littérature évolue : évolution cyclique avec des retours strictement déterminés et qui se compliquent des diverses modifications apportées par la marche du temps et les bouleversements des milieux. Il serait superflu de faire observer que chaque nouvelle phase évolutive de l'art correspond exactement à la décrépitude sénile, à l'inéluctable fin de l'école immédiatement antérieure. [...] ...
Nicolas Boileau, Art poétique, chant I (1674) Surtout qu'en vos écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée. En vain vous me frappez d'un son mélodieux, Si le terme est impropre, ou le tour vicieux; Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme1. ...
Marivaux, L'Île des esclaves, scène 8. Arlequin, Euphrosine. Arlequin arrive en saluant Cléanthis, qui sort. Il va tirer Euphrosine par la manche. EUPHROSINE : Que me voulez-vous ? ARLEQUIN, riant : Eh ! eh ! eh ! ne vous a-t-on pas parlé de moi ? EUPHROSINE : Laissez-moi, je vous prie. ARLEQUIN : Eh ! là, là, regardez-moi dans l'oeil pour deviner ma pensée. EUPHROSINE : Eh ! pensez ce qu'il vous plaira. ARLEQUIN : M'entendez-vous un peu ? EUPHROSINE : Non. ARLEQUIN : C'est...
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