LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN FRANCAIS
EXEMPLES DE RECHERCHE
Saisissez vos mots-clés séparés par des espaces puis cochez les rubriques dans lesquelles rechercher.
Enfin choisissez le mode de recherche. "ET" signifie que tous les mots-clés doivent être trouvés et "OU" signife qu'un des mots-clés doit être
présent.
Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vingt neuf sonnetz) - Ô coeur léger, ô courage mal seur
Ô coeur léger, ô courage mal seur,
Penses tu plus que souffrir je te puisse ?
Ô bonté creuze, ô couverte malice,
Traitre beauté, venimeuse doulceur !
Tu estois donc tousjours seur de ta soeur ?
Et moy, trop simple, il falloit que j'en fisse
L'essay sur moy,...
Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vers françois) - Ô qui a jamais veu une barquette telle
Ô qui a jamais veu une barquette telle,
Que celle où ma maistresse est conduitte sur l'eau ?
L'eau tremble, et s'esforçant sous se riche vaisseau,
Semble s'enorgueillir d'une charge si belle.
On diroit que la nuict à grands troupes appelle
Les estoiles, pour voir celle, dans le batteau,...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Élégies) - Élégie aux Nymphes de Vaux
Pour M. Fouquet
Remplissez l'air de cris en vos grottes profondes ;
Pleurez, Nymphes de Vaux, faites croître vos ondes,
Et que l'Anqueuil enflé ravage les trésors
Dont les regards de Flore ont embelli ses bords
On ne blâmera point vos larmes innocentes ;
Vous pouvez donner cours à vos douleurs...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - La Mort et le Malheureux
Un Malheureux appelait tous les jours
La mort à son secours.
O mort, lui disait-il, que tu me sembles belle !
Viens vite, viens finir ma fortune cruelle.
La Mort crut, en venant, l'obliger en effet.
Elle frappe à sa porte, elle entre, elle se montre.
Que vois-je! cria-t-il, ôtez-moi cet objet ;
Qu'il est hideux ! que sa...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Coq et le Renard
Sur la branche d'un arbre était en sentinelle
Un vieux Coq adroit et matois.
"Frère, dit un Renard, adoucissant sa voix,
Nous ne sommes plus en querelle :
Paix générale cette fois.
Je viens te l'annoncer ; descends, que je t'embrasse.
Ne me retarde point, de grâce ;
Je dois faire aujourd'hui vingt postes sans manquer.
Les tiens et...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Mari, la Femme, et le Voleur
Un Mari fort amoureux,
Fort amoureux de sa Femme,
Bien qu'il fût jouissant, se croyait malheureux.
Jamais oeillade de la Dame,
Propos flatteur et gracieux,
Mot d'amitié, ni doux sourire,
Déifiant le pauvre Sire,
N'avaient fait soupçonner qu'il fût vraiment chéri.
Je le crois, c'était un mari.
Il ne tint point à l'hyménée
Que content de sa...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Meunier, son Fils, et l'Ane
L'invention des Arts étant un droit d'aînesse,
Nous devons l'Apologue à l'ancienne Grèce.
Mais ce champ ne se peut tellement moissonner
Que les derniers venus n'y trouvent à glaner.
La feinte est un pays plein de terres désertes.
Tous les jours nos Auteurs y font des découvertes.
Je t'en veux dire un trait assez bien inventé ;
Autrefois...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Le Songe de Vaux) - Le Songe de Vaux - Éloge du Sommeil
Sous les lambris moussus de ce sombre palais,
Écho ne répond point, et semble être assoupie :
La molle Oisiveté, sur le seuil accroupie,
N'en bouge nuit et jour, et fait qu'aux environs
Jamais le chant des coqs, ni le bruit des clairons,
Ne viennent au travail inviter la Nature...
Siméon-Guillaume de LA ROQUE (1551-1611) (Recueil : Amours de Phyllis) - Complainte
Plaignez-moi, chers amants, que le ciel adversaire
Jadis a transformés dans ce bois solitaire
En arbres et en fleurs,
Et toi plaisant, Narcis, quitte un peu ta fontaine,
Si tu veux voir d'Amour la figure certaine,
Mire-toi dans mes pleurs !
Je me plais au travail que sans cesse j'endure,
Avec ces hauts sapins mon désir se...
Antoine de LA SABLIERE (1624-1679) - Je ne sais pas, Iris, à quoi mon coeur s'attend
Je ne sais pas, Iris, à quoi mon coeur s'attend,
Je ne sais pas ce qu'il doit craindre ;
Mais je suis triste et mécontent,
Sans avoir sujet de me plaindre :
Avec mille bontés vous me souffrez chez vous ;
D'un visage obligeant et doux
Vous recevez mes voeux, mes soins et...
Louise LABÉ (1524-1566) (Recueil : Elégies) - Quand vous lirez, ô Dames Lyonnoises
Quand vous lirez, ô Dames Lyonnoises,
Ces miens écrits pleins d'amoureuses noises,
Quand mes regrets, ennuis, dépits et larmes
M'orrez chanter en pitoyables carmes,
Ne veuillez point condamner ma simplesse,
Et jeune erreur de ma folle jeunesse,
Si c'est erreur. Mais qui dessous les Cieux
Peut se vanter de n'être vicieux ?
L'un n'est content de sa sorte de vie,
Et...
Louise LABÉ (1524-1566) (Recueil : Sonnets) - Tant que mes yeux pourront larmes épandre
Tant que mes yeux pourront larmes épandre
A l'heur passé avec toi regretter,
Et qu'aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre ;
Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard luth, pour tes grâces chanter ;
Tant que l'esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi...
Guillaume LE ROUILLÉ (1494-1550) - Épître au nom des rossignols du parc d'Alençon
A la reine de Navarre, duchesse d'Alençon.
Par cette épître en style rude écrite,
Princesse illustre, ô reine Marguerite,
Puisque plus loin ne t'ont pu convoyer,
Humble salut te veulent envoyer,
Ceux qui pour toi ont dit mainte chanson,
Les rossignols de ton Parc d'Alençon.
Ô quelle joie ! ô quel plaisir...
Jules LEFÈVRE-DEUMIER (1797-1857) - La fleur fossile
Jamais coupe d'opale, où boivent les abeilles,
Jamais perle d'azur, étoilant nos corbeilles,
Ou vivant de notre air dans l'air vivant des blés,
N'ont agi plus longtemps sur mes songes troublés,
Que ce fantôme noir d'une plante momie,
Dans son champ souterrain six mille ans endormie.
Les jeunes soeurs d'hier, opulentes ou non,
Ont toutes des couleurs, qui nous...
François de MALHERBE (1555-1628) - Dessein de quitter une dame qui ne le contentait que de promesse
Beauté, mon beau souci, de qui l'âme incertaine
A, comme l'océan, son flux et son reflux,
Pensez de vous résoudre à soulager ma peine,
Ou je me vais résoudre à ne la souffrir plus.
Vos yeux ont des appas que j'aime et que je prise.
Et qui peuvent beaucoup dessus ma liberté :
François de MALHERBE (1555-1628) - Pour les pairs de France, assaillants au combat de barrière
Et quoi donc ? la France féconde
En incomparables guerriers,
Aura jusqu'aux deux bouts du monde
Planté des forêts de lauriers,
Et fait gagner à ses armées
Des batailles si renommées,
Afin d'avoir cette douleur
D'ouïr démentir ses victoires,
Et nier ce que les histoires
Ont publié de sa valeur ?
Tant de fois le...
Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - De l'amant marri contre sa dame
Du tout me veux deshériter
De ton amour : car profiter
Je n'y pourrais pas longue espace,
Vu qu'un autre reçoit ta grâce,
Sans mieux que moi la mériter.
Puisqu'à toi se veut présenter,
De moi se devra contenter,
Car je lui quitterai la place
Du tout.
Tes grâces sont fort à noter.
On n'y saurait mettre,...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Stances) - Je viens de mal parler de toi ...
Je viens de mal parler de toi, rose superbe !
Si ton éclat est vif, rose, tu sais pourtant,
Seule dans le cristal, au milieu de la gerbe,
Aussi bien que les yeux rendre le coeur content.
Un jour, contre le mur d'une porte gothique
(j'errais en ce temps-là dans les pays du nord)
Rose,...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - A mon frère, revenant d'Italie
Ainsi, mon cher, tu t'en reviens
Du pays dont je me souviens
Comme d'un rêve,
De ces beaux lieux où l'oranger
Naquit pour nous dédommager
Du péché d'Ève.
Tu l'as vu, ce ciel enchanté
Qui montre avec tant de clarté
Le grand mystère ;
Si pur, qu'un soupir monte...
Marguerite de NAVARRE (1492-1549) - Autres pensées faites un mois après la mort du roi
Las ! tant malheureuse je suis,
Que mon malheur dire ne puis,
Sinon qu'il est sans espérance :
Désespoir est déjà à l'huis
Pour me jeter au fond du puits
Où n'a d'en saillir apparence.
Tant de larmes jettent mes yeux
Qu'ils ne voient terre ni cieux,
Telle est de...
Marguerite de NAVARRE (1492-1549) - Pensées de la reine de Navarre
étant dans sa litière durant la maladie du roi
Si la douleur de mon esprit
Je pouvais montrer par parole
Ou la déclarer par écrit,
Oncques ne fut si triste rôle ;
Car le mal qui plus fort m'affole
Je le cache et couvre plus fort ;
Pourquoi n'ai rien...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Le Christ aux Oliviers
I
Quand le Seigneur, levant au ciel ses maigres bras
Sous les arbres sacrés, comme font les poètes,
Se fut longtemps perdu dans ses douleurs muettes,
Et se jugea trahi par des amis ingrats ;
Il se tourna vers ceux qui l'attendaient en bas
Rêvant d'être des rois, des sages, des prophètes...
Mais engourdis, perdus dans...
Antoine de NERVÈZE (1570-1622) - J'entends la triste Philomèle
Chanson
J'entends la triste Philomèle
Qui chante la nuit et le jour :
Mais je ne puis faire comme elle
Qui dit librement son amour.
Je voudrais en mes tristes peines
Me transformer en cet oiseau,
Pour aller chanter sur les chênes
L'ennui qui me mène au tombeau.
J'irais sur la verte ramée
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Poèmes de l'amour) - Il n'est pas un instant
Il n'est pas un instant où près de toi couchée
Dans la tombe ouverte d'un lit,
Je n'évoque le jour où ton âme arrachée
Livrera ton corps à l'oubli. [...]
Quand ma main sur ton coeur pieusement écoute
S'apaiser le feu du combat,
Et que ton sang reprend paisiblement sa route,
Et que tu respires plus...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Dans les temps que je vois
Alors, si l'homme est juste et si le monde est sage,
Offrant tout à Jésus, sa joie et ses douleurs,
Ceux-là, dont le poète apporte un doux message,
Viendront comme un bel arbre épanouit ses fleurs.
Alors, si l'Homme est sage et si la Vierge est forte,
Tous les enfants divins du royaume...
LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN LITTERATURE