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présent.
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Le tiède après-midi paisible de septembre
Le tiède après-midi paisible de septembre
Languit sous un ciel gris, mélancolique et tendre,
Pareil aux derniers jours d'un amour qui s'achève.
Après les longs et vains et douloureux voyages,
Le solitaire, ouvrant sans bruit la grille basse,
Rentre ce soir dans le logis de sa jeunesse.
Ah ! comme tout...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - La Vision de Khèm
I
Midi. L'air brûle et sous la terrible lumière
Le vieux fleuve alangui roule des flots de plomb ;
Du zénith aveuglant le jour tombe d'aplomb,
Et l'implacable Phré couvre l'Égypte entière.
Les grands sphinx qui jamais n'ont baissé la paupière,
Allongés sur leur flanc que baigne un sable blond,
Claude HOPIL (1585-1633) (Recueil : Les Divers élancements d'amour) - Cantique XI
Qu'est-ce donc que je vois ? Quelle vision pure !
Je vois le Créateur, en lui la créature,
Je vois l'être et le rien,
Je vois le rien en Dieu, l'être qui l'être pâme,
Si l'un me fait mourir, l'autre ravit mon âme
Dans son souverain bien.
Je vois le néant simple en la nature belle.
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A celle qui est restée en France
I
Mets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange
Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange,
Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est à toi.
Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi,
Ce livre qui contient le spectre de ma vie,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A celle qui est voilée
Tu me parles du fond d'un rêve
Comme une âme parle aux vivants.
Comme l'écume de la grève,
Ta robe flotte dans les vents.
Je suis l'algue des flots sans nombre,
Le captif du destin vainqueur ;
Je suis celui que toute l'ombre
Couvre sans éteindre son coeur.
Mon esprit ressemble...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A propos d'Horace
Marchands de grec ! marchands de latin ! cuistres ! dogues!
Philistins ! magisters ! je vous hais, pédagogues !
Car, dans votre aplomb grave, infaillible, hébété,
Vous niez l'idéal, la grâce et la beauté !
Car vos textes, vos lois, vos règles sont fossiles !
Car, avec l'air profond, vous êtes imbéciles !
Car vous enseignez...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - A Vianden
Il songe. Il s'est assis rêveur sous un érable.
Entend-il murmurer la forêt vénérable ?
Regarde-t-il les fleurs ? regarde-t-il les cieux ?
Il songe. La nature au front mystérieux
Fait tout ce qu'elle peut pour apaiser les hommes ;
Du coteau plein de vigne au verger plein de pommes
Les mouches viennent, vont, reviennent ; les oiseaux...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les rayons et les ombres) - Ce qui se passait aux Feuillantines vers 1813
(extrait)
Enfants, beaux fronts naïfs penchés autour de moi,
Bouches aux dents d'émail disant toujours : Pourquoi ?
Vous qui, m'interrogeant sur plus d'un grand problème,
Voulez de chaque chose, obscure pour moi-même,
Connaître le vrai sens et le mot décisif,
Et qui touchez à tout dans mon...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La fin de Satan) - Chanson des oiseaux
Vie ! ô bonheur ! bois profonds,
Nous vivons.
L'essor sans fin nous réclame ;
Planons sur l'air et les eaux !
Les oiseaux
Sont de la poussière d'âme.
Accourez, planez ! volons
Aux vallons,
A l'antre, à l'ombre, à l'asile !
Perdons-nous dans cette mer
De l'éther
Où la nuée est une île !
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Claire
Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne !
O mère au coeur profond, mère, vous avez beau
Laisser la porte ouverte afin qu'elle revienne,
Cette pierre là-bas dans l'herbe est un tombeau !
La mienne disparut dans les flots qui se mêlent ;
Alors, ce fut ton tour, Claire, et tu t'envolas.
Est-ce donc que là-haut dans...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La fin de Satan) - Depuis quatre mille ans il tombait dans l'abîme
(Et nox facta est, I)
Depuis quatre mille ans il tombait dans l'abîme.
Il n'avait pas encor pu saisir une cime,
Ni lever une fois son front démesuré.
Il s'enfonçait dans l'ombre et la brume, effaré,
Seul, et derrière lui, dans les nuits éternelles,
Tombaient plus...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'art d'être grand-père) - Georges et Jeanne
Moi qu'un petit enfant rend tout à fait stupide,
J'en ai deux ; George et Jeanne ; et je prends l'un pour guide
Et l'autre pour lumière, et j'accours à leur voix,
Vu que George a deux ans et que Jeanne a dix mois.
Leurs essais d'exister sont divinement gauches ;
On croit, dans leur parole où...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Halte en marchant
Une brume couvrait l'horizon ; maintenant,
Voici le clair midi qui surgit rayonnant ;
Le brouillard se dissout en perles sur les branches,
Et brille, diamant, au collier des pervenches.
Le vent souffle à travers les arbres, sur les toits
Du hameau noir cachant ses chaumes dans les bois ;
Et l'on voit tressaillir, épars dans les...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Dernière gerbe) - Insondable, immuable, éternel, absolu
Insondable, immuable, éternel, absolu ;
Face de vision ; être qui toujours crée ;
Centre ; rayonnement d'épouvante sacrée ;
Toute-puissance ayant des devoirs et des lois ;
Présence sans figure et sans borne et sans voix ;
Seul, pour prunelle ayant l'immensité sereine ;
Regardant du même oeil ce qu'un puceron traîne,
Ce que dévore un ver,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Je la revois, après vingt ans, l'île où Décembre
Je la revois, après vingt ans, l'île où Décembre
Me jeta, pâle naufragé.
La voilà ! c'est bien elle. Elle est comme une chambre
Où rien encor n'est dérangé.
Oui, c'était bien ainsi qu'elle était ; il me semble
Qu'elle rit, et que j'aperçois
Le même oiseau qui fuit, la...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'art d'être grand-père) - Jeanne endormie
L'oiseau chante ; je suis au fond des rêveries.
Rose, elle est là qui dort sous les branches fleuries,
Dans son berceau tremblant comme un nid d'alcyon,
Douce, les yeux fermés, sans faire attention
Au glissement de l'ombre et du soleil sur elle.
Elle est toute petite, elle est surnaturelle.
Ô suprême beauté de l'enfant...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Joies du soir
Le soleil, dans les monts où sa clarté s'étale,
Ajuste à son arc d'or sa flèche horizontale ;
Les hauts taillis sont pleins de biches et de faons;
Là rit dans les rochers, veinés comme des marbres,
Une chaumière heureuse ; en haut, un bouquet d'arbres;
Au-dessous, un bouquet d'enfants.
C'est l'instant de songer aux choses redoutables.
On entend les...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - L'échafaud
- Oeil pour oeil ! Dent pour dent ! Tête pour tête ! A mort !
Justice ! L'échafaud vaut mieux que le remord.
Talion ! talion !
- Silence aux cris sauvages !
Non ! assez de malheur, de meurtre et de ravages !
Assez d'égorgements ! assez de deuil ! assez
De fantômes sans tête...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - L'enfant
Quand l'enfant nous regarde, on sent Dieu nous sonder ;
Quand il pleure, j'entends le tonnerre gronder,
Car penser c'est entendre, et le visionnaire
Est souvent averti par un vague tonnerre.
Quand ce petit être, humble et pliant les genoux,
Attache doucement sa prunelle sur nous,
Je ne sais pas pourquoi je tremble ; quand cette âme,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les rayons et les ombres) - L'ombre
Il lui disait : - Vos chants sont tristes. Qu'avez-vous ?
Ange inquiet, quels pleurs mouillent vos yeux si doux ?
Pourquoi, pauvre âme tendre, inclinée et fidèle,
Comme un jonc que le vent a ployé d'un coup d'aile,
Pencher votre beau front assombri par instants ?
Il faut vous réjouir, car voici le printemps,
Avril,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Dieu) - L'univers, c'est un livre...
L'univers, c'est un livre, et des yeux qui le lisent.
Ceux qui sont dans la nuit ont raison quand ils disent :
Rien n'existe ! Car c'est dans un rêve qu'ils sont.
Rien n'existe que lui, le flamboiement profond,
Et les âmes, les grains de lumière, les mythes,
Les moi mystérieux, atomes sans limites,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - La statue
Quand l'empire romain tomba désespéré,
- Car, ô Rome, l'abîme où Carthage a sombré
Attendait que tu la suivisses ! -
Quand, n'ayant rien en lui de grand qu'il n'eût brisé,
Ce monde agonisa, triste, ayant épuisé
Tous les Césars et tous les vices ;
Quand il expira, vide et riche comme Tyr ;
Tas d'esclaves ayant pour gloire de sentir
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - La vision de Dante
Dante m'est apparu. Voici ce qu'il m'a dit :
I
Je dormais sous la pierre où l'homme refroidit.
Je sentais pénétrer, abattu comme l'arbre,
L'oubli dans ma pensée et dans mes os le marbre.
Tout en dormant je crus entendre à mon côté
Une voix qui parlait dans cette obscurité,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chansons des rues et des bois) - Le poète bat aux champs
I
Aux champs, compagnons et compagnes !
Fils, j'élève à la dignité
De géorgiques les campagnes
Quelconques où flambe l'été !
Flamber, c'est là toute l'histoire
Du coeur, des sens, de la saison,
Et de la pauvre mouche noire
Que nous appelons la raison.
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Les pauvres gens
Il est nuit. La cabane est pauvre, mais bien close.
Le logis est plein d'ombre et l'on sent quelque chose
Qui rayonne à travers ce crépuscule obscur.
Des filets de pêcheur sont accrochés au mur.
Au fond, dans l'encoignure où quelque humble vaisselle
Aux planches d'un bahut vaguement étincelle,
On distingue un grand lit aux...
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