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Stéphane MALLARME (1842-1898) - Las de l'amer...
Las de l'amer repos où ma paresse offense
Une gloire pour qui jadis j'ai fui l'enfance
Adorable des bois de roses sous l'azur
Naturel, et plus las sept fois du pacte dur
De creuser par veillée une fosse nouvelle
Dans le terrain avare et froid de ma cervelle,
Fossoyeur sans pitié pour la stérilité,
- Que dire à cette Aurore, ô Rêves, visité
Par les roses,...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Le silence déjà funèbre d'une moire
Dispose plus qu'un pli seul sur le mobilier
Que doit un tassement du principal pilier
Précipiter avec le manque de mémoire.
Notre si vieil ébat triomphal du grimoire,
Hiéroglyphes dont s'exalte le millier
A propager de l'aile un frisson familier !
Enfouissez-le-moi plutôt dans une armoire.
Du souriant fracas originel haï
Entre elles de clartés maîtresses a...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Placet futile
Princesse ! à jalouser le destin d'une Hébé
Qui poind sur cette tasse au baiser de vos lèvres,
J'use mes feux mais n'ai rang discret que d'abbé
Et ne figurerai même nu sur le Sèvres.
Comme je ne suis pas ton bichon embarbé,
Ni la pastille ni du rouge, ni Jeux mièvres
Et que sur moi je sais ton regard clos tombé,
Blonde...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Diptyque
En une très vieille chapelle
Je sais un diptyque flamand
Où Jésus, près de sa maman,
Creuse le sable avec sa pelle.
Non peint par Rubens ou Memling,
Mais digne de leurs galeries ;
La Vierge, en blanches draperies,
Au rouet blanc file son lin.
La pelle verdelette peinte
Scintille aux mains grêles de Dieu ;
Le soleil brûle...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Poésies de jeunesse) - Les écrivains
Où fuir ? Où me cacher ? Quel déluge d'écrits,
En ce siècle falot vient infecter Paris,
En vain j'ai reculé devant le Solitaire,
Ô Dieu du mauvais goût ! Faut-il donc pour te plaire
Entasser des grands mots toujours vides de sens,
Chanter l'homme des nuits, ou l'esprit des torrents,
Mais en vain j'ai voulu faire entrer dans...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Ode bachique à Monsieur Ménard, président d'Aurillac
Maintenant que du Capricorne
Le temps mélancolique et morne
Tient au feu le monde assiégé,
Noyons notre ennui dans le verre,
Sans nous tourmenter de la guerre
Du tiers état et du clergé.
Je sais, Ménard, que les merveilles
Qui naissent de tes longues veilles
Vivront autant que l'univers...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satyre XV
(Fragment)
Ouy, j'escry rarement, et me plais de le faire ;
Non pas que la paresse en moy soit ordinaire,
Mais si tost que je prens la plume à ce dessein,
Je croy prendre en galere une rame en la main ;
Je sens, au second vers que la Muse me dicte,
Que contre sa fureur ma raison se...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satyre X
(Fragment)
... Ô Muse ! je t'invoque : emmielle-moi le bec,
Et bandes de tes mains les nerfs de ton rebec.
Laisse moy là Phoebus chercher son avanture,
Laisse moy son b mol, prend la clef de nature,
Et vien, simple, sans fard, nue et sans ornement,
Pour accorder ma flute avec ton instrument.
Dy moy...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Extrême-Orient
I
Le fleuve au vent du soir fait chanter ses roseaux.
Seul je m'en suis allé. - J'ai dénoué l'amarre,
Puis je me suis couché dans ma jonque bizarre,
Sans bruit, de peur de faire envoler les oiseaux.
Et nous sommes partis, tous deux, au fil de l'eau,
Sans savoir où, très lentement. - O...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - La cuisine
Dans la cuisine où flotte une senteur de thym,
Au retour du marché, comme un soir de butin,
S'entassent pêle-mêle avec les lourdes viandes
Les poireaux, les radis, les oignons en guirlandes,
Les grands choux violets, le rouge potiron,
La tomate vernie et le pâle citron.
Comme un grand cerf-volant la raie énorme et plate
Gît fouillée au couteau, d'une plaie écarlate.
Un...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Orgueil
J'ai secoué du rêve avec ma chevelure.
Aux foules où j'allais, un long frisson vivant
Me suivait, comme un bruit de feuilles dans le vent ;
Et ma beauté jetait des feux comme une armure.
Au large devant moi les coeurs fumaient d'amour ;
Froide, je traversais les désirs et les fièvres ;
Tout, drame ou...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Symphonie héroïque
Nous sommes les Puissants - soldat, rhapsode ou mage,
Nous naissons pour l'orgueil de voir, dompteurs altiers,
Les siècles asservis se coucher à nos pieds ;
Et c'est nous qui forgeons, surhumains ouvriers,
Tour à tour, la vieille âme humaine à notre image.
Nous sommes les Puissants exécrés ou bénis,
Fronts nimbés d'auréole ou brûlés d'anathème.
Le sort nous a marqués...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : L'âme en bourgeon) - La tasse
Dans cette tasse claire où luit un cercle d'or
J'ai versé du lait blanc pour ta lèvre vermeille.
Comme un enfant dolent le long du corridor
Un rayon de soleil s'étant couché sommeille.
Vois, la mouche gourmande est plus sage que toi.
Perchée au bord du vase où son aile se mouille,
Avec sa trompe...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Eloge de la jeune fille
Magistrats ! dévouez aux épouses vos arcs triomphaux. Enjambez
les routes avec la louange des veuves obstinées. Usez du ciment,
du faux marbre et de la boue séchée pour dresser les mérites de
ces dames respectables, - c'est votre emploi.
Je garde le mien qui est d'offrir à une autre un léger tribut de
paroles, une arche de buée...
Jean de SPONDE (1557-1595) - Helas ! contez vos jours : les jours qui sont passez
Helas ! contez vos jours : les jours qui sont passez
Sont desja morts pour vous, ceux qui viennent encore
Mourront tous sur le point de leur naissante Aurore,
Et moitié de la vie est moitié du decez.
Ces desirs orgueilleux pesle mesle entassez,
Ce coeur outrecuidé que vostre bras...
Jean de SPONDE (1557-1595) - Les vents grondaient en l'air, les plus sombres nuages
Les vents grondaient en l'air, les plus sombres nuages
Nous dérobaient le jour pêle-mêle entassés,
Les abîmes d'enfer étaient au ciel poussés,
La mer s'enflait des monts, et le monde d'orages ;
Quand je vis qu'un oiseau délaissant nos rivages
S'envole au beau milieu de ces flots courroucés,
Y pose de...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Croquis italiens) - L'escalier de l'ara coeli
On a bâti là, plus réel
Que l'échelle du patriarche,
Un escalier dont chaque marche
Est vraiment un pas vers le ciel.
Dans la nature tout entière
L'architecte prit à son gré
Pour cet édifice sacré
La plus glorieuse matière :
Il prit des marbres sans rivaux,
Fragments de ces pierres illustres
Que la pioche...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les vaines tendresses) - Le temps perdu
Si peu d'oeuvres pour tant de fatigue et d'ennui !
De stériles soucis notre journée est pleine :
Leur meute sans pitié nous chasse à perdre haleine,
Nous pousse, nous dévore, et l'heure utile a fui...
"Demain ! J'irai demain voir ce pauvre chez lui,
"Demain je reprendrai ce livre ouvert à peine,
"Demain je te dirai, mon...
Antoine-Léonard THOMAS (1732-1785) - Ode sur le temps
Le compas d'Uranie a mesuré l'espace.
Ô Temps, être inconnu que l'âme seule embrasse,
Invisible torrent des siècles et des jours,
Tandis que ton pouvoir m'entraîne dans la tombe,
J'ose, avant que j'y tombe,
M'arrêter un moment pour contempler ton cours.
Qui me dévoilera l'instant qui t'a vu naître ?
Quel oeil peut remonter aux sources de ton...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Tel variait au jour changeant
Tel variait au jour changeant
- Avec l'or de tes boucles,
Le sang d'un collier d'escarboucles
Dans ma tasse d'argent
Qui, tout de roses couronnée,
- Sur la ligne où se joint
L'ombre au soleil - jetait au loin
Une pourpre alternée ;
Lilith, et, telle, un jour d'été,
J'ai vu noircir ta joue,
Quand le...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Fin d'année
Sous des cieux faits de filasse et de suie,
D'où choit morne et longue la pluie,
Voici pourrir
Au vent tenace et monotone,
Les ors d'automne ;
Voici les ors et les pourpres mourir.
O vous qui frémissiez, doucement volontaires,
Là-haut, contre le ciel, tout au long du chemin,
Tristes feuilles comme des mains,
Vous...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Hommage
I
Pour y tasser le poids de tes belles lourdeurs,
Tes doubles seins frugaux et savoureux qu'arrose
Ton sang, tes bras bombés que lustre la peau rose,
Ton ventre où les poils roux toisonnent leurs splendeurs,
Je tresserai mes vers comme, au fond des villages,
Assis, au seuil de leur maison, les...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - L'étal
Au soir tombant, lorsque déjà l'essor
De la vie agitée et rapace s'affaisse,
Sous un ciel bas et mou et gonflé d'ombre épaisse,
Le quartier fauve et noir dresse son vieux décor
De chair, de sang, de vice et d'or.
Des commères, blocs de viande tassée et lasse,
Interpellent, du seuil de portes basses,
Les gens qui passent ;
Derrière elles,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flamandes) - La ferme
A voir la ferme au loin monter avec ses toits,
Monter, avec sa tour et ses meules en dômes
Et ses greniers coiffés de tuiles et de chaumes,
Avec ses pignons blancs coupés par angles droits ;
A voir la ferme au loin monter dans les verdures,
Reluire et s'étaler dans la splendeur des Mais,
Quand...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flamandes) - La grande chambre
Et voici quelle était la chambre hospitalière
Où l'étranger trouvait bon gîte et réconfort,
Où les fils étaient nés, où l'aïeul était mort,
Où l'on avait tassé ce grand corps dans sa bière.
Aux kermesses, aux jours de foire et de décor,
La ferme y célébrait la fête coutumière,
Et jadis, quand vivait encore la fermière,
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