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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Nicolas-Germain LÉONARD (1744-1793) - La journée de printemps
(Fragments)
... Quelle touchante paix me suit dans ces retraites !
Forêt inaccessible à l'ardente chaleur,
Quel plaisir de rêver dans tes routes secrètes !
Ces pins semblent porter, sur leur front sourcilleux,
La voûte où le soleil se couronne de feux ;
La méditation qui plane sur ma tête,
Dans leur profond dédale, à chaque pas m'arrête...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : La forêt bleue) - Les nymphes
À Jean Richepin.
Toi, tu dois les aimer, les grands ciels de septembre,
Profonds, brûlants d'or vierge et trempés d'outremer.
Où dans leurs cheveux roux les naïades d'Henner
Tendent éperdument leur buste qui se cambre.
La saveur d'un fruit mûr et la chaleur de l'ambre
Vivent dans la souplesse et l'éclat de leur...
Robert de MONTESQUIOU (1855-1921) (Recueil : Les chauves-souris) - Hymne à la nuit
Le mystère des nuits exalte les coeurs chastes !
Ils y sentent s'ouvrir comme un embrassement
Qui, dans l'éternité de ses caresses vastes,
Comble tous les désirs, dompte chaque tourment.
Le parfum de la nuit enivre le coeur tendre !
La fleur qu'on ne voit pas a des baumes plus forts...
Tout sens...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - La nuit d'août
LA MUSE
Depuis que le soleil, dans l'horizon immense,
A franchi le Cancer sur son axe enflammé,
Le bonheur m'a quittée, et j'attends en silence
L'heure où m'appellera mon ami bien-aimé.
Hélas ! depuis longtemps sa demeure est déserte ;
Des beaux jours d'autrefois rien n'y semble vivant.
Seule, je viens encor, de...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - La nuit d'octobre
LE POÈTE
Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.
LA MUSE
Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Premiers poèmes) - Béatrice
D'abord j'ai contemplé dans le berceau de chêne
Un bébé tapageur qui ne pouvait dormir ;
Puis vint la grande fille aux yeux couleur d'ébène,
Une brune enfant pâle insensible au plaisir.
Son beau front est rêveur; et, quelque peu hautaine
Dans son costume blanc qui lui sied à ravir,
Elle est bonne et charmante, et sa douce âme est pleine
D'innocente...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Poésies de jeunesse) - Prologue des "Élégies nationales"
Je ne suis plus enfant : trop lents pour mon envie,
Déjà dix-sept printemps ont passé dans ma vie :
Je possède une lyre, et cependant mes mains
N'en tirent dès longtemps que des sons incertains.
Oh! quand viendra le jour où, libre de sa chaîne,
Mon coeur ne verra plus la gloire, son amour,
Aux...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Premiers poèmes) - Un peu de musique
Une musique amoureuse
Sous les doigts d'un guitariste
S'est éveillée, un peu triste,
Avec la brise peureuse ;
Et sous la feuillée ombreuse
Où le jour mourant résiste,
Tourne, se lasse, et persiste
Une valse langoureuse.
On sent, dans l'air qui s'effondre,
Son âme en extase fondre ;
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Rondeaux) - Ou puis parfont de ma merencolie
Ou puis parfont de ma merencolie
L'eaue d'Espoir que ne cesse tirer,
Soif de Confort la me fait desirer,
Quoy que souvent je la trouve tarie.
Necte la voy ung temps et esclercie,
Et puis après troubler et empirer,
Ou puis parfont de ma merencolie
L'eaue d'Espoir que ne cesse tirer.
D'elle trempe mon...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Quand sur moi je jette les yeux
Quand sur moi je jette les yeux,
À trente ans me voyant tout vieux,
Mon coeur de frayeur diminue :
Étant vieilli dans un moment,
Je ne puis dire seulement
Que ma jeunesse est devenue.
Du berceau courant au cercueil,
Le jour se dérobe à mon oeil,
Mes sens troublés s'évanouissent.
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Le coeur volé
Mon triste coeur bave à la poupe,
Mon coeur couvert de caporal :
Ils y lancent des jets de soupe,
Mon triste coeur bave à la poupe :
Sous les quolibets de la troupe
Qui pousse un rire général,
Mon triste coeur bave à la poupe,
Mon coeur couvert de caporal !
Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs quolibets l'ont dépravé !
Au...
Georges RODENBACH (1855-1898) - Paysages de ville
Quelques vieilles cités déclinantes et seules,
De qui les clochers sont de moroses aïeules,
Ont tout autour une ceinture de remparts.
Ceinture de tristesse et de monotonie,
Ceinture de fossés taris, d'herbe jaunie
Où sonnent des clairons comme pour des départs,
Vibrations de cuivre incessamment décrues ;
Tandis qu'au loin, sur les talus, quelques recrues
Vont et viennent...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Le livre de la nature) - Le petit lièvre
Brusque, avec un frisson
De frayeur et de fièvre,
On voit le petit lièvre
S'échapper du buisson.
Ni mouche ni pinson ;
Ni pâtre avec sa chèvre,
La chanson
Sur la lèvre.
Tremblant au moindre accroc,
La barbe hérissée
Et l'oreille dressée,
Le timide levraut
Part et se risque au trot,
Car l'aube nuancée
N'est pas...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Les névroses) - Le succube
Toute mie, onduleuse et le torse vibrant,
La fleur des lupanars, des tripots et des bouges
Bouclait nonchalamment ses jarretières rouges
Sur de très longs bas noirs d'un tissu transparent,
Quand soudain sa victime eut ce cri déchirant
"Je suis dans un brouillard qui bourdonne et qui bouge
Mon oeil tourne et s'éteint! où donc es-tu, ma gouge ?
Viens !...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Les meules de foin
Tout le sol tondu ras des solitudes plates
Dans un indéfini recul, toujours plus loin,
S'étale montueux de ses meules de foin
Où saigne le soleil croulé qui se dilate.
Solennelle, pompeuse, avec la nuit qui poind,
D'un morne extasié, leur masse rouge éclate,
Puis, blêmissant, devient l'horizon spectre, et joint
La...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - La prière du convalescent
Les jardins odorants balancent leurs panaches.
L'eau miroite au soleil, et le ciel est heureux.
Mon coeur, tu peux rentrer dans l'ombre où tu te caches ;
Ton impuissance insulte au monde vigoureux.
Dans un tressaillement qui fait craquer l'écorce,
L'arbre, géant joyeux, tend ses cent bras musclés.
La terre, ivre de sève, étouffe dans...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Larmes
Larmes aux fleurs suspendues,
Larmes de sources perdues
Aux mousses des rochers creux ;
Larmes d'automne épandues,
Larmes de cors entendues
Dans les grands bois douloureux ;
Larmes des cloches latines,
Carmélites, Feuillantines...
Voix des beffrois en ferveur ;
Larmes, chansons argentines
Dans les vasques florentines
Au fond du jardin...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Vision
Le soir tombe ; la nuit millénaire descend...
Sur le temple écroulé pullulent les théâtres ;
Et les villes de feu, les villes idolâtres
Brûlent - rouges au loin - dans le soir saisissant.
L'or-soleil s'est couché dans un marais de sang ;
Et l'âme, sous son fard, suant des peurs verdâtres
Écoute au fond du ciel que contemplent les pâtres
Clouer...
Sabine SICAUD (1913-1928) (Recueil : Douleur, je vous déteste) - Jours de fièvre
Ce que je veux ? Une carafe d'eau glacée.
Rien de plus. Nuit et jour, cette eau, dans ma pensée,
Ruisselle doucement comme d'une fontaine.
Elle est blanche, elle est bleue à force d'être fraîche.
Elle vient de la source ou d'une cruche pleine.
Elle a cet argent flou qui duvête les pêches
Et l'étincellement...
Antoine-Léonard THOMAS (1732-1785) - Ode sur le temps
Le compas d'Uranie a mesuré l'espace.
Ô Temps, être inconnu que l'âme seule embrasse,
Invisible torrent des siècles et des jours,
Tandis que ton pouvoir m'entraîne dans la tombe,
J'ose, avant que j'y tombe,
M'arrêter un moment pour contempler ton cours.
Qui me dévoilera l'instant qui t'a vu naître ?
Quel oeil peut remonter aux sources de ton...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Chansons) - Réveil
Si tu savais encor te lever de bonne heure,
On irait jusqu'au bois, où, dans cette eau qui pleure
Poursuivant la rainette, un jour, dans le cresson
Tremblante, tes pieds nus ont leur nacre baignée.
Déjà le rossignol a tari sa chanson ;
L'aube a mis sa rosée aux toiles d'araignée,
Et l'arme du chasseur, avec un faible son,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Cantiques
I
Je voudrais posséder pour dire tes splendeurs,
Le plain-chant triomphal des vagues sur les sables,
Ou les poumons géants des vents intarissables ;
Je voudrais dominer les lourds échos grondeurs,
Qui jettent, dans la nuit des paroles étranges,
Pour les faire crier et clamer tes louanges ;
Je...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Comme tous les soirs
Le vieux crapaud de la nuit glauque
Vers la lune de fiel et d'or,
C'est lui, là-bas, dans les roseaux,
La morne bouche à fleur des eaux,
Qui rauque.
Là-bas, dans les roseaux,
Ces yeux immensément ouverts
Sur les minuits de l'univers,
C'est lui, dans les roseaux,
Le...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Comme tous les soirs
Le vieux crapaud de la nuit glauque
Sous la lune de fiel et d'or,
C'est lui, - là-bas dans les roseaux, -
La morne bouche à fleur des eaux
Qui rauque.
Là-bas, dans les roseaux,
Ces yeux immensément ouverts
Sur les minuits de l'univers,
C'est lui, dans les roseaux,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flammes hautes) - La vie ardente
Mon coeur, Je l'ai rempli du beau tumulte humain :
Tout ce qui fut vivant et haletant sur terre,
Folle audace, volonté sourde, ardeur austère
Et la révolte d'hier et l'ordre de demain
N'ont point pour les juger refroidi ma pensée.
Sombres charbons, j'ai fait de vous un grand feu d'or,
N'exaltant que sa flamme et son volant essor
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