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Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - La Sorella dell' amore
Mort, que fais-tu, dis-nous, de tous ces beaux trophées
De vierges que nos feux brûlent sur tes autels ?
Réponds, quand serons-nous pour jamais immortels
Aux lumineux séjours des célestes Riphées ?
J'eus vécu l'Idéal. Au paradis des Fées
Elle était !... Je ne sais, mais elle avait de tels
Yeux que j'y voyais poindre, aux soirs, de grands...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Tristesse blanche
Et nos coeurs sont profonds et vides comme un gouffre,
Ma chère, allons-nous-en, tu souffres et je souffre.
Fuyons vers le castel de nos Idéals blancs,
Oui, fuyons la Matière aux yeux ensorcelants.
Aux plages de Thulé, vers l'île des Mensonges,
Sur la nef des vingt ans fuyons comme des songes.
Il est un pays...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Ballades) - Pourquoy m'as tu vendu, Jeunesse
Pourquoy m'as tu vendu, Jeunesse,
A grant marchié, comme pour rien,
Es mains de ma dame Viellesse
Qui ne me fait gueres de bien ?
A elle peu tenu me tien,
Mais il convient que je l'endure,
Puis que c'est le cours de nature.
Son hostel de noir de tristesse
Est...
Claudius POPELIN (1825-1892) (Recueil : Livre des sonnets) - Quand l'oxyde aura mis sur les plombs du vantail
Quand l'oxyde aura mis sur les plombs du vantail
La morsure affamée, et quand le froid des givres,
Sous sa flore enroulée aux méandres des guivres
Aura fait éclater les feuilles du vitrail.
Quand les blés jauniront les îles du corail,
Quand les émaux figés sur le galbe des cuivres...
Marcel PROUST (1871-1922) (Recueil : Poèmes) - Je contemple souvent le ciel de ma mémoire
Le temps efface tout comme effacent les vagues
Les travaux des enfants sur le sable aplani
Nous oublierons ces mots si précis et si vagues
Derrière qui chacun nous sentions l'infini.
Le temps efface tout il n'éteint pas les yeux
Qu'ils soient d'opale ou d'étoile ou d'eau claire
Beaux comme dans le...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : La jeunesse blanche) - Béguinage flamand
I
Au loin, le béguinage avec ses clochers noirs,
Avec son rouge enclos, ses toits d'ardoises bleues
Reflétant tout le ciel comme de grands miroirs,
S'étend dans la verdure et la paix des banlieues.
Les pignons dentelés étagent leurs gradins
Par où montent le Rêve aux lointains qui brunissent,
Et des branches...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Quand on rentre chez soi, délivré de la rue
Quand on rentre chez soi, délivré de la rue,
Aux fins d'automne où, gris cendré, le soir descend
Avec une langueur qu'il n'a pas encore eue,
La chambre vous accueille alors tel qu'un absent...
Un absent cher, depuis longtemps séparé d'elle,
Dont le visage aimé dormait dans le miroir ;
Ô chambre...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : La jeunesse blanche) - Ses yeux
Ses yeux où se blottit comme un rêve frileux,
Ses grands yeux ont séduit mon âme émerveillée,
D'un bleu d'ancien pastel, d'un bleu de fleur mouillée,
Ils semblent regarder de loin, ses grands yeux bleus.
Ils sont grands comme un ciel tourmenté que parsème
- Par les couchants d'automne et les tragiques soirs -
Tout un vol douloureux de longs...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Ermione
Le ciel suave était jonché de pâles roses...
Tes yeux tendres au fond de ton large chapeau
Rêvaient : tu flottais toute aux plis d'un grand manteau,
Et ton coeur, qu'inclinaient d'inexprimables choses,
Le ciel suave était jonché de pâles roses...
Se penchait sur mon coeur comme un iris sur l'eau.
Le ciel suave était jonché...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Je n'ai songé qu'à toi ...
Je n'ai songé qu'à toi, ma Belle, l'autre soir.
Quelque chose flottait de tendre dans l'air noir,
Qui faisait vaguement fondre l'âme trop pleine.
Je marchais, on eût dit, baigné dans ton haleine.
Les souffles qui passaient semblaient rouler dans l'air
Un souvenir obscur et tiède de ta chair.
J'aurais voulu t'avoir près de moi, caressante,
Appuyée à mon...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Watteau
Au-dessus des grands bois profonds
L'étoile du berger s'allume...
Groupes sur l'herbe dans la brume...
Pizzicati des violons...
Entre les mains, les mains s'attardent,
Le ciel où les amants regardent
Laisse un reflet rose dans l'eau ;
Et dans la clairière indécise,
Que la nuit proche idéalise,
Passe entre Estelle et Cydalise
L'ombre amoureuse de Watteau.
Watteau, peintre idéal de la...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Aux dix mille années
Ces barbares, écartant le bois, et la brique et la terre, bâtissent dans
le roc afin de bâtir éternel !
Ils vénèrent des tombeaux dont la gloire est d'exister encore ; des ponts
renommés d'être vieux et des temples de pierre trop dure dont pas une
assise ne joue.
Ils vantent que leur ciment durcit...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Des lointains
Des lointains, des si lointains j'accours, ami, vers toi,
le plus cher. Mes pas ont dépecé l'horrible espace entre nous.
De longtemps nos pensers n'habitaient plus le même instant
du monde : les voici à nouveau sous les mêmes influx, pénétrés
des mêmes rayons.
*
Tu ne réponds pas. Tu observes. Qu'ai-je déjà commis...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Eloge d'une vierge occidentale
La raison ne s'offense pas : certainement une vierge occidentale
a conçu, voici deux mille années, puisque deux mille ans avant
elle, Kiang-yuan, fille sans défaut, devint mère parmi nous :
ayant marché sur l'empreinte du Souverain Roi du Ciel.
Et enfanta aussi légèrement que la brebis son agneau, sans rupture
ni grands efforts. Même le...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Eloge de la jeune fille
Magistrats ! dévouez aux épouses vos arcs triomphaux. Enjambez
les routes avec la louange des veuves obstinées. Usez du ciment,
du faux marbre et de la boue séchée pour dresser les mérites de
ces dames respectables, - c'est votre emploi.
Je garde le mien qui est d'offrir à une autre un léger tribut de
paroles, une arche de buée...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Jade faux
O fourberie d'une amitié parfaite ! Sonorités sournoises d'un
double écho de l'un à l'autre coeur !
Nous aimions, nous décidions en la même confiance : l'un à
l'autre fidèles en termes plus clairs que le grand ciel sec de
l'hiver.
Las ! le mauvais printemps est venu, et le vent trouble et le
sable en...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Les cinq relations
Du Père à son fils, l'affection. Du Prince au sujet, la justice.
Du frère cadet à l'aîné, la subordination. D'un ami à son ami,
toute la confiance, l'abandon, la similitude.
*
Mais pour elle, - de moi vers elle, - oserai-je dire et observer !
Elle, qui retentit plus que tout ami en...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Les trois hymnes primitifs
LES LACS
Les lacs, dans leurs paumes rondes noient le visage du Ciel :
J'ai tourné la sphère pour observer le Ciel.
Les lacs, frappés d'échos fraternels en nombre douze :
J'ai fondu les douze cloches qui fixent les tons musicaux.
*
Lac mouvant, firmament...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Libération
On souffre, on s'agite, on se plaint dans mon Empire. Des
rumeurs montent à la tête. Le sang, comme un peuple irrité,
bat le palais de mes enchantements.
La famine est dans mon coeur. La famine dévore mon coeur :
des êtres naissent à demi, sans âmes, sans forces, issus d'un
trouble sans nom.
Puis on se tait....
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Moment
Ce que je sais d'aujourd'hui, en hâte je l'impose à ta surface, pierre
plane, étendue visible et présente ;
Ce que je sens, - comme aux entrailles l'étreinte de la chute, - je l'étale
sur ta peau, robe de soie fraîche et mouillée ;
Sans autre pli, que la moire de tes veines : sans recul, hors l'écart...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Mon amante a les vertus de l'eau
Mon amante a les vertus de l'eau : un sourire clair, des gestes
coulants, une voix pure et chantant goutte à goutte.
Et quand parfois, malgré moi - du feu passe dans mon regard,
elle sait comment on l'attise en frémissant : eau jetée sur les
charbons rouges.
*
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Perdre le midi quotidien
Perdre le Midi quotidien ; traverser des cours, des arches, des
ponts ; tenter les chemins bifurqués ; m'essouffler aux marches,
aux rampes, aux escalades ;
Eviter la stèle précise ; contourner les murs usuels ; trébucher
ingénument parmi ces rochers factices ; sauter ce ravin ; m'attarder
en ce jardin ; revenir parfois en arrière,
Et...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Pour lui complaire
A lui complaire j'ai vécu ma vie. Touchant au bout extrême de
mes forces, je cherche encore à imaginer quoi pour lui complaire :
Elle aime à déchirer la soie : je lui donnerai cent pieds de
tissu sonore. Mais ce cri n'est plus assez neuf.
Elle aime à voir couler le vin et des gens...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Religion lumineuse
L'Empereur, - père de toutes les croyances, et estimant en
chacune d'entre elles la Raison qui est une, - veut que ceci,
prêt à s'effacer par négligence, soit reporté sur une table
neuve et marqué du sceau de son règne :
L'Etre admirable, n'est-ce pas l'Unité-Trine, le Seigneur sans
origine, Oloho ? Il a divisé en croix les Parties du...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Retombée
Je frappe les dalles. J'en éprouve la solidité. J'en écoute la sonorité.
Je me sens ferme et satisfait.
J'embrasse les colonnes. Je mesure leur jet, la portée, le nombre et
la plantation. je me sens clos et satisfait.
Me renversant, cou tendu, nuque douloureuse, je marche du regard
sur le parvis inverse et je sens mes épaules riches...
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