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Gilles DURANT DE LA BERGERIE (1550-1605) - Sonnet
Beaux yeux dont la douceur si doucement m'enivre,
Vous produisez des feux qui me vont dévorant :
Beaux yeux, mais ! beaux soleils qui m'allez éclairant,
Vous brûlez, et le ciel me force de vous suivre.
Beaux yeux, dont la clarté du trépas me délivre,
Et du chemin d'erreur où j'allais m'égarant ;
Qui vous voit sans mourir...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Les genêts
Les genêts, doucement balancés par la brise,
Sur les vastes plateaux font une boule d'or ;
Et tandis que le pâtre à leur ombre s'endort,
Son troupeau va broutant cette fleur qui le grise ;
Cette fleur qui le fait rêver d'amour, le soir,
Quand il roule du haut des monts vers les étables,
Et...
Aimé FEUTRY (1720-1789) - Les tombeaux
Au pied de ces coteaux, où, loin du bruit des cours,
Sans crainte, sans désirs, je coule d'heureux jours,
Où des vaines grandeurs je connais le mensonge,
Où tout, jusqu'à la vie, à mes yeux est un songe,
S'élève un édifice, asile de mortels
Aux larmes dévoués, consacrés aux autels.
Une épaisse forêt, de la demeure sainte,
Aux profanes regards cache...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Idylles et légendes) - Le captif
Il est, non loin des tièdes syrtes
Où bleuit la mer en repos,
Un bois d'orangers et de myrtes
Dont n'approchent point les troupeaux.
Là, sous l'ombre antique d'un arbre,
Un satyre, ouvrage divin,
Sourit dans sa gaine de marbre,
Comme réjoui par le vin.
Il a des oreilles aiguës
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Les poèmes dorés) - Le désir
Je sais la vanité de tout désir profane.
A peine gardons-nous de tes amours défunts,
Femme, ce que la fleur qui sur ton sein se fane
Y laisse d'âme et de parfums.
Ils n'ont, les plus beaux bras, que des chaînes d'argile,
Indolentes autour du col le plus aimé ;
Avant d'être rompu leur doux cercle fragile...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Feuilles volantes) - La forêt canadienne
C'est l'automne. Le vent balance
Les ramilles, et par moments
Interrompt le profond silence
Qui plane sur les bois dormants.
Des flaques de lumière douce,
Tombant des feuillages touffus,
Dorent les lichens et la mousse
Qui croissent au pied des grands fûts.
De temps en temps, sur le rivage,
Dans...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Mes loisirs) - La Nymphe de la fontaine
Baigne mes pieds du cristal de tes ondes,
O ma fontaine ! et sur ton frais miroir,
Laisse tomber mes longues tresses blondes
Flottant au gré de la brise du soir !
Nymphe des bois, sur ton bassin penchée,
J'aime à rêver à l'ombre des roseaux,
Quand une feuille à sa tige arrachée,
Ride en tombant la nappe...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Les Mille-Iles
Massifs harmonieux, édens des flots tranquilles,
D'oasis aux fleurs d'or innombrables réseaux,
Que la vague caresse et que les blonds roseaux
Encadrent du fouillis de leurs tiges mobiles.
Bosquets que l'onde berce au doux chant des oiseaux,
Des zéphirs et des nids pittoresques asiles,
Mystérieux et frais labyrinthe, Mille-Iles,
Chapelet d'émeraude égrené sur les...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Albertus) - Albertus, XLIV
Seul un homme debout auprès d'une colonne,
Sans que ce grand fracas le dérange ou l'étonne,
A la scène oubliée attachant son regard,
Dans une extase sainte enivre ses oreilles.
De ces accords profonds, de ces hautes merveilles
Qui font luire ton nom entre tous, - ô Mozart ! -
Ton génie avait pris le sien, et de ses ailes...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Lied
Au mois d'avril, la terre est rose,
Comme la jeunesse et l'amour ;
Pucelle encore, à peine elle ose
Payer le Printemps de retour.
Au mois de juin, déjà plus pâle
Et le coeur de désir troublé,
Avec l'Eté tout brun de hâle
Elle se cache dans le blé.
Au mois d'août, bacchante enivrée,
Elle offre à l'Automne...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Odelette anacréontique
Pour que je t'aime, ô mon poëte,
Ne fais pas fuir par trop d'ardeur
Mon amour, colombe inquiète,
Au ciel rose de la pudeur.
L'oiseau qui marche dans l'allée
S'effraye et part au moindre bruit ;
Ma passion est chose ailée
Et s'envole quand on la suit.
Muet comme l'Hermès de...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Symphonie en blanc majeur
De leur col blanc courbant les lignes,
On voit dans les contes du Nord,
Sur le vieux Rhin, des femmes-cygnes
Nager en chantant près du bord,
Ou, suspendant à quelque branche
Le plumage qui les revêt,
Faire luire leur peau plus blanche
Que la neige de leur duvet.
De ces femmes il en est une,
Apollinaire GINGRAS (1847-1935) - La Terrasse Frontenac
Je n'ai vu ni Venise un soir à sa gondole,
Ni Naples, ni l'Etna : pourtant, je m'en console !
Car j'ai vu, rayonnant au soleil de midi,
Québec, perché là-haut comme un aigle hardi.
Je l'ai vu panaché de verglas et de brume,
Et je l'ai vu l'été sous son plus beau costume.
Mais je l'ai vu, surtout, le soir, quand le...
Albert GLATIGNY (1839-1873) (Recueil : Le fer rouge, nouveaux châtiments) - Le retour
C'est toi, chère exilée ! Oh ! Laisse que j'adore
Ta figure divine où rayonne l'aurore,
Ô république, amour vivace de nos coeurs !
La fosse où, dix-huit ans, de sinistres vainqueurs
T'ont murée, est ouverte, et tu viens, souriante,
Claire étoile aux rayons de qui tout s'oriente !
Les tombeaux ne t'ont rien laissé de leur pâleur ;
Tu...
Albert GLATIGNY (1839-1873) (Recueil : Les Vignes folles) - Les bohémiens
À Gustave de Coutouly.
Vous dont les rêves sont les miens,
Vers quelle terre plus clémente,
Par la pluie et par la tourmente,
Marchez-vous, doux Bohémiens ?
Hélas ! dans vos froides prunelles
Où donc le rayon de soleil ?
Qui vous chantera le réveil
Des espérances éternelles ?
Le pas grave, le front...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - J'étais couché dans l'ombre au seuil de la forêt
J'étais couché dans l'ombre au seuil de la forêt.
Un talus du chemin désert me séparait.
J'écoutais s'écouler près de moi, bruit débile,
Une source qui sort d'une voûte d'argile.
Par ce beau jour de juin brûlant et vaporeux
L'horizon retenait des nuages heureux.
Des faucheurs répandus à travers la prairie...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Le soir léger, avec sa brume claire et bleue
Le soir léger, avec sa brume claire et bleue,
Meurt comme un mot d'amour aux lèvres de l'été,
Comme l'humide et chaud sourire heureux des veuves
Qui rêvent dans leur chair d'anciennes voluptés.
La ville, pacifique et lointaine, s'est tue.
Dans le jardin pensif où descend le repos
Frissonne avec...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Le tiède après-midi paisible de septembre
Le tiède après-midi paisible de septembre
Languit sous un ciel gris, mélancolique et tendre,
Pareil aux derniers jours d'un amour qui s'achève.
Après les longs et vains et douloureux voyages,
Le solitaire, ouvrant sans bruit la grille basse,
Rentre ce soir dans le logis de sa jeunesse.
Ah ! comme tout...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - Ma fenêtre était large ouverte sur la nuit
Ma fenêtre était large ouverte sur la nuit.
La maison reposant autour de moi sans bruit,
J'écrivais, douloureux poète d'élégies,
A la clarté dansante et douce des bougies.
Un souffle d'air chargé des parfums du jardin
Me ravit en entrant la lumière soudain,
Et je me trouvai seul dans l'ombre avec mon...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Sois pure comme la rosée
Sois pure comme la rosée,
Comme le ciel que tu reflètes ;
Sois légère aux herbes brisées,
Ame tremblante du poète.
Colore-toi du sang de l'aube,
Scintille en larme aux cils des feuilles ;
Et si des roses te recueillent,
Qu'une vierge cueille ces roses.
Sois lumineuse et...
Maurice de GUÉRIN (1810-1839) - Glaucus
Fragment de poème
Non, ce n'est plus assez de la roche lointaine
Où mes jours, consumés à contempler les mers,
Ont nourri dans mon sein un amour qui m'entraîne
À suivre aveuglément l'attrait des flots amers.
Il me faut sur le bord une grotte profonde,
Que l'orage remplit d'écume et de clameurs,
Où, quand le dieu du jour...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Antoine et Cléopâtre
Tous deux ils regardaient, de la haute terrasse,
L'Égypte s'endormir sous un ciel étouffant
Et le Fleuve, à travers le Delta noir qu'il fend,
Vers Bubaste ou Saïs rouler son onde grasse.
Et le Romain sentait sous la lourde cuirasse,
Soldat captif berçant le sommeil d'un enfant,
Ployer et défaillir sur son coeur triomphant
Le corps voluptueux que son...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Bacchanale
Une brusque clameur épouvante le Gange.
Les tigres ont rompu leurs jougs et, miaulants,
Ils bondissent, et sous leurs bonds et leurs élans
Les Bacchantes en fuite écrasent la vendange.
Et le pampre que l'ongle ou la morsure effrange
Rougit d'un noir raisin les gorges et les flancs
Où près des reins rayés luisent des ventres blancs
De léopards roulés dans...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - La magicienne
En tous lieux, même au pied des autels que j'embrasse,
Je la vois qui m'appelle et m'ouvre ses bras blancs.
Ô père vénérable, ô mère dont les flancs
M'ont porté, suis-je né d'une exécrable race ?
L'Eumolpide vengeur n'a point dans Samothrace
Secoué vers le seuil les longs manteaux sanglants,
Et, malgré moi, je fuis, le coeur las, les pieds...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Le tepidarium
La myrrhe a parfumé leurs membres assouplis ;
Elles rêvent, goûtant la tiédeur de décembre,
Et le brasier de bronze illuminant la chambre
Jette la flamme et l'ombre à leurs beaux fronts pâlis.
Aux coussins de byssus, dans la pourpre des lits,
Sans bruit, parfois un corps de marbre rose ou d'ambre
Ou se soulève...
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