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Rousseau, Lettre à d'Alembert sur les spectacles (1758) Je me souviens d'avoir vu dans ma jeunesse aux environs de Neuchâtel un spectacle assez agréable et peut-être unique sur la terre. Une montagne entière couverte d'habitations dont chacune fait le centre des terres qui en dépendent ; en sorte que ces maisons, à distances aussi égales que les fortunes des propriétaires, offrent à la fois aux nombreux habitants de cette montagne, le recueillement de la retraite et...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - J'aime la liberté, et languis en service
J'aime la liberté, et languis en service,
Je n'aime point la cour, et me faut courtiser,
Je n'aime la feintise, et me faut déguiser,
J'aime simplicité, et n'apprends que malice ;
Je n'adore les biens, et sers à l'avarice,
Je n'aime les honneurs, et me les faut priser,
Je veux garder ma foi, et me...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Je songeais que Philis des enfers revenue
Sonnet
Je songeais que Philis des enfers revenue,
Belle comme elle était à la clarté du jour,
Voulait que son fantôme encore fît l'amour
Et que comme Ixion j'embrassasse une nue.
Son ombre dans mon lit se glissa toute nue
Et me dit : " Cher Tircis, me voici de retour,...
Sur l'autre rive débutent les beaux quartiers. Ouest paisible, coupé d'arbres, aux édifices bien peignés et clairs, dont les volets de fer laissent passer à leurs fentes supérieures la joie et la chaleur, la sécurité, la richesse. Oh! c'est ici que les tapis sont épais, et que de petites filles pieds nus courent dans de longues chemises de nuit parce qu'elles ne veulent pas dormir : la vie est si douce et il y aura...
Alain BORNE. (« Printemps », Poèmes à Lislei, 1945) [Alain Borne vécut en province ; son œuvre poétique est proche du surréalisme, mais il n'adhéra à aucune École. L'amour occupe une place importante dans ses poèmes, mais c'est un amour qui lui échappe et ressemble à l'absence, car il se mêle à l'énigme, à la quête, au dérisoire, dans un univers peuplé de fantômes. Les qualités musicales, la richesse sensorielle de sa poésie sont souvent...
Tristan Corbière, Les Amours jaunes, 1873. UN SONNET AVEC LA MANIERE DE S'EN SERVIR Réglons notre papier et formons bien nos lettres Vers filés à la main et d'un pied uniforme, Emboîtant bien le pas, par quatre en peloton ; Qu'en marquant la césure, un des quatre s'endorme... Ça peut dormir debout comme soldats de plomb. Sur...
La Fontaine : « Les Obsèques de la Lionne», Fables, VIII, 14 (1678) Les Obsèques de la Lionne. La femme du Lion mourut : Aussitôt chacun accourut Pour s'acquitter envers le Prince De certains compliments de consolations, Qui sont surcroît d'affliction. Il fit avertir sa Province1 Que les obsèques...
Zola, Le Roman expérimental Eh bien ! en revenant au roman, nous voyons également que le romancier est fait d'un observateur et d'un expérimentateur. L'observateur chez lui donne les faits tels qu'ils les a observés, pose le point de départ, établit le terrain solide sur lequel vont marcher les personnages et se développer les phénomènes. Puis l'expérimentateur paraît et institue l'expérience, je veux dire fait mouvoir les personnages dans une histoire particulière, pour y montrer que...
Maupassant, Une vie, chapitre 6. La porte du milieu soudain s'ouvrit ; et un vieux domestique paralysé, vêtu d'un gilet rouge rayé de noir que recouvrait en partie son tablier de service, descendit à petits pas obliques les marches du perron. Il prit le nom des visiteurs et les introduisit dans un spacieux salon dont il ouvrit péniblement les persiennes toujours fermées. Les meubles étaient voilés de housses, la pendule et les candélabres enveloppés de linge...
Stendhal - Le Rouge et le Noir - II° partie, Chapitre III (Les premiers pas à Paris) Le comte Norbert parut dans la bibliothèque vers les trois heures; il venait étudier un journal, pour pouvoir parler politique le soir, et fut bien aise de rencontrer Julien, dont il avait oublié l'existence. Il fut parfait pour lui ; il lui offrit de monter à cheval. - Mon père nous donne...
Denis Diderot, Le Neveu de Rameau MOI.-- Le plaisir est toujours une affaire pour eux, et jamais un besoin. LUI.-- Tant mieux, le besoin est toujours une peine MOI.-- Ils usent tout. Leur âme s'hébète. L'ennui s'en empare. Celui qui leur ôterait la vie, au milieu de leur abondance accablante, les servirait. C'est qu'ils ne connaissent du bonheur que la partie qui s'émousse le plus vite. le ne méprise pas les plaisirs des sens. l'ai un...
Denis DIDEROT. (Lettres à Sophie Volland, 14 octobre 1760) [Diderot entretient depuis 1754 une correspondance assidue avec son amie Sophie Volland. Voici le début de la lettre qu'il lui adresse le 14 octobre 1760; il passe alors l'automne, séparé d'elle, dans la famille du baron d'Holbach, autre philosophe de ce siècle.] Des pluies continuelles nous tiennent renfermés. Mme d'Holbach s'use la vue à broder ; Mme d'Aine1 digère, étalée sur des oreillers. Le père Hoop, les yeux...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Décourageux
Ce fut un vrai poète : il n'avait pas de chant.
ort, il aimait le jour et dédaigna de geindre.
Peintre : il aimait son art - Il oublia de peindre...
Il voyait trop - Et voir est un aveuglement.
- Songe-creux : bien profond il resta dans son rêve ;
Sans lui donner la forme en baudruche qui crève,
Sans ouvrir le...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Chère Isis, tes beautés ont troublé la nature
Sonnet
Chère Isis, tes beautés ont troublé la nature,
Tes yeux ont mis l'Amour dans son aveuglement,
Et les Dieux occupés après toi seulement
Laissent l'état du monde errer à l'aventure.
Voyant dans le soleil tes regards en peinture,
Ils en sentent leur coeur touché si vivement
Que s'ils...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - La mort du loup
I
Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçu les grands ongles marqués
Par les...
Le piano commença à jouer. La lumière s'éteignit. Suzanne se sentit désormais invisible, invincible et se mit à pleurer de bonheur. C'était l'oasis, la salle noire de l'après-midi, la nuit des solitaires, la nuit artificielle et démocratique, la grande nuit égalitaire du cinéma, plus vraie que la vraie nuit, plus ravissante, plus consolante que toutes les vraies nuits, la nuit choisie, ouverte à tous, offerte à...
Pascal : Pensées — Quand je m'y suis mis quelquefois, à considérer les diverses agitations des hommes, et les périls et les peines où ils s'exposent, dans la cour, dans la guerre, d'où naissent tant de querelles, de passions, d'entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j'ai découvert que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, s'il savait demeurer chez...
Corneille, L'Illusion comique, acte V, scène 5. (…) Alcandre Cessez de vous en plaindre. A présent le théâtre Est en un point si haut que chacun l'idolâtre; Et ce que votre temps voyait avec mépris Est aujourd'hui l'amour de tous les bons esprits, L'entretien de Paris, le souhait des provinces, Le divertissement le plus doux de nos princes, Les délices du peuple, et le plaisir des grands; Il tient le premier rang parmi leurs passe-temps; Et ceux dont nous voyons la sagesse profonde Par ses illustres soins...
Ysé : Vois-la maintenant dépliée, ô Mésa, la femme pleine de beauté déployée dans la beauté plus grande! Que parles-tu de la trompette perçante ? lève-toi, ô forme brisée, et vois-moi comme une danseuse écoutante, Dont les petits pieds jubilants sont cueillis par la mesure irrésistible! Suis-moi, ne tarde plus! Grand Dieu, me voici, riante, roulante, déracinée, le dos sur la subsistance même de la lumière comme sur l'aile par-dessous de la vague! O Mésa, voici le partage de minuit!...
Stendhal, Le Rouge et le Noir, Partie I. Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d'entrée la figure d'un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste...
Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques (1820) « Le Lac » Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes, Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, Ainsi le...
Montesquieu, Lettres persanes - Lettre XXIV Lettre 24 Rica à Ibben, à Smyrne. Nous sommes à Paris depuis un mois, et nous avons toujours été dans un mouvement continuel. Il faut bien des affaires avant qu'on soit logé, qu'on ait trouvé les gens à qui on est adressé, et qu'on se soit pourvu des choses nécessaires, qui manquent toutes à la fois. Paris est aussi grand qu'Ispahan. Les maisons y sont si hautes qu'on jurerait qu'elles ne sont...
Céline, Voyage au bout de la nuit : Donc pas d'erreur ? Ce qu'on faisait à se tirer dessus, comme ça, sans même se voir, n'était pas défendu ! Cela faisait partie des choses qu'on peut faire sans mériter une bonne engueulade. C'était même reconnu, encouragé sans doute par les gens sérieux, comme le tirage au sort, les fiançailles, la chasse à courre!... Rien à dire. Je venais de découvrir d'un coup la guerre tout entière....
Jorge Semprun, L'écriture ou la vie. Il y aura des survivants, certes. Moi, par exemple. Me voici survivant de service, opportunément apparu devant ces trois officiers d'une mission alliée pour leur raconter la fumée du crématoire, l'odeur de chaire brûlée sur l'Ettersberg, les appels sous la neige, les corvées meurtrières, l'épuisement de la vie, l'espoir inépuisable, la sauvagerie de l'animal humain, la grandeur de l'homme, la nudité fraternelle et dévastée du regard des copains. ...
Rousseau, La Nouvelle Eloise, lettre XIV. Lettre XIV à Julie Qu'as-tu fait, ah! qu'as-tu fait, ma Julie? tu voulais me récompenser, et tu m'as perdu. Je suis ivre, ou plutôt insensé. Mes sens sont altérés, toutes mes facultés sont troublées par ce baiser mortel. Tu voulais soulager mes maux! Cruelle! tu les aigris. C'est du poison que j'ai cueilli sur tes lèvres; il fermente, il embrase mon sang, il me tue, et ta pitié me fait...
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