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présent.
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Odes anacréontiques) - La cigale
Ô Cigale, née avec les beaux jours,
Sur les verts rameaux dès l'aube posée,
Contente de boire un peu de rosée,
Et telle qu'un roi, tu chantes toujours !
Innocente à tous, paisible et sans ruses,
Le gai laboureur, du chêne abrité,
T'écoute de loin annoncer l'été ;
Apollôn t'honore autant que les Muses,
Et...
Jean-Jacques LEFRANC DE POMPIGNAN (1709-1784) - Ode sur la mort de J.-B. Rousseau
Quand le premier chantre du monde
Expira sur les bords glacés
Où l'Èbre effrayé, dans son onde,
Reçut ses membres dispersés,
Le Thrace, errant sur les montagnes,
Remplit les bois et les campagnes
Du cri perçant de ses douleurs ;
Les champs de l'air en retentirent,
Et dans les antres qui gémirent
François de MALHERBE (1555-1628) - Au feu roi
Mon roi, s'il est ainsi que des choses futures,
L'école d'Apollon apprend la vérité,
Quel ordre merveilleux de belles aventures
Va combler de lauriers votre postérité !
Que vos jeunes lions vont amasser de proie,
Soit qu'aux rives du Tage ils portent leurs combats,
Soit que de l'Orient mettant l'empire bas
Ils veuillent rebâtir les murailles de Troie.
Ils...
François de MALHERBE (1555-1628) - Pour le premier ballet de monseigneur le Dauphin. Au roi Henri le grand
Voici de ton Etat la plus grande merveille,
Ce fils où ta vertu reluit si vivement ;
Approche-toi, mon prince, et vois le mouvement
Qu'en ce jeune Dauphin la musique réveille.
Qui témoigna jamais une si juste oreille
A remarquer des tons le divers changement ?
Qui jamais à les suivre eut...
François de MALHERBE (1555-1628) - Sur le mariage du roi et de la reine
Mopse, entre les devins l'Apollon de cet âge
Avait toujours fait espérer
Qu'un soleil qui naîtrait sur les rives du Tage,
En la terre du lis nous viendrait éclairer.
Cette prédiction semblait une aventure
Contre le sens et le discours,
N'étant pas convenable aux règles de nature
Qu'un soleil se levât où se couchent les jours.
Stéphane MALLARME (1842-1898) (Recueil : Autres poèmes) - Dans le jardin
La jeune dame qui marche sur la pelouse
Devant l'été paré de pommes et d'appas,
Quand des heures Midi comblé jette les douze,
Dans cette plénitude arrêtant ses beaux pas,
A dit un jour, tragique abandonnée - épouse -
A la Mort séduisant son Poëte : "Trépas !
Tu mens. Ô vain climat nul ! je me sais jalouse...
Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - Au seigneur Theocrenus, lisant à ses disciples
Plus profitable est de t'écouter lire
Que d'Apollo ouïr toucher la lyre,
Où ne se prend plaisir que pour l'oreille :
Mais en ta langue ornée et nonpareille
Chacun y peut plaisir et fruit élire.
Ainsi, d'autant qu'un Dieu doit faire et dire
Mieux qu'un mortel, chose où n'ait que redire,
D'autant il faut estimer ta...
Jean MAROT (1463-1526) - De constance
Sans varier moins que le polle articque
Doit la Dame estre et de cueur pacifique,
Porter en paix les grans hurtz de Fortune ;
Se bien luy vient ou malheur l'importune
N'en soit joyeuse ou plus melencolicque.
Contre bonheur constance à soy applicque,
Puys de force ayt la vertu magnificque
Pour tollerer toute griefve infortune.
Sans varier.
François MAYNARD (1582-1646) - Quand doi-je quitter les rochers
Quand doi-je quitter les rochers
Du petit Desert qui me cache,
Pour aller revoir les clochers
De Saint Pol, et de Saint Eustache ?
Paris est sans comparaison ;
Il n'est plaisir dont il n'abonde ;
Chacun y trouve sa maison.
C'est le païs de tout le monde.
Apollon, faut-il que...
François MAYNARD (1582-1646) - Que j'aime ces forêts !...
Que j'aime ces forêts ! que j'y vis doucement !
Qu'en un siècle troublé j'y dors en assurance !
Qu'au déclin de mes ans j'y rêve heureusement !
Et que j'y fais des vers qui plairont à la France !
Depuis que le village est toutes mes amours,
Je remplis mon papier de tant de belles choses,...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Stances) - Les morts m'écoutent seuls ...
Les morts m'écoutent seuls, j'habite les tombeaux.
Jusqu'au bout je serai l'ennemi de moi-même.
Ma gloire est aux ingrats, mon grain est aux corbeaux,
Sans récolter jamais je laboure et je sème.
Je ne me plaindrai pas. Qu'importe l'Aquilon,
L'opprobre et le mépris, la face de l'injure !
Puisque quand je te touche,...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Enone au clair visage) - Téthys qui m'as vu naître ...
Téthys qui m'as vu naître, ô Méditerranée !
Quinze fois le Taureau nous ramena l'année,
Depuis que, par ton zèle exilé de ton sein,
Ton aimable couleur à mes yeux fut ravie.
Certes, mon âme est forte et brave est mon dessein,
Et rapide est mon soc dans la trace suivie :
Et jà ma bouche a su...
Pierre MOTIN (1566-1612) - Beaux yeux, sorciers et doux, mes uniques flambeaux
Beaux yeux, sorciers et doux, mes uniques flambeaux,
Flambeaux, ah ! qu'ai-je dit ? c'est trop peu, mais vous êtes
Deux astres qui d'amour sereinez les tempêtes,
Frères jumeaux plus doux que les Frères Jumeaux* ;
Petits globes tout ronds, tout sereins et tout beaux,
Beaux yeux, vous n'êtes pas ni flambeaux ni planètes,...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - A mon frère, revenant d'Italie
Ainsi, mon cher, tu t'en reviens
Du pays dont je me souviens
Comme d'un rêve,
De ces beaux lieux où l'oranger
Naquit pour nous dédommager
Du péché d'Ève.
Tu l'as vu, ce ciel enchanté
Qui montre avec tant de clarté
Le grand mystère ;
Si pur, qu'un soupir monte...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Ballade à la lune
C'était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.
Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d'un fil,
Dans l'ombre,
Ta face et ton profil ?
Es-tu l'oeil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?
N'es-tu rien...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Sur trois marches de marbre rose
Depuis qu'Adam, ce cruel homme,
A perdu son fameux jardin,
Où sa femme, autour d'une pomme,
Gambadait sans vertugadin,
Je ne crois pas que sur la terre
Il soit un lieu d'arbres planté
Plus célébré, plus visité,
Mieux fait, plus joli, mieux hanté,
Mieux exercé dans l'art de plaire,
Plus examiné, plus vanté,
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Poésies de jeunesse) - Les écrivains
Où fuir ? Où me cacher ? Quel déluge d'écrits,
En ce siècle falot vient infecter Paris,
En vain j'ai reculé devant le Solitaire,
Ô Dieu du mauvais goût ! Faut-il donc pour te plaire
Entasser des grands mots toujours vides de sens,
Chanter l'homme des nuits, ou l'esprit des torrents,
Mais en vain j'ai voulu faire entrer dans...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - La chaude chanson
La guitare amoureuse et l'ardente chanson
Pleurent de volupté, de langueur et de force
Sous l'arbre où le soleil dore l'herbe et l'écorce,
Et devant le mur bas et chaud de la maison.
Semblables à des fleurs qui tremblent sur leur tige,
Les désirs ondoyants se balancent au vent,
Et l'âme qui s'en...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Dans les temps que je vois
Alors, si l'homme est juste et si le monde est sage,
Offrant tout à Jésus, sa joie et ses douleurs,
Ceux-là, dont le poète apporte un doux message,
Viendront comme un bel arbre épanouit ses fleurs.
Alors, si l'Homme est sage et si la Vierge est forte,
Tous les enfants divins du royaume...
Xavier Labensky, dit Jean POLONIUS (1790-1855) - L'exil d'Apollon
Apollon dans l'exil végète sur la terre.
Dépouillé de sa gloire, il a fui loin du ciel,
Errant, comme l'aiglon qu'a rejeté son père
Loin du nid maternel.
Ah ! plaignez le destin du dieu de l'harmonie !
Des plus vils des humains il a subi la loi ;
Et celui dont l'Olympe admirait le génie...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satire II
...Aussi, lors que l'on voit un homme par la rue
Dont le rabat est sale et la chausse rompue,
Ses grègues aux genoux, au coude son pourpoint,
Qui soit de pauvre mine et qui soit mal en point,
Sans demander son nom on le peut reconnaître ;
Car si ce n'est un poète au moins il le veut être. [...]
...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satyre XV
(Fragment)
Ouy, j'escry rarement, et me plais de le faire ;
Non pas que la paresse en moy soit ordinaire,
Mais si tost que je prens la plume à ce dessein,
Je croy prendre en galere une rame en la main ;
Je sens, au second vers que la Muse me dicte,
Que contre sa fureur ma raison se...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les assis
Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues
Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs,
Le sinciput plaqué de hargnosités vagues
Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ;
Ils ont greffé dans des amours épileptiques
Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs
De leurs chaises ; leurs pieds aux barreaux rachitiques
S'entrelacent pour les matins et pour les soirs...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Derniers vers) - Je n'ay plus que les os, un Schelette je semble
Je n'ay plus que les os, un Schelette je semble,
Decharné, denervé, demusclé, depoulpé,
Que le trait de la mort sans pardon a frappé,
Je n'ose voir mes bras que de peur je ne tremble.
Apollon et son filZ deux grans maistres ensemble,
Ne me sçauroient guerir, leur mestier m'a trompé,
Adieu...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Derniers vers) - Pour son tombeau
Ronsard repose icy qui hardy dés enfance
Détourna d'Helicon les Muses en la France,
Suivant le son du luth et les traits d'Apollon :
Mais peu valut sa Muse encontre l'eguillon
De la mort, qui cruelle en ce tombeau l'enserre.
Son ame soit à Dieu, son corps soit à la terre....
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