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présent.
Roger de COLLERYE (1470-1536) - Complainte de l'infortuné et de regrets importuné
Considérant le cours de vie humaine,
Mon simple état, train tel que et domaine,
Qu'il n'est besoin le mettre en inventaire,
N'enregistrer, mais trop mieux de le taire,
Certain je suis que des biens terriens
Après la mort n'emporte en terre rien
Le riche et plain, soit-il gras ou mesgret,
Fors un linceul. Posé...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Elégies) - A de Pange
De Pange, le mortel dont l'âme est innocente,
Dont la vie est paisible et de crimes exempte,
N'a pas besoin du fer qui veille autour des rois,
Des flèches dont le Scythe a rempli son carquois,
Ni du plomb que l'airain vomit avec la flamme.
Incapable de nuire, il ne voit dans son âme
Nulle raison de crainte, et,...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - Damon, ce grand auteur ...
Damon, ce grand auteur, dont la muse fertile
Amusa si longtemps et la cour et la ville,
Mais qui, n'étant vêtu que de simple bureau,
Passe l'été sans linge et l'hiver sans manteau ;
Et de qui le corps sec et la mine affamée
N'en sont pas mieux refait pour tant de renommée ;
Las de perdre en rimant et sa peine...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Le lutrin) - Chant second
Cependant cet oiseau qui prône les merveilles,
Ce monstre composé de bouches et d'oreilles,
Qui, sans cesse volant de climats en climats,
Dit partout ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas ;
La Renommée enfin, cette prompte courrière,
Va d'un mortel effroi glacer la perruquière ;
Lui dit que son époux, d'un faux zèle conduit,
Jean BERTAUT (1552-1611) - Elégie (2)
... Ah ! fille sans amour, ou du moins sans constance,
Pourquoy paissant mon coeur d'une vaine espérance,
Me juras-tu jamais que mon feu te plaisoit,
Et qu'un mesme desir ta poitrine embrasoit ?
Pourquoy soufflant l'ardeur de ma flamme insensée
M'asseuras-tu jamais que j'estois ta pensée :
Et que ta seule amour bruslant trop vivement
Ne nous permettoit point d'aymer également ?
Si tu ne...
Jean BERTAUT (1552-1611) - Complainte sur la mort du feu Roy
... Helas, il me souvient que quand son pasle corps
Fut mis à reposer en la couche des morts
J'entray dedans la chambre où le plomb qui l'enserre
Gisoit sans nulle pompe estendu contre terre,
Pendant que l'artizan à cet oeuvre empesché,
De maint ais resonnant l'un à l'autre attaché,
Formoit la triste chambre où la...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Maison abandonnée
Audacieusement sise à cette hauteur,
Cette maison proprette et d'une vigne ornée
Est au milieu d'un tel déploiement de splendeur
Que l'on devrait, il semble, y trouver le bonheur.
Pourtant elle est abandonnée.
Abandonnée, avec ces champs verts alentour !
Vide, quand on peut voir de toutes ses fenêtres
Des coteaux, des vallons et des coteaux toujours...
Christofle de BEAUJEU (1550-x) - Une belle lingère, au son de mes soupirs
Une belle lingère, au son de mes soupirs
Cruelle, allait taillant de linoupe une fraise.
Je mourais de désir, elle était à son aise
De m'ouïr soupirer et avaler mes cris.
Je lui disais ainsi : " Lingère qui m'as pris,
Lingère qui me fais du sein une fournaise,
Éteins ce feu ardent...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - Réalisme
Grâces, ô vous que suit des yeux dans la nuit brune
Le pâtre qui vous voit, par les rayons de lune,
Bondir sur le tapis folâtre des gazons,
Dans votre vêtement de toutes les saisons !
Et toi qui fais pâmer les fleurs quand tu respires,
Fleur de neige, ô Cypris ! toi, mère des sourires,
Dont le costume ancien, même après fructidor,
Se...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - La corde roide
Du temps que j'en étais épris,
Les lauriers valaient bien leur prix.
A coup sûr on n'est pas un rustre
Le jour où l'on voit imprimés
Les poëmes qu'on a rimés :
Heureux qui peut se dire illustre !
Moi-même un instant je le fus.
J'ai comme un souvenir confus
D'avoir embrassé la Chimère.
J'ai mangé du sucre candi
Lazare de BAÏF (149x-1547) - Adieu
Faire ne puis sans deuil et déplaisir
Ce qu'il convient et force est que je fasse.
Devoir requiert ce qu'empêche désir ;
Amour retient ce que raison pourchasse.
Un bien me rit et l'autre me menace ;
Dont entre deux convient que je soupire.
Las ! je veux trop ; mais crainte me retire,
Qui ne permet que mon mal...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Amours de Méline) - Ô Toy par qui jour et nuit je soupir
Ô Toy par qui jour et nuit je soupire,
De qui sans gré la superbe valeur
Me fait languir dedans un beau malheur,
Viendray-je point au sommet ou j'aspire ?
S'il ne te chaut de mon mal qui s'empire,
S'il ne te chaut d'eteindre ma douleur,
Au...
Marc-Antoine DÉSAUGIERS (1772-1827) - Les plaisirs du dimanche
Vive, vive le dimanche !
Vieil enfant du Carnaval
De la gaieté la plus franche
Ce beau jour donne le signal.
Jeunes et vieux de leur demeure
S'empressent de déloger,
Et le même instant sonne l'heure
De la messe et du berger.
Vive, vive le dimanche !
Vieil enfant du Carnaval,
De la gaieté la plus...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Ô Songe heureux et doux ! où fuis-tu si soudain
Ô Songe heureux et doux ! où fuis-tu si soudain,
Laissant à ton départ mon âme désolée ?
Ô douce vision, las ! où es-tu volée,
Me rendant de tristesse et d'angoisse si plein ?
Hélas ! Somme trompeur, que tu m'es inhumain !
Que n'as-tu plus longtemps,...
Étienne DOLET (1509-1546) - Cantique d'Étienne Dolet
Prisonnier en la Conciergerie de Paris, l'an 1546,
sur la déclaration et sur la consolation.
Si au besoin le monde m'abandonne
Et si de Dieu la volonté n'ordonne
Que libertés encores on me donne
Selon mon veuil.
Dois-je en mon coeur pour cela mener deuil
Et de regrets faire amas et recueil ?
Non...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - C'était ores, c'était qu'à moi je devais vivre
C'était ores, c'était qu'à moi je devais vivre,
Sans vouloir être plus que cela que je suis,
Et qu'heureux je devais de ce peu que je puis
Vivre content du bien de la plume et du livre.
Mais il n'a plu aux dieux me permettre de suivre
Ma jeune liberté, ni faire que depuis
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Si l'aveugle fureur, qui cause les batailles
Si l'aveugle fureur, qui cause les batailles,
Des pareils animaux n'a les coeurs allumés,
Soit ceux qui vont courant ou soit les emplumés,
Ceux-là qui vont rampant ou les armés d'écailles :
Quelle ardente Erinnys de ses rouges tenailles
Vous pincetait les coeurs de rage envenimés,
Quand si cruellement l'un sur l'autre animés
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Tu sois la bienvenue, ô bienheureuse trêve !
Tu sois la bienvenue, ô bienheureuse trêve !
Trêve que le chrétien ne peut assez chanter,
Puisque seule tu as la vertu d'enchanter
De nos travaux passés la souvenance grève.
Tu dois durer cinq ans : et que l'envie en crève :
Car si le ciel bénin te permet enfanter
Ce...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Après le feuilleton
Mes colonnes sont alignées
Au portique du feuilleton ;
Elles supportent résignées
Du journal le pesant fronton.
Jusqu'à lundi je suis mon maître.
Au diable chefs-d'oeuvre mort-nés !
Pour huit jours je puis me permettre
De vous fermer la porte au nez.
Les ficelles des mélodrames
N'ont plus le droit de se glisser
Parmi les fils...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Comme le corps ne permet point de voir
Comme le corps ne permet point de voir
À son esprit, ni savoir sa puissance :
Ainsi l'erreur, qui tant me fait avoir
Devant les yeux le bandeau d'ignorance,
Ne m'a permis d'avoir la connaissance
De celui-là que, pour près le chercher,
Les Dieux avaient voulu le m'approcher :
Mais si...
Guillaume HAUDENT (14xx-14xx) - Le variable discours de la vie humaine (fragment)
Ô coeur mondain, humaine pensée
Trop aveuglée, encor plus insensée,
Sur un appui de petite assurance
Et fort fragile a mis ton espérance ;
Tu n'aperçois qu'un chacun temps se passe
Légèrement et en bien peu d'espace
Tu n'aperçois temps et siècle tourner
Par monuments sans jamais retourner.
Ne vois-tu pas...
Augusta HOLMÈS (1847-1903) - À Trianon
Suivez-moi, Marquise,
Parmi les parfums et la brise,
Vers le Temple d'Amour
Qui nous sourit aux derniers rais du jour,
Suivez-moi, Bergère,
Parmi la mousse et la fougère,
Et les fleurs s'ouvrant sous vos pas,
Diront: " d'Amour, la mère
Est plus sévère,
Et Flore a moins d'appas ! "
Venez sous l'aubépine rose,
Moins rose que ta lèvre éclose !
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Dans la forêt
De quoi parlait le vent ? De quoi tremblaient les branches ?
Était-ce, en ce doux mois des nids et des pervenches,
Parce que les oiseaux couraient dans les glaïeuls,
Ou parce qu'elle et moi nous étions là tout seuls ?
Elle hésitait. Pourquoi ? Soleil, azur, rosées,
Aurore ! Nous tâchions d'aller, pleins de pensées,
Elle...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - Nous
Nous sommes les proscrits ; nous habitons l'abîme ;
Nous assistons dans l'ombre au vil bonheur d'un crime ;
Nous regardons l'esprit vaincu par l'animal,
Et l'infâme baiser de la fortune au mal ;
Nous voyons des heureux qui sont des misérables ;
Nous parlons entre nous des choses vénérables,
De la liberté morte et du peuple trahi ;
Nous sommes les...
Victor HUGO (1802-1885) - Oh ! je fus comme fou...
Oh ! je fus comme fou dans le premier moment,
Hélas ! et je pleurai trois jours amèrement.
Vous tous à qui Dieu prit votre chère espérance,
Pères, mères, dont l'âme a souffert ma souffrance,
Tout ce que j'éprouvais, l'avez-vous éprouvé ?
Je voulais me briser le front sur le pavé ;
Puis je me révoltais, et,...
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