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Jean de LA GESSEE (1551-1596) (Recueil : La Grasinde) - Grasinde, vous semblez à la vigne sauvage
Grasinde, vous semblez à la vigne sauvage
Qui naist pres d'un halier, ou sur un mont desert :
Là son pampre, et son cep, rien du tout ne luy sert,
Et si nul Vigneron n'en tire du breuvage.
Ainsi vostre Beauté qui me tient en servage,
Sa fleur, son fruit, son tige,...
Georges LAFENESTRE (1837-1916) - A quoi bon prolonger la lutte et la révolte ?
A quoi bon prolonger la lutte et la révolte ?
Transmettre, sans scrupule, à d'autres combattants
Un mot d'ordre menteur qui mène aux guet-apens ?
Les laboureurs sont las de semer sans récolte.
Ce monde peut mourir ! je suis prêt et j'attends...
J'attends, j'attends encore... Ah ! suprême ironie !
Savinien LAPOINTE (1812-1893) (Recueil : Une voix d'en bas) - Les barrières
L'après-midi
Un soleil éclatant sur les murs de Paris
Répand du haut des cieux son magique souris,
Vidant les ateliers en habits du dimanche,
La population comme un fleuve s'épanche.
Culottes de velours, casquette, gros souliers,
Veste ronde, voilà nos larges charpentiers ;
Un peu roides de corps, mobiles du visage,...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - L'agonie d'un saint
Les moines, à pas lents, derrière le Prieur
Qui portait le ciboire et les huiles mystiques,
Rentrèrent, deux à deux, au cloître intérieur,
Troupeau d'ombres, le long des arcades gothiques.
Comme en un champ de meurtre, après l'ardent combat,
Le silence se fit dans la morne cellule,
Autour du vieil Abbé couché sur...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Médailles antiques - IV
Sur la montagne aux sombres gorges
Où nul vivant ne pénétra,
Dans les antres de Lipara
Hèphaistos allume ses forges.
Il lève, l'illustre Ouvrier,
Ses bras dans la rouge fumée,
Et bat sur l'enclume enflammée
Le fer souple et le dur acier.
Les tridents, les dards, les épées,...
Jean MOLINET (1435-1507) - La ressource du petit peuple
VÉRITÉ
Princes puissants qui trésors affinez
Et ne finez de forger grands discors,
Qui dominez, qui le peuple aminez,
Qui ruminez, qui gens persécutez,
Et tourmentez les âmes et les corps,
Tous vos recors sont de piteux ahors ;
Vous êtes hors d'excellence boutez :
Pauvres gens sont à tous lieux reboutez.
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Premiers poèmes) - La chanson de l'ouvrière - (a Denys Lanctôt)
Les heurs crèvent comme une bombe ;
A l'espoir notre jour qui tombe
Se mêle avec le confiant.
Pique aiguille ! assez piqué, piquant !
Les heurs crèvent comme une bombe.
Ici-bas tout geint, casse ou pleure ;
Rien de possible ne demeure
A ce qui demeurait avant.
Pique...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Dans les temps que je vois
Alors, si l'homme est juste et si le monde est sage,
Offrant tout à Jésus, sa joie et ses douleurs,
Ceux-là, dont le poète apporte un doux message,
Viendront comme un bel arbre épanouit ses fleurs.
Alors, si l'Homme est sage et si la Vierge est forte,
Tous les enfants divins du royaume...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Les mains
Aimez vos mains afin qu'un jour vos mains soient belles,
Il n'est pas de parfum trop précieux pour elles,
Soignez-les. Taillez bien les ongles douloureux,
Il n'est pas d'instruments trop délicats pour eux.
C'est Dieu qui fit les mains fécondes en merveilles ;
Elles ont pris leur neige au lys des Séraphins,
Au jardin de la chair ce...
Claudius POPELIN (1825-1892) (Recueil : Livre des sonnets) - Quand l'oxyde aura mis sur les plombs du vantail
Quand l'oxyde aura mis sur les plombs du vantail
La morsure affamée, et quand le froid des givres,
Sous sa flore enroulée aux méandres des guivres
Aura fait éclater les feuilles du vitrail.
Quand les blés jauniront les îles du corail,
Quand les émaux figés sur le galbe des cuivres...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Tendres impôts à la France) - Reste tranquille, si soudain
Reste tranquille, si soudain
l'Ange à ta table se décide ;
efface doucement les quelques rides
que fait la nappe sous ton pain.
Tu offriras ta rude nourriture
pour qu'il en goûte à son tour,
et qu'il soulève à sa lèvre pure
un simple verre de tous les jours.
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Derniers vers) - Bonne pensée du matin
A quatre heures du matin, l'été,
Le sommeil d'amour dure encore.
Sous les bosquets l'aube évapore
L'odeur du soir fêté.
Mais là-bas dans l'immense chantier
Vers le soleil des Hespérides,
En bras de chemise, les charpentiers
Déjà s'agitent.
Dans leur désert de mousse, tranquilles,
Ils préparent les lambris précieux
Où la richesse de la ville
Rira...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les mains de Jeanne-Marie
Jeanne-Marie a des mains fortes,
Mains sombres que l'été tanna,
Mains pâles comme des mains mortes.
- Sont-ce des mains de Juana ?
Ont-elles pris les crèmes brunes
Sur les mares des voluptés ?
Ont-elles trempé dans des lunes
Aux étangs de sérénités ?
Ont-elles bu des cieux barbares,
Calmes sur les genoux charmants ?
Ont-elles roulé...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les poètes de sept ans
Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière, sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.
Tout le jour il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs...
Charles SAINTE-BEUVE (1804-1869) (Recueil : Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme) - Les rayons jaunes
Les dimanches d'été, le soir, vers les six heures,
Quand le peuple empressé déserte ses demeures
Et va s'ébattre aux champs,
Ma persienne fermée, assis à ma fenêtre,
Je regarde d'en haut passer et disparaître
Joyeux bourgeois, marchands,
Ouvriers en habits de fête, au coeur plein d'aise ;
Un livre est...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Symphonie héroïque
Nous sommes les Puissants - soldat, rhapsode ou mage,
Nous naissons pour l'orgueil de voir, dompteurs altiers,
Les siècles asservis se coucher à nos pieds ;
Et c'est nous qui forgeons, surhumains ouvriers,
Tour à tour, la vieille âme humaine à notre image.
Nous sommes les Puissants exécrés ou bénis,
Fronts nimbés d'auréole ou brûlés d'anathème.
Le sort nous a marqués...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Aux dix mille années
Ces barbares, écartant le bois, et la brique et la terre, bâtissent dans
le roc afin de bâtir éternel !
Ils vénèrent des tombeaux dont la gloire est d'exister encore ; des ponts
renommés d'être vieux et des temples de pierre trop dure dont pas une
assise ne joue.
Ils vantent que leur ciment durcit...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - La Lys
Lys tranquille, Lys douce et lente
Dont le vent berce, aux bords, les herbes et les plantes,
Vous entourez nos champs et nos hameaux, là-bas,
De mille et mille méandres,
Pour mieux tenir serrée, entre vos bras,
La Flandre.
Et vous allez et revenez,
Sans angoisse et sans marée,
Automne, hiver, été, printemps...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - Les usines
Se regardant avec les yeux cassés de leurs fenêtres
Et se mirant dans l'eau de poix et de salpêtre
D'un canal droit, marquant sa barre à l'infini, .
Face à face, le long des quais d'ombre et de nuit,
Par à travers les faubourgs lourds
Et la misère en pleurs de ces faubourgs,
Ronflent terriblement usine et fabriques.
Rectangles de...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Parallèlement) - Allégorie
Un très vieux temple antique s'écroulant
Sur le sommet indécis d'un mont jaune,
Ainsi qu'un roi déchu pleurant son trône,
Se mire, pâle, au tain d'un fleuve lent.
Grâce endormie et regard somnolent,
Une naïade âgée, auprès d'un aulne,
Avec un brin de saule agace un faune,
Qui lui sourit, bucolique et galant.
Sujet naïf et fade qui m'attristes,
Dis,...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Poèmes divers) - En septembre
Parmi la chaleur accablante
Dont nous torréfia l'été,
Voici se glisser, encor lente
Et timide, à la vérité,
Sur les eaux et parmi les feuilles,
Jusque dans ta rue, ô Paris,
La rue aride où tu t'endeuilles
De tels parfums jamais taris,
Pantin, Aubervilliers, prodige
De la Chimie et de ses jeux,
Voici venir la...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : La bonne chanson) - Le bruit des cabarets, la fange du trottoir
Le bruit des cabarets, la fange du trottoir,
Les platanes déchus s'effeuillant dans l'air noir,
L'omnibus, ouragan de ferraille et de boues,
Qui grince, mal assis entre ses quatre roues,
Et roule ses yeux verts et rouges lentement,
Les ouvriers allant au club, tout en fumant
Leur brûle-gueule au nez des agents de police,
Toits qui dégouttent,...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Poèmes divers) - Paris
Paris n'a de beauté qu'en son histoire,
Mais cette histoire est belle tellement !
La Seine est encaissée absurdement,
Mais son vert clair à lui seul vaut la gloire.
Paris n'a de gaîté que son bagout,
Mais ce bagout, encor qu'assez immonde,
Il fait le tour des langages du monde,
Salant un peu ce trop fade ragoût.
...
Zola, Germinal, Incipit Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d'une obscurité et d'une épaisseur d'encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. Devant lui, il ne voyait même pas le sol noir, et il n'avait la sensation de l'immense horizon plat que par les souffles du vent de mars, des rafales larges comme sur une...
Zola, La vérité en marche " Lettre à la jeunesse" Ô jeunesse, jeunesse ! Je t'en supplie, songe à la grande besogne qui t'attend. Tu es l'ouvrière future, tu vas jeter les assises de ce siècle prochain, qui, nous en avons la foi profonde, résoudra les problèmes de vérité et d'équité, posés par le siècle finissant. Nous, les vieux, les aînés, nous te laissons le formidable amas de notre enquête, beaucoup de contradictions et d'obscurités peut-être,...
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