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Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Stances) - Enfin les dieux bénins ont exaucé mes cris
Enfin les dieux bénins ont exaucé mes cris !
La beauté qui me blesse, et qui tient mes esprits
En langueur continue,
Languit dedans un lit d'un mal plein de rigueur,
Son beau teint devient pâle, et sa jeune vigueur
Peu à peu diminue.
Plus grand heur en ce temps ne pouvait m'advenir,
Une heure...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Si la foi plus certaine en une âme non feinte
Si la foi plus certaine en une âme non feinte,
Un honnête désir, un doux languissement,
Une erreur variable et sentir vivement,
Avec peur d'en guérir, une profonde atteinte ;
Si voir une pensée au front toute dépeinte,
Une voix empêchée, un morne étonnement,
De honte ou de frayeur naissant...
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Les lèvres closes) - L'orgueil
Monts superbes, dressez vos pics inaccessibles
Sur le cirque brumeux où plongent vos flancs verts !
Métaux, dans le regret des chaleurs impossibles,
Durcissez-vous au fond des volcans entr'ouverts !
- Hérisse, amer orgueil, ta muraille rigide
Sur le coeur que des yeux de femme ont perforé !
Désirs inassouvis, sous cette fière égide,
Mornes, endormez-vous dans le sommeil sacré !
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - De quelque autre sujet que j'écrive, Jodelle
De quelque autre sujet que j'écrive, Jodelle,
Je sens mon coeur transi d'une morne froideur,
Et ne sens plus en moi cette divine ardeur
Qui t'enflamme l'esprit de sa vive étincelle.
Seulement quand je veux toucher le los de celle
Qui est de notre siècle et la perle et la fleur,...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Depuis que j'ai laissé mon naturel séjour
Depuis que j'ai laissé mon naturel séjour
Pour venir où le Tibre aux flots tortus ondoie,
Le ciel a vu trois fois par son oblique voie
Recommencer son cours la grand lampe du jour.
Mais j'ai si grand désir de me voir de retour
Que ces trois ans me sont plus qu'un siège de Troie,
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : L'Olive) - Le grand flambeau gouverneur de l'année
Le grand flambeau gouverneur de l'année,
Par la vertu de l'enflammée corne
Du blanc thaureau, prez, montz, rivaiges orne
De mainte fleur du sang des princes née.
Puis de son char la rouë estant tournée
Vers le cartier prochain du Capricorne,
Froid est le vent, la saison nue et morne,
Et...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Terre de France
Oui, partout elle est bonne et partout elle est belle,
Notre terre de France aux mille aspects divers !
Belle sur les sommets où trônent les hivers,
Et dans la lande fauve à l'araire rebelle,
Belle au bord des flots bleus, belle au fond des bois verts !
Belle et bonne aux coteaux où...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Les poèmes dorés) - Les sapins
On entend l'Océan heurter les promontoires ;
De lunaires clartés blêmissent le ravin
Où l'homme perdu, seul, épars, se cherche en vain ;
Le vent du nord, sonnant dans les frondaisons noires,
Sur les choses sans forme épand l'effroi divin.
Paisibles habitants aux lentes destinées,
Les grands sapins, pleins d'ombre et d'agrestes senteurs,
De...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Le Montmorency
Au détour du courant où le flot qui la ronge
Embrasse les contours de l'Ile d'Orléans,
Comme une tombe énorme, entre deux géants,
La blanche cataracte au fond du gouffre plonge.
Indicibles attraits des abîmes béants !
Imposantes rumeurs que la brise prolonge
Lourds flocons écumeux qui passez comme un songe,
Et que le fleuve emporte...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Le Saguenay
Cela forme deux rangs de massifs promontoires,
Gigantesque crevasse ouverte, aux premiers jours,
Par quelque cataclysme, et qu'on croirait toujours
Prête à se refermer ainsi que des mâchoires.
Au pied de caps à pic dressés comme des tours,
Le Saguenay profond roule ses ondes noires ;
Parages désolés pleins de mornes histoires,
Fleuve mystérieux...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Mes loisirs) - Minuit
La pâle nuit d'automne
De ténèbres couronne
Le front gris du manoir ;
Morne et silencieuse,
L'ombre s'assied, rêveuse,
Sous le vieux sapin noir.
Au firmament ses voiles
Sont parsemés d'étoiles
Dont le regard changeant,
Sur la nappe des ondes,
Répand en gerbes blondes
Ses paillettes d'argent.
Dans le ciel en silence
La lune se balance
Ainsi qu'un ballon...
Jacques-Imbert GALLOIX (1808-1828) - Les rêves du passé
Alors les fleurs croissaient dans la verte prairie ;
Dans un ciel glorieux triomphait le soleil ;
Des songes printaniers erraient dans mon sommeil.
Le ciel n'était pas froid, l'eau n'était pas tarie,
Alors. - Mais aujourd'hui tout est morne et glacé ;
Le coeur est desséché, la nature est flétrie...
Où sont les rêves du passé ?
...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Albertus) - Albertus, CXII
Squelettes conservés dans les amphithéâtres,
Animaux empaillés, monstres, foetus verdâtres,
Tout humides encor de leur bain d'alcool,
Culs-de-jatte, pieds-bots, montés sur des limaces,
Pendus tirant la langue et faisant des grimaces ;
Guillotinés blafards, un ruban rouge au col,
Soutenant d'une main leur tête chancelante ;
- Tous les suppliciés, foule morne et sanglante,
Parricides manchots couverts...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - L'aveugle
Un aveugle au coin d'une borne,
Hagard comme au jour un hibou,
Sur son flageolet, d'un air morne,
Tâtonne en se trompant de trou,
Et joue un ancien vaudeville
Qu'il fausse imperturbablement ;
Son chien le conduit par la ville,
Spectre diurne à l'oeil dormant.
Les jours sur lui passent sans luire ;
Sombre, il entend le monde...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - L'Escurial
Posé comme un défi tout près d'une montagne,
L'on aperçoit de loin dans la morne campagne
Le sombre Escurial, à trois cents pieds du sol,
Soulevant sur le coin de son épaule énorme,
Éléphant monstrueux, la coupole difforme ;
Débauche de granit du Tibère espagnol.
Jamais vieux Pharaon, au flanc d'un mont d'Égypte,
Ne fit pour sa momie une plus...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - L'obélisque de Luxor
Je veille, unique sentinelle
De ce grand palais dévasté,
Dans la solitude éternelle,
En face de l'immensité.
A l'horizon que rien ne borne,
Stérile, muet, infini,
Le désert sous le soleil morne,
Déroule son linceul jauni.
Au-dessus de la terre nue,
Le ciel, autre désert d'azur,
Où jamais...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - La fontaine du cimetière
A la morne Chartreuse, entre des murs de pierre,
En place de jardin l'on voit un cimetière,
Un cimetière nu comme un sillon fauché,
Sans croix, sans monument, sans tertre qui se hausse :
L'oubli couvre le nom, l'herbe couvre la fosse ;
La mère ignorerait où son fils est couché.
Les végétations maladives du...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - La petite fleur rose
Du haut de la montagne,
Près de Guadarrama,
On découvre l'Espagne
Comme un panorama.
A l'horizon sans borne
Le grave Escurial
Lève son dôme morne,
Noir de l'ennui royal ;
Et l'on voit dans l'estompe
Du brouillard cotonneux,
Si loin que l'oeil s'y trompe,
Madrid, point lumineux !
...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Le souper des armures
Biorn, étrange cénobite,
Sur le plateau d'un roc pelé,
Hors du temps et du monde, habite
La tour d'un burg démantelé.
De sa porte l'esprit moderne
En vain soulève le marteau.
Biorn verrouille sa poterne
Et barricade son château.
Quand tous ont les yeux vers l'aurore
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : La comédie de la mort) - Me voilà revenu de ce voyage sombre
Me voilà revenu de ce voyage sombre,
Où l'on n'a pour flambeaux et pour astre dans l'ombre
Que les yeux du hibou ;
Comme, après tout un jour de labourage, un buffle
S'en retourne à pas lents, morne et baissant le mufle,
Je vais ployant le cou.
Me voilà revenu du pays des...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Rondalla
Enfant aux airs d'impératrice,
Colombe aux regards de faucon,
Tu me hais, mais c'est mon caprice,
De me planter sous ton balcon.
Là, je veux, le pied sur la borne,
Pinçant les nerfs, tapant le bois,
Faire luire à ton carreau morne
Ta lampe et ton front à la fois.
Je défends à toute guitare
De bourdonner aux...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Légendes d'âmes et de sangs) - Les herseurs - sous la lune
Ainsi qu'une prière et qu'un ennui, soleilles -
Tu, lune pleine ! haut au haut des peupliers !
Tout a l'air d'eaux : et l'Homme inému des merveilles
Mène par la lumière, ayant l'amour des veilles,
Les pas las des Taureaux, Trois et loin réguliers.
Traîneurs doux de l'aiguë et de...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Légendes d'âmes et de sangs) - Les yeux de l'aïeule
Vie, et ride des eaux, depuis que hors l'amère
Navrure de ses Yeux son âme ne sourd plus,
De ses Yeux inlassés la Vieille aux os de pierre
Morne et roide regarde : et sa voix de prière
Très aigre, égrène au soir les avés des élus.
A mesure qu'elle a, -...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Légendes d'âmes et de sangs) - Lieu de lauriers
Tuant, sur un sopha, sonneur des modes las,
Amant des rimes d'or rarissimes et vierges,
Dans les rêves le spleen, - du là-haut morne et gras,
Quand, lourde, ploq, pliq, ploq, ainsi qu'en l'eau, des verges,
La pluie au long ennui plaque en les longs ruisseaux
Sa musique univoque, et que le morne...
Charles GILL (1871-1918) (Recueil : Le Cap Eternité) - Aurore
Règne en paix sur le fleuve, ô solitude immense !
O vent, ne gronde pas ! Ô montagnes, dormez !
A l'heure où tout se tait sous les cieux blasphémés,
La voix de l'Infini parle à la conscience.
Entre ces deux géants dont le roc éternel,
Surgi du gouffre noir monte au gouffre du rêve,
La pensée ennoblie...
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