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Émile GOUDEAU (1849-1906) (Recueil : Poèmes ironiques) - Mièvre sonnet
Me vient sourire en votre doux sourire,
Me vient chagrin en vos minces chagrins,
Me vient désir en vos désirs sans freins,
Me vient lyrisme alors qu'êtes ma lyre.
Me vient délire en vos nuits de délire,
Me vient douceur en vos moments sereins,
Me vient musique en vos chants souverains,
Me vient fureur à...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Maris stella
Sous les coiffes de lin, toutes, croisant leurs bras
Vêtus de laine rude ou de mince percale,
Les femmes, à genoux sur le roc de la cale,
Regardent l'Océan blanchir l'île de Batz.
Les hommes, pères, fils, maris, amants, là-bas,
Avec ceux de Paimpol, d'Audierne et de Cancale,
Vers le Nord, sont partis pour la...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chants du crépuscule) - Au bord de la mer
Vois, ce spectacle est beau. - Ce paysage immense
Qui toujours devant nous finit et recommence ;
Ces blés, ces eaux, ces prés, ce bois charmant aux yeux ;
Ce chaume où l'on entend rire un groupe joyeux ;
L'océan qui s'ajoute à la plaine où nous sommes ;
Ce golfe, fait par Dieu,...
Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vingt neuf sonnetz) - Je voy bien, ma Dourdouigne, encor humble tu vas
Je voy bien, ma Dourdouigne, encor humble tu vas :
De te monstrer Gasconne, en France, tu as honte.
Si du ruisseau de Sorgue on fait ores grand conte,
Si a il bien esté quelquefois aussi bas.
Voys tu le petit Loir comme il haste le pas ?
Anatole LE BRAZ (1859-1926) (Recueil : Poèmes votifs) - Coiffe Trégorroise
Sur un front lisse et pur, finement épinglée,
Tu m'évoques ma mère, ô coiffe du Trégor,
Et, dans ta conque frêle avec art ciselée,
C'est toute la chanson de mon passé qui dort.
Comme tu palpitais, pudique, à la veillée,
Sur quelque nuque mince aux chastes frisons d'or !
De ton charme, longtemps, j'eus l'âme ensorcelée
Et, d'y songer ce...
Anatole LE BRAZ (1859-1926) (Recueil : Poèmes votifs) - Soir de Bretagne
Sur les coteaux pâlis flotte une ombre indécise :
Au portail de la ferme une femme est assise,
Qui, d'un refrain breton vaguement fredonné,
Dans ses bras arrondis berce son premier-né ;
Sous le corsage étroit où s'amincit son buste
Pointent deux jeunes seins, gonflés d'un lait robuste ;
Son regard, à travers le ciel mourant, poursuit
Un songe ailé de mère...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Devant un cranach
Sous un grand chaperon de peluche écarlate,
Un clair escoffion brodé de perles rondes
Enserre un front de vierge aux courtes mèches blondes,
Une vierge à la fois féroce et délicate.
Des chaînons ciselés, des colliers, vieux ors mats
Bossués de saphirs et de gemmes sanglantes,
Étreignent un cou mince aux inclinaisons lentes,
Jaillissant comme un lys...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : La forêt bleue) - Jardin d'hiver
À Alphonse Daudet.
Ma vie, où des vols de colombes
Neigeaient autrefois dans l'azur,
Est un jardin rempli de tombes
Avec des hiboux sur son mur.
Les mornes oiseaux d'heure en heure
S'éveillent au fond des cyprès,
Et chacun d'eux ulule et pleure
Sur mes vaeux devenus regrets.
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Las de l'amer...
Las de l'amer repos où ma paresse offense
Une gloire pour qui jadis j'ai fui l'enfance
Adorable des bois de roses sous l'azur
Naturel, et plus las sept fois du pacte dur
De creuser par veillée une fosse nouvelle
Dans le terrain avare et froid de ma cervelle,
Fossoyeur sans pitié pour la stérilité,
- Que dire à cette Aurore, ô Rêves, visité
Par les roses,...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le citadin) - Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps
Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps.
C'est à mon plaisir seul, à vous que je m'attends
Égalité du coeur, honnête poésie.
Je n'ai rien de meilleur que cette humeur unie,
J'éprouve la couleur le grain de mon papier
Et l'incertain trésor que j'y viens gaspiller.
Toute...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Ballade du Roi des Gueux
Venez à moi, claquepatins,
Loqueteux, joueurs de musettes,
Clampins, loupeurs, voyous, catins,
Et marmousets, et marmousettes,
Tas de traîne-cul-les-housettes,
Race d'indépendants fougueux !
Je suis du pays dont vous êtes :
Le poète est le Roi des Gueux.
Vous que la bise des matins,
Que la pluie aux âpres...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - La plainte du bois
Dans l'âtre flamboyant le feu siffle et détone,
Et le vieux bois gémit d'une voix monotone.
Il dit qu'il était né pour vivre dans l'air pur,
Pour se nourrir de terre et s'abreuver d'azur,
Pour grandir lentement et pousser chaque année
Plus haut, toujours plus haut, sa tête couronnée,
Pour parfumer avril...
Raymond ROUSSEL (1877-1933) (Recueil : La doublure) - Gaspard reprend...
[...] Gaspard reprend : " Tu sais, on croit qu'il va neiger
À Paris, il paraît qu'une nuit la surface
Des bassins a gelé ; je ne crois pas qu'il fasse
Pourtant pendant le jour encore un froid de loup ;
Nous pourrions bien avoir ici le contre-coup
De ça. " Roberte dit : " Oui, ce serait à...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Ermione
Le ciel suave était jonché de pâles roses...
Tes yeux tendres au fond de ton large chapeau
Rêvaient : tu flottais toute aux plis d'un grand manteau,
Et ton coeur, qu'inclinaient d'inexprimables choses,
Le ciel suave était jonché de pâles roses...
Se penchait sur mon coeur comme un iris sur l'eau.
Le ciel suave était jonché...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Une heure sonne au loin ...
Une heure sonne au loin. - Je ne sais où je vais.
Oh ! J'ai le coeur si plein de toi, si tu savais !
Je te vois, je t'entends. Devant moi solitaire
Une apparition blanche frôle la terre,
Comme une fée au fond des clairières, le soir.
Et cette ombre d'amour si radieuse à voir,
Elle a tes...
Sabine SICAUD (1913-1928) (Recueil : Douleur, je vous déteste) - Quand je serai guérie
Filliou*, quand je serai guérie,
Je ne veux voir que des choses très belles...
De somptueuses fleurs, toujours fleuries ;
Des paysages qui toujours se renouvellent,
Des couchers de soleil miraculeux, des villes
Pleines de palais blancs, de ponts, de campaniles
Et de lumières scintillantes... Des visages
Très beaux, très gais...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Dans le lit vaste et dévasté
Dans le lit vaste et dévasté
J'ouvre les yeux près d'elle ;
Je l'effleure : un songe infidèle
L'embrasse à mon côté.
Une lueur tranchante et mince
Echancre mon plafond.
Très loin, sur le pavé profond,
J'entends un seau qui grince......
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - De tout ce gala de province
De tout ce gala de province
Où l'on donnait Manon,
Je ne revois plus rien sinon
Ta forme étrange, et mince ;
Et lorsqu'à ce duo troublant
Tes yeux me firent signe,
Frissonner le frimas d'un cygne
Sur ton bel habit blanc ;
Sinon ton frère sur le siège
Du fiacre vingt-et-huit
Où tu avais...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les apparus dans mes chemins) - Celle du jardin
Je vis l'Ange gardienne en tel jardin s'asseoir
Sous des nimbes de fleurs irradiantes
Et des vignes comme en voussoir ;
Auprès d'elle montaient des héliantes.
Ses doigts, dont les bagues humbles et frêles
Entouraient la minceur d'un cercle de corail,
Tenaient des couples de roses fidèles
Noués de laine et scellés d'un...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - La louange du corps humain
Dans la clarté plénière et ses rayons soudains
Brûlant, jusques au coeur, les ramures profondes,
Femmes dont les corps nus brillent en ces jardins,
Vous êtes des fragments magnifiques du monde.
Au long des buis ombreux et des hauts escaliers,
Quand vous passez, joyeusement entrelacées,
Votre ronde simule un mouvant espalier
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les blés mouvants) - Le ménétrier
Soir de juillet torride et sec.
Serrant le bois sonore au creux de son épaule,
Un joueur de rebec
S'est lentement assis et joue au pied d'un saule.
Il chante pour lui seul et ne voit pas
Qu'en ce déclin du jour se rapprochent des pas
Sous les arbres, au long des routes ;
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Les cierges
Ongles de feu, cierges ! - Ils s'allument, les soirs,
Doigts mystiques dressés sur des chandeliers d'or,
A minces et jaunes flammes, dans un décor
Et de cartels et de blasons et de draps noirs.
Ils s'allument dans le silence et les ténèbres,
Avec le grésil bref et méchant de leur cire,
Et se moquent...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Les fumeurs
" C'est aujourd'hui,
Au cabaret du Jour et de la Nuit,
Qu'on sacrera
Maître et Seigneur des vrais fumeurs
Celui
Qui maintiendra
Le plus longtemps,
Devant les juges compétents,
Une même pipe allumée.
Or, qu'à tous soit légère
La bière,
Et soit docile la fumée. "
Ont pris place, sur double rang,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les soirs) - Les malades
Pâles, nerveux et seuls, les tragiques malades
Vivent avec leurs maux. Ils regardent le soir
Se faire dans leur chambre et grandir les façades.
Une église près d'eux lève son clocher noir,
Heure morte, là-bas, quelque part, en province,
En des quartiers perdus, au fond d'un clos désert,
Où s'endeuillent les murs et les porches dont grince
Le...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Silencieusement
En un plein jour, larmé de lampes,
Qui brûlent en l'honneur
De tout l'inexprimé du coeur,
Le silence, par un chemin de rampes,
Descend vers ma rancoeur.
Il circule très lentement
Par ma chambre d'esseulement ;
Je vis tranquillement en lui ;
Il me frôle de l'ombre de sa robe ;
Parfois, ses...
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