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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Le melon
(extraits)
Quelle odeur sens-je en cette chambre ?
Quel doux parfum de musc et d'ambre
Me vient le cerveau réjouir
Et tout le coeur épanouir ?
Ha ! bon Dieu ! j'en tombe en extase :
Ces belles fleurs qui, dans ce vase,
Parent le haut de ce buffet,
Feraient-elles bien cet effet ?
A-t-on...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Matin sur le port
Le soleil, par degrés, de la brume émergeant,
Dore la vieille tour et le haut des mâtures ;
Et, jetant son filet sur les vagues obscures,
Fait scintiller la mer dans ses mailles d'argent.
Voici surgir, touchés par un rayon lointain,
Des portiques de marbre et des architectures ;
Et le vent épicé fait rêver d'aventures
Dans la...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Paysages
L'air est trois fois léger. Sous le ciel trois fois pur,
Le vieux bourg qui s'effrite en ses noires murailles
Ce clair matin d'hiver sourit sous ses pierrailles
À ses monts familiers qui rêvent dans l'azur...
Une dalle encastrée, en son latin obscur,
Parle après deux mille ans d'antiques funérailles.
César passait ici pour gagner ses batailles,
Un oiseau du printemps...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : L'âme en bourgeon) - Nature, laisse-moi...
Nature, laisse-moi me mêler à ta fange,
M'enfoncer dans la terre où la racine mange,
Où la sève montante est pareille à mon sang.
Je suis comme ton monde où fauche le croissant
Et sous le baiser dru du soleil qui ruisselle,
J'ai le frisson luisant de ton herbe nouvelle.
Tes oiseaux sont éclos dans le nid...
Paul SCARRON (1610-1660) - Cent quatre vers
Contre ceux qui font passer leurs
libelles diffamatoires sous
le nom d'autruy.
Beaux Esprits du Pont-neuf, Insectes de Parnasse,
Dont les productions, aussi froides que glace,
Font naistre la tristesse au lieu de divertir,
Vous verray-je toûjours à mes dépens mentir ?
Et mon nom, supposé dans vos oeuvres de bale,
Me sera-t'il toûjours matiere de scandale ?
Trop...
Jean Joseph VADÉ (1720-1757) - Amphigouri
Sur l'air du Menuet d'Exaudet
Dom Pibrac,
Dans un lac
Près du Gange,
Faisait raper du tabac
Pour gonfler l'estomac
Du pauvre Michelange.
Quand S. Roc
Sur un roc
Vit Euterpe,
Qui pour s'amuser beaucoup
Faisait des vers à coup
De serpe.
Plus loin était Calliope
Qui lisait le Misanthrope ;
Mais Santeuil
D'un cercueil
S'enveloppe.
Crainte que Jacques Clément
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les moines) - Croquis de cloître (III)
En automne, dans la douceur des mois pâlis,
Quand les heures d'après-midi tissent leurs mailles,
Au vestiaire, où les moines, en blancs surplis,
Rentrent se dévêtir pour aller aux semailles,
Les coules restent pendre à l'abandon. Leur plis
Solennellement droits descendent des murailles,
Comme des tuyaux d'orgue et des faisceaux de lys,
Et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - L'arbre
Tout seul,
Que le berce l'été, que l'agite l'hiver,
Que son tronc soit givré ou son branchage vert,
Toujours, au long des jours de tendresse ou de haine,
Il impose sa vie énorme et souveraine
Aux plaines.
Il voit les mêmes champs depuis cent et cent ans
Et les mêmes labours et les mêmes semailles ;
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flamandes) - La cuisine
Au fond, la crémaillère avait son croc pendu,
Le foyer scintillait comme une rouge flaque,
Et ses flammes, mordant incessamment la plaque,
Y rongeaient un sujet obscène en fer fondu.
Le feu s'éjouissait sous le manteau tendu
Sur lui, comme l'auvent par-dessus la baraque,
Dont les bibelots clairs, de bois, d'étain, de laque,
Crépitaient moins...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les forces tumultueuses) - La folie
Routes de fer vers l'horizon :
Blocs de cendres, talus de schistes,
Où sur les bords un agneau triste
Broute les poils d'un vieux gazon ;
Départs brusques vers les banlieues,
Rails qui sonnent, signaux qui bougent,
Et tout à coup le passage des yeux
Crus et sanglants d'un convoi rouge ;
Appels stridents, ouragans noirs,
Pays de brasiers roux et d'usines tragiques,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - La pluie
Longue comme des fils sans fin, la longue pluie
Interminablement, à travers le jour gris,
Ligne les carreaux verts avec ses longs fils gris,
Infiniment, la pluie,
La longue pluie,
La pluie.
Elle s'effile ainsi, depuis hier soir,
Des haillons mous qui pendent,
Au ciel maussade et noir.
Elle s'étire, patiente et lente,
Sur les chemins, depuis hier soir,
Sur...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - Le spectacle
Au fond d'un hall sonore et radiant,
Sous les ailes énormes
Et les duvets des brumes uniformes,
Parfois, le soir, on déballe les Orients.
Les tréteaux clairs luisent comme des armes ;
De gros soleils en strass brillent, de loin en loin ;
Des cymbaliers hagards entrechoquent leurs poings
Et font sonner et tonner les vacarmes.
Le rideau s'ouvre :...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les blés mouvants) - Les meules
Comme des tentes pour les blés
Les grandes meules fraternelles
Se rassemblent l'hiver sur les champs isolés
Et l'autan noir rôde autour d'elles
Les solides faucheurs du bourg
Les ont, sous la rude pesée
De leurs fermes genoux et de leurs coudes lourds,
Dûment, sur le sol dur, tassées.
Les grains sont tournés au-dedans,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Les pas
L'hiver, quand on fermait,
A grand bruit lourd, les lourds volets,
Et que la lampe s'allumait
Dans la cuisine basse,
Des pas se mettaient à sonner, des pas, des pas,
Au long du mur, sur le trottoir d'en face.
Tous les enfants étaient rentrés,
Rompant leurs jeux enchevêtrés ;
Le village semblait un amas d'ombres
Autour de son clocher,
Émile VERHAEREN (1855-1916) - Les pêcheurs à cheval
Vagues d'argent et beau ciel clair
Le flot sur les grèves se vide.
Les cinq pêcheurs équestres de Coxyde
Pèchent nonchalamment, sur le bord de la mer.
Dans les lueurs et dans les moires
Des vagues pâles, passent,
Allant, venant,
Leurs silhouettes noires
Les chevaux vieux, les chevaux las,
Parfois lèvent la tête, et regardent là-bas,
L'espace ...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Les pêcheurs
Le site est floconneux de brume
Qui s'épaissit en bourrelets,
Autour des seuils et des volets,
Et, sur les berges, fume.
Le fleuve traîne, pestilentiel,
Les charognes que le courant rapporte;
Et la lune semble une morte
Qu'on enfouit au bout du ciel.
Seules, en des barques, quelques lumières
Illuminent et grandissent les dos
Obstinément courbés, sur...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Les soirs d'été
Lorsque rentrent des alentours,
Tels soirs d'été, les attelages,
Les vieilles gens des vieux villages
Se rassemblent aux carrefours.
Les plus anciens semblent descendre
Du calvaire de leurs cent ans ;
Leurs petits yeux sont clignotants
Dans leur face couleur de cendre.
Ils sont à bout de tant marcher ;
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Parabole
Parmi l'étang d'or sombre
Et les nénuphars blancs,
Un vol passant de hérons lents
Laisse tomber des ombres.
Elles s'ouvrent et se ferment sur l'eau
Toutes grandes, comme des mantes ;
Et le passage des oiseaux, là-haut,
S'indéfinise, ailes ramantes.
Un pêcheur grave et théorique
Tend vers elles son...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les débâcles) - Si morne !
Se replier toujours sur soi-même, si morne !
Comme un drap lourd, qu'aucun dessin de fleur n'adorne.
Se replier, s'appesantir et se tasser
Et se toujours, en angles noirs et mats, casser.
Si morne ! et se toujours interdire l'envie
De tailler en drapeaux l'étoffe de sa vie.
Tapir entre les plis ses mauvaises...
François VILLON (1431-x) (Recueil : Le testament) - Ballade de merci
A Chartreux et à Célestins,
A Mendiants et à Dévotes,
A musards et claquepatins,
A servants et filles mignottes
Portants surcots et justes cottes,
A cuidereaux d'amour transis,
Chaussant sans méhaing fauves bottes,
Je crie à toutes gens mercis.
A fillettes montrant tétins,
Pour avoir plus largement hôtes,
A ribleurs, mouveurs de hutins
A bateleurs trayant marmottes,
A fous, folles,...
François VILLON (1431-x) (Recueil : Poésies diverses) - Ballade des proverbes
Tant gratte chèvre que mal gît,
Tant va le pot à l'eau qu'il brise,
Tant chauffe-on le fer qu'il rougit,
Tant le maille-on qu'il se débrise,
Tant vaut l'homme comme on le prise,
Tant s'élogne-il qu'il n'en souvient,
Tant mauvais est qu'on le déprise,
Tant crie-l'on Noël qu'il vient.
Tant parle-on qu'on se contredit,
Tant vaut bon bruit que grâce...
François VILLON (1431-x) (Recueil : Le testament) - Belle leçon aux enfants perdus
" Beaux enfants, vous perdrez la plus
Belle rose de vo chapeau ;
Mes clercs près prenant comme glus,
Se vous allez à Montpipeau
Ou à Ruel, gardez la peau :
Car, pour s'ébattre en ces deux lieux,
Cuidant que vausît le rappeau,
Le perdit Colin de Cayeux.
" Ce n'est pas un jeu de trois mailles,
Où...
La Chanson de Roland La bataille est prodigieuse et s'étend de toutes parts. Le comte ROLAND se dépense sans compter. Il frappe de son épieu aussi longtemps que la hampe résiste. Mais que quinzième coup, la voilà brisée et inutilisable. Alors, il met à nu Durendal, sa bonne épée. Il éperonne son cheval et court frapper Chernuble. Il brise son casque brillant d'escarboucles coupe à la fois sa coiffe et ses cheveux, tranche son visage entre...
D'Holbach, Le Bon Sens A quelque distance de Bagdad, un dervis, renommé pour sa sainteté, passait des jours tranquilles dans une solitude agréable. Les habitants d'alentour, pour avoir part à ses prières, s'empressaient chaque jour à lui porter des provisions et des présents. Le saint homme ne cessait de rendre grâces à Dieu des bienfaits dont sa Providence le comblait. « 0 Allah ! disait-il, que ta tendresse est ineffable pour tes serviteurs, qu'ai-je fait pour...
Maupassant, Une partie de campagne. On avait projeté depuis cinq mois d'aller déjeuner aux environs de Paris, le jour de la fête de Mme Dufour, qui s'appelait Pétronille. Aussi, comme on avait attendu cette partie impatiemment, s'était-on levé de fort bonne heure ce matin-là. M. Dufour, ayant emprunté la voiture du laitier, conduisait lui-même. La carriole, à deux roues, était fort propre ; elle avait un toit supporté par quatre montants de fer où s'attachaient des rideaux...
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