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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Jean DORAT (1517-1588) - Sur la louange de la Paix - Sonnet 4
Pour monstrer que conseil sert beaucoup plus que force,
Homere nous en donne un exemple parfaict :
Si d'Achille et d'Ulysse on contemple le faict,
Retirant un vray sens de fabuleuse escorce.
L'amour de son pais fut pour mourir amorce
A l'Achille vaillant, car jeune il fut defaict
Avant que de Paris...
Guillaume de Salluste DU BARTAS (1544-1590) (Recueil : La sepmaine) - La Nuit
... L'architecte du monde ordonna qu'à leur tour
Le jour suivist la nuict, la nuict suivist le jour.
La nuict peut temperer du jour la secheresse,
Humecte nostre ciel et nos guerets engresse ;
La nuict est celle-là qui de ses ailes sombres
Sur le monde muet fait avecques les ombres
Desgouter le silence, et...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Où que je tourne l'oeil, soit vers le Capitole
Où que je tourne l'oeil, soit vers le Capitole,
Vers les bains d'Antonin ou Dioclétien,
Et si quelque oeuvre encor dure plus ancien
De la porte Saint-Paul jusques à Ponte-mole :
Je déteste à part moi ce vieux faucheur, qui vole,
Et le ciel, qui ce tout a réduit en un...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Tu sois la bienvenue, ô bienheureuse trêve !
Tu sois la bienvenue, ô bienheureuse trêve !
Trêve que le chrétien ne peut assez chanter,
Puisque seule tu as la vertu d'enchanter
De nos travaux passés la souvenance grève.
Tu dois durer cinq ans : et que l'envie en crève :
Car si le ciel bénin te permet enfanter
Ce...
Etienne DURAND (1586-1618) - Laissez couler, mes yeux, laissez couler vos pleurs
Laissez couler, mes yeux, laissez couler vos pleurs,
Donnez nouvelles eaux à leur source lassée,
Mon coeur, ouvrez la porte aux plus vives douleurs,
Ma sentence de mort vient d'être prononcée !
Cette belle qui tient mon esprit attaché
D'un lien qui me fait adorer mon servage,
Ose dire qu'aimer est commettre un péché,...
Etienne DURAND (1586-1618) - Ô bois qui du soleil accusez l'impuissance
Ô bois qui du soleil accusez l'impuissance,
Recevant de ses traits la chaude violence
Sans en être percé,
Que n'ai-je comme vous fortifié mon âme
Pour recevoir les coups du bel oeil qui m'enflamme
Sans en être offensé !
Que n'ai-je comme vous une écorce sauvage
Insensible aux douleurs, comme vous à l'outrage...
Jean Ogier de GOMBAULD (1588-1666) (Recueil : Sonnets divers) - Vous implorez en vain, pauvre troupe insensée
Vous implorez en vain, pauvre troupe insensée,
Un injuste secours, par un injuste effort
La pitié qui previent le moment de la mort,
Quant c'est pour un amant, elle est trop avancée.
Vous m'appellez cruelle, et vostre ame offencée
Accuse mes rigueurs de son funeste sort.
Le Ciel en...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Par ce dizain clairement je m'accuse
Par ce dizain clairement je m'accuse
De ne savoir tes vertus honorer,
Fors du vouloir, qui est bien maigre excuse :
Mais qui pourrait par écrit décorer
Ce qui de soi se peut faire adorer ?
Je ne dis pas, si j'avais ton pouvoir,
Qu'à m'acquitter ne fisse mon devoir,...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Point ne se faut sur Amour excuser
Point ne se faut sur Amour excuser,
Comme croyant qu'il ait forme, et substance
Pour nous pouvoir contraindre et amuser,
Voire forcer à son obéissance :
Mais accuser notre folle plaisance
Pouvons-nous bien, et à la vérité,
Par qui un coeur plein de légèreté
Se laisse vaincre, ou à gain, ou à perte,
Espérant plus, que...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Sans connaissance aucune en mon Printemps j'étais
Sans connaissance aucune en mon Printemps j'étais :
Alors aucun soupir encor point ne jetais,
Libre sans liberté : car rien ne regrettais
En ma vague pensée
De mols et vains désirs follement dispensée.
Mais Amour, tout jaloux du commun bien des Dieux,
Se voulant rendre à moi, comme à maints, odieux,
Me vint escarmoucher par faux alarmes d'yeux,
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Médaille
Seigneur de Rimini, Vicaire et Podestà.
Son profil d'épervier vit, s'accuse ou recule
A la lueur d'airain d'un fauve crépuscule,
Dans l'orbe où Matteo de' Pastis l'incrusta.
Or, de tous les tyrans qu'un peuple détesta,
Nul, comte, marquis, duc, prince ou principicule,
Qu'il ait nom Ezzelin, Can, Galéas, Hercule,
Ne fut maître si fier que...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A propos d'Horace
Marchands de grec ! marchands de latin ! cuistres ! dogues!
Philistins ! magisters ! je vous hais, pédagogues !
Car, dans votre aplomb grave, infaillible, hébété,
Vous niez l'idéal, la grâce et la beauté !
Car vos textes, vos lois, vos règles sont fossiles !
Car, avec l'air profond, vous êtes imbéciles !
Car vous enseignez...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A Villequier
Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres,
Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ;
Maintenant que je suis sous les branches des arbres,
Et que je puis songer à la beauté des cieux ;
Maintenant que du deuil qui m'a fait l'âme obscure
Je sors, pâle et vainqueur,
Et que je sens la paix...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Ce que dit la bouche d'ombre (I)
(extraits)
... Les fleurs souffrent sous le ciseau,
Et se ferment ainsi que des paupières closes ;
Toutes les femmes sont teintes du sang des roses ;
La vierge au bal, qui danse, ange aux fraîches couleurs,
Et qui porte en sa main une touffe de fleurs,
Respire en souriant un bouquet...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les châtiments) - L'expiation
Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.
Pour la première fois l'aigle baissait la tête.
Sombres jours ! l'empereur revenait lentement,
Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.
Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche.
Après la plaine blanche une autre plaine blanche.
On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.
Hier la grande armée, et maintenant troupeau.
On ne distinguait plus les ailes...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - La vie aux champs
Le soir, à la campagne, on sort, on se promène,
Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ;
Moi, je vais devant moi ; le poète en tout lieu
Se sent chez lui, sentant qu'il est partout chez Dieu.
Je vais volontiers seul. Je médite ou j'écoute.
Pourtant, si quelqu'un veut m'accompagner en route,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'art d'être grand-père) - Les enfants pauvres
Prenez garde à ce petit être ;
Il est bien grand, il contient Dieu.
Les enfants sont, avant de naître,
Des lumières dans le ciel bleu.
Dieu nous les offre en sa largesse ;
Ils viennent ; Dieu nous en fait don ;
Dans leur rire il met sa sagesse
Et dans leur...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - Paris incendié
(extrait)
... J'accuse la Misère, et je traîne à la barre
Cet aveugle, ce sourd, ce bandit, ce barbare,
Le Passé ; je dénonce, ô royauté, chaos,
Tes vieilles lois d'où sont sortis les vieux fléaux !
Elles pèsent sur nous, dans le siècle où nous sommes,
Du poids de l'ignorance effrayante des hommes ;
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chansons des rues et des bois) - Quand les guignes furent mangées,
Quand les guignes furent mangées,
Elle s'écria tout à coup :
J'aimerais bien mieux des dragées.
Est-il ennuyeux, ton Saint-Cloud !
On a grand-soif ; au lieu de boire,
On mange des cerises ; voi,
C'est joli, j'ai la bouche noire
Et j'ai les doigts bleus ;...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - L'Homme et la Couleuvre
Un Homme vit une Couleuvre.
Ah ! méchante, dit-il, je m'en vais faire une oeuvre
Agréable à tout l'univers.
A ces mots, l'animal pervers
(C'est le serpent que je veux dire
Et non l'homme : on pourrait aisément s'y tromper),
A ces mots, le serpent, se laissant attraper,
Est pris, mis en un sac ; et, ce qui fut le...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - L'Homme et son image
Un homme qui s'aimait sans avoir de rivaux
Passait dans son esprit pour le plus beau du monde.
Il accusait toujours les miroirs d'être faux,
Vivant plus que content dans son erreur profonde.
Afin de le guérir, le sort officieux
Présentait partout à ses yeux
Les Conseillers muets dont se servent nos Dames :
Miroirs dans les logis, miroirs chez...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - La Fortune et le jeune Enfant
Sur le bord d'un puits très profond
Dormait étendu de son long
Un Enfant alors dans ses classes.
Tout est aux Ecoliers couchette et matelas.
Un honnête homme en pareil cas
Aurait fait un saut de vingt brasses.
Près de là tout heureusement
La Fortune passa, l'éveilla doucement,
Lui disant : Mon mignon, je vous sauve la vie.
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Chêne et le Roseau
Le Chêne un jour dit au Roseau :
"Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent, qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Les Animaux malades de la peste
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le...
Siméon-Guillaume de LA ROQUE (1551-1611) (Recueil : Amours de Caritée) - Sous les ombres du bois, au bord d'une fontaine
Sous les ombres du bois, au bord d'une fontaine,
Passant et ma tristesse et la chaleur des jours,
Je trouvai la beauté cause de mes amours
Qui me fit dans le coeur une plaie inhumaine.
Par ce prompt accident, je vois ma mort prochaine,
Je vois ma mort...
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