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présent.
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Symphonie
O chevrier ! ce bois est cher aux Piérides.
Point de houx épineux ni de ronces arides ;
A travers l'hyacinthe et le souchet épais
Une source sacrée y germe et coule en paix.
Midi brûle là-bas où, sur les herbes grêles,
On voit au grand soleil bondir les sauterelles ;
Mais, du hêtre au platane et du myrte au rosier,
Ici, le...
André LEMOYNE (1822-1907) (Recueil : Paysages de mer et fleurs des prés) - La bataille
À Léo Joubert.
Là-bas, vers l'horizon du frais pays herbeux
Où la rivière, lente et comme désoeuvrée,
Laisse boire à son gué de longs troupeaux de boeufs,
Une grande bataille autrefois fut livrée.
C'était, comme aujourd'hui, par un ciel de printemps.
Dans ce jour désastreux, plus d'une fleur sauvage,
Qui s'épanouissait, flétrie en...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Aumône
Prends ce sac, Mendiant ! tu ne le cajolas
Sénile nourrisson d'une tétine avare
Afin de pièce à pièce en égoutter ton glas.
Tire du métal cher quelque péché bizarre
Et, vaste comme nous, les poings pleins, le baisons
Souffles-y qu'il se torde ! une ardente fanfare.
Eglise avec l'encens que toutes ces maisons
Sur les murs quand berceur d'une bleue éclaircie
Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - De la rose
La belle Rose, à Vénus consacrée,
L'oeil et le sens de grand plaisir pourvoit ;
Si vous dirai, dame qui tant m'agrée,
Raison pourquoi de rouges on en voit.
Un jour Vénus son Adonis suivait
Parmi jardin plein d'épines et branches,
Les pieds sont nus et les deux bras sans manches,
Dont d'un rosier...
Guy de MAUPASSANT (1850-1893) (Recueil : Des vers) - L'oiseleur
L'oiseleur Amour se promène
Lorsque les coteaux sont fleuris,
Fouillant les buissons et la plaine ;
Et chaque soir sa cage est pleine
Des petits oiseaux qu'il a pris.
Aussitôt que la nuit s'efface
Il vient, tend avec soin son fil,
Jette la glu de place en place,
Puis sème, pour cacher la trace,
Quelques brins d'avoine ou de mil.
...
Catulle MENDÈS (1841-1909) - Ballade de l'âme de Paul Verlaine
Bien qu'il ait l'âme sans rancune,
Pierrot dit en serrant le poing :
" Mais, sacrebleu, je n'ai nul point
De ressemblance avec la lune !
" Ô faux sosie aérien !
Mon nez s'effile, elle est camuse ;
Elle a l'air triste ! Je m'amuse
De tout, un peu, beaucoup, de rien.
...
Stuart MERRILL (1863-1915) (Recueil : Les gammes) - Eté
Le clair soleil d'avril ruisselle au long des bois.
Sous les blancs cerisiers et sous les lilas roses
C'est l'heure de courir au rire des hautbois.
Vos lèvres et vos seins, ô les vierges moroses,
Vont éclore aux baisers zézayants du zéphyr
Comme aux rosiers en fleur les corolles des roses.
Déjà par les sentiers où...
Stuart MERRILL (1863-1915) (Recueil : Les gammes) - La douleur de la princesse
A PAUL VERLAINE.
I
Par le jardin royal, en l'arôme des roses,
La princesse aux yeux pers, soeur nubile des fleurs,
Erre en pleurs au vouloir de ses rêves moroses :
Les mille et mille voix du triomphal matin
Lui murmurent l'amour, et le soleil sommeille
En ses cheveux...
Jean-Baptiste Poquelin, dit MOLIERE (1622-1673) - Remerciement au Roi
après avoir été honoré d'une pension de Sa Majesté.
Votre paresse enfin me scandalise,
Ma Muse ; obéissez-moi :
Il faut ce matin, sans remise,
Aller au lever du Roi.
Vous savez bien pourquoi
Et ce vous est une honte
De n'avoir pas été plus prompte
A le remercier de ces fameux bienfaits ;
Mais il vaut mieux tard que jamais.
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - L'innocence
Si tu veux nous ferons notre maison si belle
Que nous y resterons les étés et l'hiver !
Nous verrons alentour fluer l'eau qui dégèle,
Et les arbres jaunis y redevenir verts.
Les jours harmonieux et les saisons heureuses
Passeront sur le bord lumineux du chemin,
Comme de beaux enfants dont les bandes rieuses
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - La cité natale
Heureux qui dans sa ville, hôte de sa maison,
Dès le matin joyeux et doré de la vie
Goûte aux mêmes endroits le retour des saisons
Et voit ses matinées d'un calme soir suivies.
Fidèles et naïfs comme de beaux pigeons
La lune et le soleil viennent sur sa demeure,
Et, pareille au...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - La jeunesse
Tout le plaisir de vivre est tenu dans vos mains,
Ô Jeunesse joyeuse, ardente, printanière,
Autour de qui tournoie l'emportement humain
Comme une abeille autour d'une branche fruitière !
Vous courez dans les champs, et le vol d'un pigeon
Fait plus d'ombre que vous sur l'herbe soleilleuse.
Vos yeux sont verdoyants, pareils à deux...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - La journée heureuse
Voici que je défaille et tremble de vous voir,
Bel été qui venez jouer et vous asseoir
Dans le jardin feuillu, sous l'arbre et la tonnelle.
Comme votre douceur sur mon âme ruisselle !
Je retrouve le pré, l'étang, les noyers ronds,
Les rosiers vifs avec leurs vols de moucherons,
Le sapin dont l'écorce est résineuse...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - La mort dit à l'homme...
Voici que vous avez assez souffert, pauvre homme,
Assez connu l'amour, le désir, le dégoût,
L'âpreté du vouloir et la torpeur des sommes,
L'orgueil d'être vivant et de pleurer debout...
Que voulez-vous savoir qui soit plus délectable
Que la douceur des jours que vous avez tenus,
Quittez le temps, quittez la...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Valentines) - Le baiser (III)
" Tout fait l'amour. " Et moi j'ajoute,
Lorsque tu dis : " Tout fait l'amour " :
Même le pas avec la route,
La baguette avec le tambour.
Même le doigt avec la bague,
Même la rime et la raison,
Même le vent avec la vague,
Le regard avec l'horizon.
Même le...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : L'Amour passionnée de Noémie) - Ô belle Noémie, approche, embrasse-moi
Ô belle Noémie, approche, embrasse-moi,
Et ne m'allègue plus ma sainte ardeur éprise,
Disant que je m'en aille à Théophile exquise
A qui j'offris mes voeux premièrement qu'à toi.
Je me fâche vraiment de ce double renvoi
Qui fraude les loyers de ma brave entreprise :
Le grand Prince use...
Jean RACINE (1639-1699) - A monsieur Vitart
Le soleil est toujours riant,
Depuis qu'il part de l'orient
Pour venir éclairer le monde.
Jusqu'à ce que son char soit descendu dans l'onde
La vapeur des brouillards ne voile point les cieux ;
Tous les matins un vent officieux
En écarte toutes les nues :
Ainsi nos jours ne sont jamais couverts ;
Et, dans le plus fort des hivers,
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Derniers vers) - Bruxelles
Plates-bandes d'amarantes jusqu'à
L'agréable palais de Jupiter.
- Je sais que c'est Toi qui, dans ces lieux,
Mêles ton bleu presque de Sahara !
Puis, comme rose et sapin du soleil
Et liane ont ici leurs jeux enclos,
Cage de la petite veuve !...
Quelles
Troupes d'oiseaux, ô ia io, ia io !...
- Calmes maisons, anciennes passions...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Première soirée
- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.
Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d'aise
Ses petits pieds si fins, si fins.
- Je regardai, couleur de cire,
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - L'hostie est comme un clair de lune dans l'église
L'hostie est comme un clair de lune dans l'église.
Or les songeurs errants et les extasiés
Qui vont par les jardins où dans une ombre grise
Des papillons fripés meurent sur les rosiers,
Ceux que la nuit pieuse a pour catéchumènes
Regardant l'astre à la chevelure d'argent
Peu à peu croient y...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Premier livre des Amours) - Elégie à Janet, peintre du roi
Peins-moi, Janet, peins-moi, je te supplie
Dans ce tableau les beautés de m'amie
De la façon que je te les dirai.
Comme importun je ne te supplierai
D'un art menteur quelque faveur lui faire :
Il suffit bien si tu la sais portraire
Ainsi qu'elle est, sans vouloir déguiser
Son naturel pour la favoriser,
Car la faveur...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Premier livre des Amours) - Je voudrais être Ixion et Tantale
Je voudrais être Ixion et Tantale,
Dessus la roue et dans les eaux là-bas,
Et nu à nu presser entre mes bras
Cette beauté qui les anges égale.
S'ainsi était, toute peine fatale
Me serait douce et ne me chaudrait pas,
Non, d'un vautour fussé-je le repas,
Non, qui le roc remonte et redévale.
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Second livre des Amours) - Marie, vous passez en taille, et en visage
Marie, vous passez en taille, et en visage,
En grâce, en ris, en yeux, en sein, et en téton,
Votre moyenne soeur, d'autant que le bouton
D'un rosier franc surpasse une rose sauvage.
Je ne dis pas pourtant qu'un rosier de bocage
Ne soit plaisant à l'oeil, et qu'il ne sente bon...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - La naissance de Pantagruel
Le jour que je naquis on vit pleuvoir du sel ;
Le soleil, en faisant son tour universel,
De la soif qu'il souffrit but quasi toute l'onde,
Et pensa d'un seul trait avaler tout le monde.
De là sont provenus tant d'abîmes sans eaux,
De là sont dérivés tant de rouges museaux,
Qui d'un gosier ardent, que rien...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Le fromage
Assis sur le bord d'un chantier
Avec des gens de mon métier,
C'est-à-dire avec une troupe
Qui ne jure que par la coupe,
Je m'écrie, en lâchant un rot :
Béni soit l'excellent Bilot !
Il nous a donné un fromage
A qui l'on doit bien rendre hommage.
Ô Dieu ! quel manger précieux !
Quel goût rare et délicieux...
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