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EXEMPLES DE RECHERCHE
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André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Hymnes et Odes) - A la France
France ! ô belle contrée, ô terre généreuse
Que les dieux complaisants formaient pour être heureuse,
Tu ne sens point du Nord les glaçantes horreurs ;
Le Midi de ses feux t'épargne les fureurs ;
Tes arbres innocents n'ont point d'ombres mortelles ;
Ni des poisons épars dans tes herbes nouvelles
Ne trompent une main crédule ; ni tes bois
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Elégies) - A Fanny malade
Quelquefois un souffle rapide
Obscurcit un moment sous sa vapeur humide
L'or, qui reprend soudain sa brillante couleur :
Ainsi du Sirius, ô jeune bien-aimée,
Un moment l'haleine enflammée
De ta beauté vermeille a fatigué la fleur.
De quel tendre et léger nuage
Un peu de pâleur douce, épars sur ton visage,
Enveloppa tes traits calmes et languissants !
Quel regard,...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Hymnes et Odes) - A Charlotte Corday
Quoi ! tandis que partout, ou sincères ou feintes,
Des lâches, des pervers, les larmes et les plaintes
Consacrent leur Marat parmi les immortels,
Et que, prêtre orgueilleux de cette idole vile,
Des fanges du Parnasse un impudent reptile
Vomit un hymne infâme au pied de ses autels ;
La vérité se tait !...
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848) (Recueil : Tableaux de la nature) - Le Printemps, l'Eté et l'Hiver
Vallée au nord, onduleuse prairie,
Déserts charmants, mon coeur, formé pour vous,
Toujours vous cherche en sa mélancolie.
A ton aspect, solitude chérie,
Je ne sais quoi de profond et de doux
Vient s'emparer de mon âme attendrie.
Si l'on savait le calme qu'un ruisseau
En tous mes sens porte avec...
Antoine de CHANDIEU (1534-x) - Qu'as-tu ? pauvre amoureux...
Qu'as-tu ? pauvre amoureux, dont l'âme demi morte
Soupire des sanglots au vent qui les emporte.
N'accuse rien que toi. Ton mal est ton désir,
Et ce dont tu te plains, est ton propre plaisir.
Tu n'as autre repos que ce qui te tourmente,
Et t'éjouis au mal dont tu vas soupirant,
Buvant ce doux-amer qui t'enivre et qui...
Louis CHADOURNE (1890-1925) (Recueil : Accords) - Trois petits préludes
(I)
La nuit s'est refermée
Comme un calice obscur
Sur la pulpe dorée
Et tiède de la chambre.
La lampe se consume
Sous un arc de silence
Et je ne sais plus rien
Sinon que je suis seul,
Mordu par un désir
Qui se mêle aux...
Germain-Colin BUCHER (1475-1545) - Épitaphe d'un ivrogne
Ci-dessous gît, or écoutez merveilles,
Le grand meurtrier et tirant de bouteilles,
L'anti-Bacchus, le cruel vinicide
Qui ne souffrit verre onques plein ni vide ;
Je tais son nom, car il put trop au vin.
Mais il avait en ce l'esprit divin
Qu'en le voyant il altérait les hommes,
Et haïssait lait, cerises et pommes,
Figues, raisins, et tout...
Philibert BUGNYON (1530-1587) (Recueil : Les Erotasmes de Phydie et Gelasine) - Si nôtre cors est la prison de l'ame
Si nôtre cors est la prison de l'ame,
Ou elle fait quelque tems sa demeure :
Il faut apres, qu'elle en est hors, il meure,
Elle spirant toujours celeste flame.
La terre est doncq' le cercueil et la lame
Du cors, qui mort ensepulchré demeure,
En attendant...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - A M. l'abbé Le Vayer
D'où vient, cher Le Vayer, que l'homme le moins sage
Croit toujours seul avoir la sagesse en partage,
Et qu'il n'est point de fou, qui, par belles raisons,
Ne loge son voisin aux Petites-Maisons ?
Un pédant enivré de sa vaine science,
Tout hérissé de grec, tout bouffi d'arrogance,
Et qui, de mille auteurs retenus mot pour mot,
Dans sa tête entassés,...
Aloysius BERTRAND (1807-1841) (Recueil : Gaspard de la nuit) - Les deux anges
- " Planons, lui disais-je, sur les bois que parfument
les roses ; jouons-nous dans la lumière et l'azur des
cieux, oiseaux de l'air, et accompagnons le printemps
voyageur. "
La mort me la ravit échevelée et livrée au sommeil d'un
évanouissement, tandis que, retombé dans la vie, je
tendais en vain les bras...
Aloysius BERTRAND (1807-1841) (Recueil : Gaspard de la nuit) - La Tour de Nesle
- " Valet de trèfle ! " - " Dame de pique ! de gagne ! " -
Et le soudard qui perdait envoya d'un coup de poing sur
la table son enjeu au plancher.
Mais alors messire Hugues, le prévôt, cracha dans le bra-
sier de fer avec la grimace d'un cagou qui a...
Jean BERTAUT (1552-1611) - Elégie (1)
Comme alors que le jour c'est caché sous la terre,
Le soucy plus ouvert se referme et reserre,
Dedaigneux de laisser regarder à son oeil
D'autres flammes au Ciel que celles du Soleil :
Ainsi quand les malheurs qui traversent ma vie
M'ont de vostre bel oeil la presence ravie,
Le mien se fermeroit, dolent de ne voir rien
Qui ne semble exprimer la perte de son...
Jean BERTAUT (1552-1611) - Complainte sur une absence
Je n'ay veu qu'à regret la clarté du Soleil,
Et rien tant soit-il beau n'a mon ame ravie,
Depuis qu'en soupirant j'éloignay ce bel oeil,
De qui la seule veuë est tout l'heur de ma vie.
Les jours les plus luisants me sont obscures nuits,
Que je passe en tristesse et complaintes funebres,
Ne pouvant le ciel mesme, au...
Jean BERTAUT (1552-1611) (Recueil : Divers sonets) - Adieu
De postposer ta gloire aux lois de son service,
De n'avoir dans le coeur rien que son nom escrit,
Et pour charmer un mal qui tous les jours s'aigrit,
Luy faire incessamment de mon coeur sacrifice ;
Seigneur, c'est un peché bien digne du supplice
Que jamais ny l'espoir ny le temps n'amoindrit ;
Mais procedant d'un...
Pierre-Jean de BÉRANGER (1780-1857) - Mon habit
Sois-moi fidèle, ô pauvre habit que j'aime !
Ensemble nous devenons vieux.
Depuis dix ans, je te brosse moi-même,
Et Socrate n'eut pas fait mieux.
Quand le sort à ta mince étoffe
Livrerait de nouveaux combats,
Imite-moi, résiste en philosophe :
Mon vieil ami, ne nous séparons pas.
Je me souviens, car j'ai bonne mémoire,
Du premier jour où je te mis.
Rémy BELLEAU (1528-1577) (Recueil : Les Pierres Précieuses) - Le Désir
Celuy n'est pas heureux qui n'a ce qu'il desire,
Mais bien-heureux celuy qui ne desire pas
Ce qu'il n'a point : l'un sert de gracieux appas
Pour le contentement et l'autre est un martyre.
Desirer est tourment qui bruslant nous altere
Et met en passion ; donc ne desirer rien
Hors de nostre pouvoir, vivre content du sien
Ores qu'il...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Vigile
Ô les mots qu'on adresse à la femme attirante,
Les mots qu'on veut badins, spirituels, charmeurs ;
Mots voilés et pensifs, échappés ou qu'on tente !
- Prélude où le désir se cache dans les fleurs.
Ô les regards soudainement pleins de lumière,
Où se révèle un coeur ouvert et confiant,
Regards que l'on dirait de limpides prières !
Nérée BEAUCHEMIN (1850-1931) (Recueil : Les floraisons matutinales) - Rayons d'octobre (I)
Octobre glorieux sourit à la nature.
On dirait que l'été ranime les buissons.
Un vent frais, que l'odeur des bois fanés sature,
Sur l'herbe et sur les eaux fait courir ses frissons.
Le nuage a semé les horizons moroses,
De ses flocons d'argent. Sur la marge des prés,
Les derniers fruits d'automne, aux reflets verts et...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le flacon
Il est de forts parfums pour qui toute matière
Est poreuse. On dirait qu'ils pénètrent le verre.
En ouvrant un coffret venu de l'Orient
Dont la serrure grince et rechigne en criant,
Ou dans une maison déserte quelque armoire
Pleine de l'âcre odeur des temps, poudreuse et noire,
Parfois on trouve un vieux flacon qui se souvient,
D'où jaillit...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - L'amour du mensonge
Quand je te vois passer, ô ma chère indolente,
Au chant des instruments qui se brise au plafond
Suspendant ton allure harmonieuse et lente,
Et promenant l'ennui de ton regard profond ;
Quand je contemple, aux feux du gaz qui le colore,
Ton front pâle, embelli par un morbide attrait,
Où les torches du soir allument une aurore,
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Femmes damnées (2)
A la pâle clarté des lampes languissantes,
Sur de profonds coussins tout imprégnés d'odeur
Hippolyte rêvait aux caresses puissantes
Qui levaient le rideau de sa jeune candeur.
Elle cherchait, d'un oeil troublé par la tempête,
De sa naïveté le ciel déjà lointain,
Ainsi qu'un voyageur qui retourne la tête
Vers les horizons bleus dépassés le matin.
...
Auguste BARBIER (1805-1882) (Recueil : Iambes et Poèmes) - Le spleen
" C'est moi ; - moi qui, du fond des siècles et des âges,
Fis blanchir le sourcil et la barbe des sages ;
La terre à peine ouverte au soleil souriant,
C'est moi qui, sous le froc des vieux rois d'Orient,
Avec la tête basse et la face pensive,
Du haut de la terrasse et de la tour massive,
Jetai cette clameur...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les cariatides) - Les Cariatides
C'est un palais du dieu, tout rempli de sa gloire.
Cariatides soeurs, des figures d'ivoire
Portent le monument qui monte à l'éther bleu,
Fier comme le témoin d'une immortelle histoire.
Quoique l'archer Soleil avec ses traits de feu
Morde leurs seins polis et vise à leurs prunelles,
Elles ne baissent pas les regards pour si peu.
...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Amours de Francine) - Vien ça, vien friandelette
Vien ça, vien friandelette,
Vien qu'en esbas amoureux
Ce beau printemps vigoureux,
Ma belle Francinelette,
Nous passions libres de soin,
" Loin des peines importunes,
" Qui volontiers ne sont loin
" Des plus hautaines fortunes.
Il n'est rien, qui ne convie
A suyvre la gayeté,
A toute joliveté,
A toute joieuse vie.
Il n'est...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Amours de Méline) - Ces yeux ces yeux, doux larrons de mon ame
Ces yeux ces yeux, doux larrons de mon ame,
M'ont eblouy de leur belle splendeur,
Astres fataux qui de malheur ou d'heur
Me vont comblant au plaisir de madame.
Au cueur d'hiver un printemps l'air embame
Ou que tournez ilz fichent leur ardeur,
Et quelque part qu'ilz...
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