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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Amours de Francine) - Ô ma belle rebelle
Ô ma belle rebelle,
Las, que tu m'es cruelle !
Ou quand d'un doux souris,
Larron de mes espris,
Ou quand d'une parolle
Mignardetement molle,
Ou quand d'un regard d'yeux
Fierement gracieux,
Ou quand d'un petit geste
Tout divin, tout celeste,
En amoureuse ardeur
Tu plonges tout mon coeur.
O ma belle...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Amours de Francine) - Francine a si bonne grace
Francine a si bonne grace,
Elle a si belle la face,
Elle a les sourcis tant beaux,
Et dessous, deux beaux flambeaux,
De qui la clarté seréne
Tout heur ou m'oste ou m'améne.
La belle n'a rien de fiel,
Elle est tout sucre et tout miel,
Et l'aleine qu'elle tire
Rien que parfuns ne respire.
Son baiser delicieux
C'est...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - A un juvénal de lait
A grands coups d'avirons de douze pieds, tu rames
En vers... et contre tout - Hommes, auvergnats, femmes.
Tu n'as pas vu l'endroit et tu cherches l'envers.
Jeune renard en chasse... Ils sont trop verts - tes vers
C'est le vers solitaire. - On le purge. - Ces Dames
Sont le remède. Après tu feras de tes nerfs
Pierre de CROIX (1539-1614) (Recueil : Le Miroir de l'Amour divin) - Comme le jour depend du soleil qui l'enflame
Comme le jour depend du soleil qui l'enflame,
Les fleuves de la mer, de son tige la fleur,
L'intellect de l'esprit, du baume son odeur,
L'humidité de l'eau, la chaleur de la flame ;
Ainsi de l'estre humain, la non mortelle trame
Depend, et beaucoup mieux du...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - Ecole buissonnière
Ma pensée est une églantine
Eclose trop tôt en avril,
Moqueuse au moucheron subtil
Ma pensée est une églantine ;
Si parfois tremble son pistil
Sa corolle s'ouvre mutine.
Ma pensée est une églantine
Eclose trop tôt en avril.
Ma pensée est comme un chardon
Piquant sous les fleurs violettes,
Un peu rude au doux abandon
Ma pensée est...
Jacques DAVY DU PERRON (1555-1618) - Cantique de la Vierge Marie
Quand au dernier sommeil la Vierge eust clos les yeux,
Les Anges qui veilloyent autour de leur maistresse,
Esleverent son corps en la gloire des Cieux,
Et les Cieux furent pleins de nouvelle allegresse.
Les plus hauts Séraphins à son advenement
Sortoient au devant d'elle et luy cedoient la place,
Se sentant tous ravis...
Jacques DAVY DU PERRON (1555-1618) - Quand l'infidèle usait envers moi de ses charmes
Quand l'infidèle usait envers moi de ses charmes,
Son traître coeur m'allait de soupirs émouvant,
Sa bouche de serments, et ses deux yeux de larmes,
Mais enfin ce n'étaient que des eaux, et du vent !
Elle jurait ses yeux, lumière parjurée,
Et ses yeux consentaient à l'infidélité,
Que notre amour...
Philippe DESPORTES (1546-1606) - A pas lents et tardifs tout seul je me promène
A pas lents et tardifs tout seul je me promène
Et mesure en rêvant les plus sauvages lieux ;
Et pour n'être aperçu, je choisis de mes yeux
Les endroits non frayés d'aucune trace humaine.
Je n'ai que ce rempart pour défendre ma peine,
Et cacher mon désir aux esprits curieux
Qui, voyant par dehors mes...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours d'Hippolyte) - Autour des corps, qu'une mort avancée
Autour des corps, qu'une mort avancée
Par violance a privez d'un beau jour,
Les ombres vont, et font maint et maint tour,
Aimans encor leur dépoüille laissée.
Au lieu cruel, où j'eu l'ame blessée
Et fu meurtri par les flèches d'Amour,
J'erre, je tourne et retourne à l'entour,
Ombre maudite,...
Eudore EVANTUREL (1854-1919) - Soulagement
Quand je n'ai pas le coeur prêt à faire autre chose,
Je sors et je m'en vais, l'âme triste et morose,
Avec le pas distrait et lent que vous savez,
Le front timidement penché vers les pavés,
Promener ma douleur et mon mal solitaire
Dans un endroit quelconque, au bord d'une rivière,
Où je puisse enfin voir un beau soleil couchant.
O les rêves alors...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La montre
Deux fois je regarde ma montre,
Et deux fois à mes yeux distraits
L'aiguille au même endroit se montre ;
Il est une heure... une heure après.
La figure de la pendule
En rit dans le salon voisin,
Et le timbre d'argent module
Deux coups vibrant comme un tocsin.
Le cadran solaire me raille
En m'indiquant, de...
Jacques GRÉVIN (1538-1570) - Le ris de ma maistresse est un Printemps de roses...
Le ris de ma Maistresse est un Printemps de roses,
De boutons, et d'oeillets, et sa chaste beauté
Représente à mes yeux la chaleur d'un Esté,
Alors que sur les champs sont les grappes descloses.
Elle tiendroit en soy toutes douceurs encloses,
Si un Automne, hélas ! qui est sa chasteté,
Et un Yver fascheux,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne) - Ce siècle avait deux ans
Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
Le front de l'empereur brisait le masque étroit.
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
Naquit d'un sang breton et lorrain à la...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Dernière gerbe) - Je racontais un conte
Je racontais un conte
A quatre ou cinq marmots, auditoire choisi,
Et j'en étais, je crois, à l'endroit que voici :
"... Dans un instant où Dieu tournait le dos, le diable
Se glissa, sans rien dire et d'un air amiable,
Ce qu'il fait très souvent, derrière le bon Dieu ;
Il coupa dans le ciel un morceau de drap bleu,
Et,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - La rose de l'infante
Elle est toute petite ; une duègne la garde.
Elle tient à la main une rose et regarde.
Quoi ? que regarde-t-elle ? Elle ne sait pas. L'eau ;
Un bassin qu'assombrit le pin et le bouleau ;
Ce qu'elle a devant elle ; un cygne aux ailes blanches,
Le bercement des flots sous la...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La fin de Satan) - Le champ du potier
Oh ! des champs sont fatals, des charniers sont célèbres,
Des plaines et des mers sont sanglantes, parfois
Des vallons ont la marque effroyable des rois,
L'odeur des attentats, la rouille des carnages ;
Des crimes monstrueux, comme des personnages,
Ont passé dans des bois ou sur des monts, qu'on voit
Avec peur, en...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Les pauvres gens
Il est nuit. La cabane est pauvre, mais bien close.
Le logis est plein d'ombre et l'on sent quelque chose
Qui rayonne à travers ce crépuscule obscur.
Des filets de pêcheur sont accrochés au mur.
Au fond, dans l'encoignure où quelque humble vaisselle
Aux planches d'un bahut vaguement étincelle,
On distingue un grand lit aux...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Nuit tombante
Vois le soir qui descend calme et silencieux.
Septentrion, delta de soleils, dans les cieux
Écrit du nom divin la sombre majuscule ;
Vénus, pâle, éblouit le blême crépuscule ;
Traînant quelque branchage obscur et convulsif,
Le bûcheron convoite en son esprit pensif
La marmite chauffant au feu son large ventre,
Rit, et presse le pas...
Victor HUGO (1802-1885) - On vit, on parle...
On vit, on parle, on a le ciel et les nuages
Sur la tête ; on se plaît aux livres des vieux sages ;
On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement
En voiture publique à quelque endroit charmant,
En riant aux éclats de l'auberge et du gîte ;
Le regard d'une femme en passant vous agite ;
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Petit Paul
Sa mère en le mettant au monde s'en alla.
Sombre distraction du sort ! Pourquoi cela ?
Pourquoi tuer la mère en laissant l'enfant vivre ?
Pourquoi par la marâtre, ô deuil ! la faire suivre ?
Car le père était jeune, il se remaria.
Un an, c'est bien petit pour être paria ;
Et le...
Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vingt neuf sonnetz) - Quand viendra ce jour là, que ton nom au vray passe
Quand viendra ce jour là, que ton nom au vray passe
Par France dans mes vers ? combien et quantes fois
S'en empresse mon coeur, s'en demangent mes doits ?
Souvent dans mes escris de soy mesme il prend place.
Maulgré moy je t'escris, maulgré moy...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - L'Aigle, la Laie, et la Chatte
L'Aigle avait ses petits au haut d'un arbre creux.
La Laie au pied, la Chatte entre les deux ;
Et sans s'incommoder, moyennant ce partage,
Mères et nourrissons faisaient leur tripotage.
La Chatte détruisit par sa fourbe l'accord.
Elle grimpa chez l'Aigle, et lui dit : Notre mort
(Au moins de nos enfants, car c'est tout un aux...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - L'Avare qui a perdu son trésor
L'Usage seulement fait la possession.
Je demande à ces gens de qui la passion
Est d'entasser toujours, mettre somme sur somme,
Quel avantage ils ont que n'ait pas un autre homme.
Diogène là-bas est aussi riche qu'eux,
Et l'avare ici-haut comme lui vit en gueux.
L'homme au trésor caché qu'Esope nous propose,
Servira d'exemple à la chose.
Ce...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - L'Enfant et le Maître d'école
Dans ce récit je prétends faire voir
D'un certain sot la remontrance vaine.
Un jeune enfant dans l'eau se laissa choir,
En badinant sur les bords de la Seine.
Le Ciel permit qu'un saule se trouva,
Dont le branchage, après Dieu, le sauva.
S'étant pris, dis-je, aux branches de ce saule,
Par cet endroit passe un Maître d'école.
L'Enfant...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - L'Homme et l'Idole de bois
Certain Païen chez lui gardait un Dieu de bois,
De ces Dieux qui sont sourds, bien qu'ayants des oreilles.
Le païen cependant s'en promettait merveilles.
Il lui coûtait autant que trois.
Ce n'étaient que voeux et qu'offrandes,
Sacrifices de boeufs couronnés de guirlandes.
Jamais Idole, quel qu'il fût,
N'avait eu cuisine si grasse,
Sans que pour tout ce culte...
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