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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Jules LEFÈVRE-DEUMIER (1797-1857) - L'exécution
C'était l'heure agréable où le jour qui décline
Ramène la fraîcheur de la brise marine,
Où l'on respire en paix : c'était un soir d'été.
Le soleil semblait fuir avec rapidité,
Et, prêt à se cacher, le soleil, qui peut-être
Dans ce funeste jour n'aurait pas dû paraître,
Éclaira tout à coup d'un rayon solennel
Le front humilié du jeune criminel....
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Le jeune homme et la mort
Le long des marbres noirs et des sombres portiques,
Bordant du pâle Hadès les quais silencieux,
L'éphèbe éblouissant et l'espoir dans les yeux
Descend d'un pas léger les trois degrés mystiques.
Fort de la calme foi des calmes temps antiques,
Il sait que chez les morts, séjours mystérieux,
Le héros chaste et...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Le sonneur
Cependant que la cloche éveille sa voix claire
A l'air pur et limpide et profond du matin
Et passe sur l'enfant qui jette pour lui plaire
Un angelus parmi la lavande et le thym,
Le sonneur effleuré par l'oiseau qu'il éclaire,
Chevauchant tristement en geignant du latin
Sur la pierre qui tend la corde séculaire,
N'entend descendre à lui qu'un tintement lointain.
...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Les fleurs
Des avalanches d'or du vieil azur, au jour
Premier et de la neige éternelle des astres
Jadis tu détachas les grands calices pour
La terre jeune encore et vierge de désastres,
Le glaïeul fauve, avec les cygnes au col fin,
Et ce divin laurier des âmes exilées
Vermeil comme le pur orteil du séraphin
Que rougit la pudeur des aurores foulées,
Albert MÉRAT (1840-1909) (Recueil : Les chimères) - Le bal allait finir...
Le bal allait finir. Les lustres sur les masques
Découpaient la lumière en caprices fantasques,
Et sur les fronts ternis montraient à vif le fard.
L'oeil était somnambule et le rire blafard.
La femme avait vieilli de dix ans en une heure.
Ce n'était pas le beau plaisir qui nous effleure
D'une...
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - L'étrangère
En son manteau d'argent tissé par les prêtresses,
La vierge s'en allait vers les jeunes cités,
Et la nuit l'effleurait de mystiques caresses,
Et le vent lui parlait de longues voluptés.
Or, c'était en un siècle où les rois faisaient taire
Les joueurs de syrinx épars dans le printemps ;
Les sages enseignaient aux peuples de la terre
L'horreur...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Chapelle dans les bois
Nous étions là deux enfants blêmes
Devant les grands autels à franges,
Où Sainte Marie et ses anges
Riaient parmi les chrysanthèmes.
Le soir poudrait dans la nef vide ;
Et son rayon à flèche jaune,
Dans sa rigidité d'icone
Effleurait le grand Saint livide.
Nous étions là deux enfants tristes...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - La cloche dans la brume
Écoutez, écoutez, ô ma pauvre âme ! Il pleure
Tout au loin dans la brume ! Une cloche ! Des sons
Gémissent sous le noir des nocturnes frissons,
Pendant qu'une tristesse immense nous effleure.
À quoi songiez-vous donc ? à quoi pensiez-vous tant ?...
Vous qui ne priez plus, ah ! serait-ce, pauvresse,
Que vous...
Evariste de PARNY (1753-1814) - Le Songe
Le sommeil a touché ses yeux ;
Sous des pavots délicieux
Ils se ferment, et son coeur veille.
A l'erreur ses sens sont livrés.
Sur son visage par degrés
La rose devient plus vermeille ;
Sa main semble éloigner quelqu'un :
Sur le duvet elle s'agite ;
Son sein impatient palpite
Et repousse un voile importun.
Xavier Labensky, dit Jean POLONIUS (1790-1855) - L'exil d'Apollon
Apollon dans l'exil végète sur la terre.
Dépouillé de sa gloire, il a fui loin du ciel,
Errant, comme l'aiglon qu'a rejeté son père
Loin du nid maternel.
Ah ! plaignez le destin du dieu de l'harmonie !
Des plus vils des humains il a subi la loi ;
Et celui dont l'Olympe admirait le génie...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les étrennes des orphelins
I
La chambre est pleine d'ombre ; on entend vaguement
De deux enfants le triste et doux chuchotement.
Leur front se penche, encore alourdi par le rêve,
Sous le long rideau blanc qui tremble et se soulève...
- Au dehors les oiseaux se rapprochent frileux ;
Leur aile s'engourdit sous le ton gris des cieux ;
Et la nouvelle Année,...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Soleil et chair
Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l'amour brûlant à la terre ravie,
Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
Que la terre est nubile et déborde de sang ;
Que son immense sein, soulevé par une âme,
Est d'amour comme Dieu, de chair comme la femme,
Et qu'il renferme, gros de...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - L'obscurité, dans les chambres, le soir...
L'obscurité, dans les chambres, le soir, est une
Irréconciliable apporteuse de craintes ;
En deuil, s'habillant d'ombre et de linges de lune,
Elle inquiète ; elle a de félines étreintes
Comme une eau des canaux traîtres où l'on se noie
L'obscurité, c'est la tueuse de la joie
Qui dépérit, bouquet de roses transitoires,
Quand elle...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Un jour d'hiver
Arqué haut sur les monts et d'un bleu sans nuages
Qu'un triomphant soleil embrase éblouissant,
Le ciel, par la vallée où la chaleur descend,
Anime, en plein hiver, la mort des paysages.
Il semble qu'ici, là, la mouche revoltige,
Tourne dans la poussière ardente du rayon ;
On va voir le martin-pêcheur, le papillon,...
Charles SAINTE-BEUVE (1804-1869) - Mon âme est ce lac même ...
Mon âme est ce lac même où le soleil qui penche,
Par un beau soir d'automne, envoie un feu mourant :
Le flot frissonne à peine, et pas une aile blanche,
Pas une rame au loin n'y joue en l'effleurant.
Tout dort, tout est tranquille, et le cristal limpide,
En se refroidissant à l'air glacé des nuits,
Sans écho,...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Mon coeur est comme un Hérode ...
Mon coeur est comme un Hérode morne et pâle,
Un Salomon somptueux, triste et puissant
Qui suit d'un oeil magnifique et languissant
Les ballets infinis dans les hautes salles.
Rêve sans fin, les plus belles ont passé,
Portant des noms si doux qu'ils font chanter l'âme.
Le roi s'ennuie à voir tourner ses femmes,
Roses...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Une heure sonne au loin ...
Une heure sonne au loin. - Je ne sais où je vais.
Oh ! J'ai le coeur si plein de toi, si tu savais !
Je te vois, je t'entends. Devant moi solitaire
Une apparition blanche frôle la terre,
Comme une fée au fond des clairières, le soir.
Et cette ombre d'amour si radieuse à voir,
Elle a tes...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Le vallon) - Beauté, dans ce vallon...
Beauté, dans ce vallon étends-toi blanche et nue
Et que ta chevelure alentour répandue
S'allonge sur la mousse en onduleux rameaux ;
Que l'immatérielle et pure voix de l'eau,
Mêlée au bruit léger de la brise qui pleure,
Module doucement ta plainte intérieure.
Une souple lumière à travers les bouleaux
Veloute ta blancheur d'une ombre...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Fumées) - Poésie
Dans la pelouse endormie
Sous l'azur pâle et rêveur,
Les brises en accalmie
Bercent les bouleaux pleureurs.
En ce silence de rêve
Une voix d'oiseau
Seule et divine s'élève
Des bouleaux.
Au jour bas de l'avenue
Lointaine sous les rameaux
Deux formes sont apparues,
Deux corps enlacés et beaux.
La femme blanche, légère
Dans...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Stances et poèmes) - Ici-bas
Ici-bas tous les lilas meurent,
Tous les chants des oiseaux sont courts ;
Je rêve aux étés qui demeurent
Toujours...
Ici-bas les lèvres effleurent
Sans rien laisser de leur velours ;
Je rêve aux baisers qui demeurent
Toujours...
Ici-bas tous les hommes pleurent
Leurs amitiés ou leurs amours ;
Je rêve aux couples qui demeurent
Toujours......
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - Le cygne
Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
A des neiges d'avril qui croulent au soleil ;
Mais, ferme et d'un blanc mat, vibrant sous le zéphire,
Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un lent navire.
Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Epaves) - Le premier amour
Comme un verre intact, avant l'heure
Où le remplira l'échanson,
Au plus léger coup qui l'effleure
Vibre d'un sonore frisson,
Mais pour la fugitive atteinte
N'a plus de soupir cristallin,
Et ne tressaille ni ne tinte
Sans aucun heurt dès qu'il est plein,
Le jeune coeur, vivant calice,
Frémit plaintif au moindre...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Stances et poèmes) - Les oiseaux
Montez, montez, oiseaux, à la fange rebelles,
Du poids fatal les seuls vainqueurs !
A vous le jour sans ombre et l'air, à vous les ailes
Qui font planer les yeux aussi haut que les coeurs !
Des plus parfaits vivants qu'ait formés la nature,
Lequel plus aisément plane sur les forêts,
Voit mieux se dérouler...
Madame Amable TASTU (1798-1885) - La chambre de la châtelaine
...La châtelaine en sa molle indolence,
De ses pensers suivait le cours changeant
Et se taisait. Dans la lampe d'argent,
Qui se balance à la haute solive,
Se consumait le doux jus de l'olive ;
De ses contours ciselés avec art
Quelques rayons échappés au hasard
Vont effleurer le ciel, où se déploie
L'azur mouvant...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Dans le lit vaste et dévasté
Dans le lit vaste et dévasté
J'ouvre les yeux près d'elle ;
Je l'effleure : un songe infidèle
L'embrasse à mon côté.
Une lueur tranchante et mince
Echancre mon plafond.
Très loin, sur le pavé profond,
J'entends un seau qui grince......
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