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EXEMPLES DE RECHERCHE
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Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - A monsieur d'Avanson
Si je n'ai plus la faveur de la Muse,
Et si mes vers se trouvent imparfaits,
Le lieu, le temps, l'âge où je les ai faits,
Et mes ennuis leur serviront d'excuse.
J'étais à Rome au milieu de la guerre,
Sortant déjà de l'âge plus dispos,
A mes travaux cherchant quelque repos,
Non pour louange ou pour faveur acquerre.
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Non pour ce qu'un grand roi ait été votre père
Non pour ce qu'un grand roi ait été votre père,
Non pour votre degré et royale hauteur,
Chacun de votre nom veut être le chanteur,
Ni pour ce qu'un grand roi soit ores votre frère.
La nature, qui est de tous commune mère,
Vous fit naître, Madame, avecques...
Gabriel DU BOIS-HUS (1599-1655) - La Nuit des nuits
(Extraits)
Le jour, ce beau fils du Soleil,
Dont le visage non pareil
Donne le teint aux belles choses,
Prêt d'entrer en la mer, enlumine son bord
De ses dernières roses,
Et ses premiers rayons vont lui marquer le port.
Ce doux créateur des beautés,
Roi des glorieuses clartés,
Qui dessus nous sont répandues,
Nous donnant le...
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : La chanson de la rue Saint-Paul) - A ma soeur Marie
Ma Soeur Marie, Ma Soeur Marie,
Et qui m'avez aussi quitté,
Comme souriait à la vie
Un dimanche d'après-dîné,
Alors qu'avril, lumière luie,
Telle d'un adventice été,
Et lilas branches refleuries
Chantaient dans l'air printemps qui naît,
Ma Soeur Marie, Ma Soeur Marie,
Et qui m'avez...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Paysanne de guerre
Héroïque, elle aussi, de coeur haut, de bras ferme,
La veuve paysanne à qui, depuis vingt mois,
Incombent les labours, les marchés, les charrois
Et le gouvernement tout entier de la ferme.
Au début on lui prend soudain ses trois garçons
(Et deux sont morts déjà), son valet de charrue
Et son berger... Sa fille, un...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Terre de France
Oui, partout elle est bonne et partout elle est belle,
Notre terre de France aux mille aspects divers !
Belle sur les sommets où trônent les hivers,
Et dans la lande fauve à l'araire rebelle,
Belle au bord des flots bleus, belle au fond des bois verts !
Belle et bonne aux coteaux où...
Philippe FABRE D'EGLANTINE (1750-1794) - Il pleut, il pleut, bergère
Il pleut, il pleut, bergère,
Presse tes blancs moutons,
Allons sous ma chaumière,
Bergère, vite, allons.
J'entends sur le feuillage
L'eau qui tombe à grand bruit ;
Voici, voici l'orage,
Voici l'éclair qui luit.
Bonsoir, bonsoir, ma mère,
Ma soeur Anne, bonsoir !
J'amène ma bergère
Près de nous pour...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - La fable et la vérité
La vérité, toute nue,
Sortit un jour de son puits.
Ses attraits par le temps étaient un peu détruits ;
Jeune et vieux fuyaient à sa vue.
La pauvre vérité restait là morfondue,
Sans trouver un asile où pouvoir habiter.
A ses yeux vient se présenter
La fable, richement vêtue,
Portant plumes et diamants,
La plupart faux, mais très brillants.
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - La jeune poule et le vieux renard
Une poulette jeune et sans expérience,
En trottant, cloquetant, grattant,
Se trouva, je ne sais comment,
Fort loin du poulailler, berceau de son enfance.
Elle s'en aperçut qu'il était déjà tard.
Comme elle y retournait, voici qu'un vieux renard
A ses yeux troublés se présente.
La pauvre poulette tremblante
Recommanda son âme à Dieu.
Mais le renard, s'approchant...
Xavier FORNERET (1809-1884) - Elle (2)
Mon Dieu ! si elle allait mourir !
Si la pelle allait la couvrir,
Avec son bec de bois qui ramasse la terre,
Si sa soeur ou son frère,
Pour la pleurer allaient venir !
Si la cloche toujours au guet
Allait donner sa voix qui fait :
Mort-mort, mort-mort, en hochant de la tête ;
Et que le fossoyeur fit...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Idylles et légendes) - La part de Madeleine
L'ombre versait au flanc des monts sa paix bénie,
Le chemin était bleu, le feuillage était noir,
Et les palmiers tremblaient d'amour au vent du soir.
L'enfant de Magdala, la fleur de Béthanie,
Gémissait dans la pourpre et l'azur des coussins.
Le grand épervier d'or des femmes étrangères
Agrafait sur son front les étoffes légères ;...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Affinités secrètes
Madrigal panthéiste
Dans le fronton d'un temple antique,
Deux blocs de marbre ont, trois mille ans,
Sur le fond bleu du ciel attique
Juxtaposé leurs rêves blancs ;
Dans la même nacre figées,
Larmes des flots pleurant Vénus,
Deux perles au gouffre plongées
Se sont dit des mots inconnus ;
Au frais Généralife écloses,
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Apollonie
J'aime ton nom d'Apollonie,
Echo grec du sacré vallon,
Qui, dans sa robuste harmonie,
Te baptise soeur d'Apollon.
Sur la lyre au plectre d'ivoire,
Ce nom splendide et souverain,
Beau comme l'amour et la gloire,
Prend des résonances d'airain.
Classique, il fait plonger les Elfes
Au fond de leur lac allemand,
Et seule la Pythie à Delphes
Pourrait...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - L'horloge
Vulnerant omnes, ultima necat.
La voiture fit halte à l'église d'Urrugne,
Nom rauque, dont le son à la rime répugne,
Mais qui n'en est pas moins un village charmant,
Sur un sol montueux perché bizarrement.
C'est un bâtiment pauvre, en grosses pierres grises,
Sans archanges sculptés, sans nervures ni frises,
Qui n'a pour ornement que le fer de sa croix,
Une horloge rustique...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La nue
A l'horizon monte une nue,
Sculptant sa forme dans l'azur :
On dirait une vierge nue
Emergeant d'un lac au flot pur.
Debout dans sa conque nacrée,
Elle vogue sur le bleu clair,
Comme une Aphrodite éthérée,
Faite de l'écume de l'air.
On voit onder en molles poses
Son torse au contour incertain,
Et l'aurore répand des...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La rose-thé
La plus délicate des roses
Est, à coup sûr, la rose-thé.
Son bouton aux feuilles mi-closes
De carmin à peine est teinté.
On dirait une rose blanche
Qu'aurait fait rougir de pudeur,
En la lutinant sur la branche,
Un papillon trop plein d'ardeur.
Son tissu rose et diaphane
De la chair a le velouté ;
Auprès, tout...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Tristesse en mer
Les mouettes volent et jouent ;
Et les blancs coursiers de la mer,
Cabrés sur les vagues, secouent
Leurs crins échevelés dans l'air.
Le jour tombe ; une fine pluie
Eteint les fournaises du soir,
Et le steam-boat crachant la suie
Rabat son long panache noir.
Plus pâle que le ciel livide
Je...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Légendes d'âmes et de sangs) - Lieu de lauriers
Tuant, sur un sopha, sonneur des modes las,
Amant des rimes d'or rarissimes et vierges,
Dans les rêves le spleen, - du là-haut morne et gras,
Quand, lourde, ploq, pliq, ploq, ainsi qu'en l'eau, des verges,
La pluie au long ennui plaque en les longs ruisseaux
Sa musique univoque, et que le morne...
Charles GILL (1871-1918) (Recueil : Les étoiles filantes) - Vive la Canadienne
Dans maint pays, la voix du peuple entonne
L'hymne national pour fêter la couronne,
Ou la révolte, ou le sinistre airain
Qui gronde et tue en la sanglante plaine.
Plus poétique est notre gai refrain :
Vive la Canadienne !
Nous préférons chanter sur des rythmes joyeux,
Parmi tant de bonheurs que le sort nous enlève,
Le charme délicat et troublant des...
Apollinaire GINGRAS (1847-1935) - Feuille d'automne et jeune artiste
Par la brise d'automne à la forêt volée,
Une feuille d'érable erre dans la vallée :
Papillon fantastique aux ailes de carmin !
Un enfant, qui folâtre au pied de la colline,
S'élance pour saisir cette feuille divine :
Enfin, la feuille est dans sa main.
Ne méprisez pas, je vous prie,
Cette feuille rouge et flétrie,
Léger débris...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Dernières paroles du poète
Je vais mourir, je vais bientôt mourir ; qu'on ouvre
La croisée et que j'aie un rayon de soleil
Sur mon lit et la ronde endormeuse des mouches ;
Que tout le jour sourie à mon dernier sommeil ;
Qu'on me couvre de fleurs, que l'air frais du matin
M'apporte encor les clairs effluves du jardin...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le semeur de cendres) - Goûte, me dit le Soir de juin avec douceur
Goûte, me dit le Soir de juin avec douceur,
Goûte ma reposante et secrète harmonie,
Et forme tendrement ton âme et ton génie
Sur le ciel d'où je viens avec la Nuit ma soeur.
Regarde-nous marcher au bord de la colline,
Comme un couple inégal de beaux adolescents...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le semeur de cendres) - La pensée est une eau sans cesse jaillissante
La pensée est une eau sans cesse jaillissante.
Elle surgit d'un jet puissant du coeur des mots,
Retombe, s'éparpille en perles, jase, chante,
Forme une aile neigeuse ou de neigeux rameaux,
Se rompt, sursaute, imite un saule au clair de lune,
S'écroule, décroît, cesse. Elle est soeur d'Ariel
Et ceint...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A celle qui est restée en France
I
Mets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange
Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange,
Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est à toi.
Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi,
Ce livre qui contient le spectre de ma vie,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - A la France
Personne pour toi. Tous sont d'accord. Celui-ci,
Nommé Gladstone, dit à tes bourreaux : merci !
Cet autre, nommé Grant, te conspue, et cet autre,
Nommé Bancroft, t'outrage ; ici c'est un apôtre,
Là c'est un soldat, là c'est un juge, un tribun,
Un prêtre, l'un du Nord, l'autre du Sud ; pas un
Que ton sang,...
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