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présent.
François de MALHERBE (1555-1628) - Pour le premier ballet de monseigneur le Dauphin. Au roi Henri le grand
Voici de ton Etat la plus grande merveille,
Ce fils où ta vertu reluit si vivement ;
Approche-toi, mon prince, et vois le mouvement
Qu'en ce jeune Dauphin la musique réveille.
Qui témoigna jamais une si juste oreille
A remarquer des tons le divers changement ?
Qui jamais à les suivre eut...
François de MALHERBE (1555-1628) - Quelques louanges nonpareiIles
Quelques louanges nonpareiIles
Qu'ait Apelle encor aujourd'hui,
Cet ouvrage plein de merveilles
Met Rabel au-dessus de lui.
L'art y surmonte la nature,
Et si mon jugement n'est vain,
Flore lui conduisait la main
Quand il faisait cette peinture.
Certes il a privé mes yeux
De l'objet qu'ils aiment le mieux,
N'y mettant...
Pierre de MARBEUF (1596-1645) - Le Solitaire
(Extrait)
... Ô plaisirs passagers de notre vanité !
Êtes-vous donc suivis de quelque éternité ?
Éternité de bien, éternité de peine,
Lorsque je pense à toi tu m'assèches la veine :
Ma plume ni mes vers ne peuvent plus couler,
Ma langue s'engourdit, je ne peux plus parler.
Gouffre d'éternité, tu n'as ni fond ni rive,
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Les voeux stériles
Puisque c'est ton métier, misérable poète,
Même en ces temps d'orage, où la bouche est muette,
Tandis que le bras parle, et que la fiction
Disparaît comme un songe au bruit de l'action ;
Puisque c'est ton métier de faire de ton âme
Une prostituée, et que, joie ou douleur,
Tout demande sans cesse à sortir de ton coeur ;
Que du...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Mors et vita
Souvenez-vous des humbles cimetières
Que voile aux villages voisins
Le pli d'un coteau pâle où pendent les raisins,
Qu'éveille, au point du jour, l'air du casseur de pierres.
Seuls, les vieux fossoyeurs ont d'eux quelque souci.
Et c'est à peine si -
Comme des brebis étonnées,
Loin du troupeau fumant des douces cheminées,
Loin du clocher, ce pâtre...
Christophe PLANTIN (1514-1589) - Le bonheur de ce monde
Sonnet
Avoir une maison commode, propre et belle,
Un jardin tapissé d'espaliers odorans,
Des fruits, d'excellent vin, peu de train, peu d'enfans,
Posseder seul sans bruit une femme fidèle,
N'avoir dettes, amour, ni procès, ni querelle,
Ni de partage à faire avecque ses parens,
Se contenter de peu, n'espérer rien des Grands,
Jean RACINE (1639-1699) (Recueil : Cantiques spirituels) - Sur le bonheur des Justes...
SUR LE BONHEUR DES JUSTES, ET SUR
LE MALHEUR DES REPROUVES
Heureux, qui de la Sagesse
Attendant tout son secours,
N'a point mis en la Richesse
L'espoir de ses derniers jours.
La mort n'a rien qui l'étonne ;
Et dès que son Dieu l'ordonne,
Son âme prenant l'essor
S'élève d'un vol rapide
Vers la demeure, où réside
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Ô Dieu, si mes péchés irritent ta fureur
Ô Dieu, si mes péchés irritent ta fureur,
Contrit, morne et dolent, j'espère en ta clémence.
Si mon deuil ne suffit à purger mon offense,
Que ta grâce y supplée et serve à mon erreur.
Mes esprits éperdus frissonnent de terreur,
Et, ne voyant salut que par la pénitence,
Mon coeur, comme mes yeux, s'ouvre à la repentance,
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Quand sur moi je jette les yeux
Quand sur moi je jette les yeux,
À trente ans me voyant tout vieux,
Mon coeur de frayeur diminue :
Étant vieilli dans un moment,
Je ne puis dire seulement
Que ma jeunesse est devenue.
Du berceau courant au cercueil,
Le jour se dérobe à mon oeil,
Mes sens troublés s'évanouissent.
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satire II
...Aussi, lors que l'on voit un homme par la rue
Dont le rabat est sale et la chausse rompue,
Ses grègues aux genoux, au coude son pourpoint,
Qui soit de pauvre mine et qui soit mal en point,
Sans demander son nom on le peut reconnaître ;
Car si ce n'est un poète au moins il le veut être. [...]
...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satyre XV
(Fragment)
Ouy, j'escry rarement, et me plais de le faire ;
Non pas que la paresse en moy soit ordinaire,
Mais si tost que je prens la plume à ce dessein,
Je croy prendre en galere une rame en la main ;
Je sens, au second vers que la Muse me dicte,
Que contre sa fureur ma raison se...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - La Généreuse
(Extraits)
Pendant que mon auguste reine
Résiste aux outrages du sort,
Muse, pour un dernier effort,
Chantons sa gloire dans sa peine.
Employons aujourd'hui, mais d'un air de grandeur,
Un noble et saint reste d'ardeur
Qui nous purge d'ingratitude
Et comme fait ce bois où je fais mon étude,
Accordons l'ombre et la splendeur.
Mellin de SAINT-GELAIS (1487-1558) - Sonnet mis au devant d'un petit traicté que je feis
intitulé "Advertissement sur les jugemens d'Astrologie,
A une studieuse Damoiselle"
Ne craignez point, plume bien fortunee
Qui vers le ciel vous allez eslevant,
Faire ruyne, Icarus ensuivant,
Qui trop haulsa l'oesle mal empennee.
Du beau soleil où estes destinee
Vous n'irez point la chaleur...
Lazare de SELVE (x-1622) - Sur l'Évangile du jugement
Quand je pense, Seigneur, à cette fin du monde,
A ces astres tombant du haut du firmament,
À ces flambeaux du ciel éclipsés promptement
Et à ce feu brûlant l'air, et la terre et l'onde.
Quand j'oy des quatre vents de la machine ronde
Ce grand son de clairons, ce grand ajournement,
Criant : " Levez-vous,...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Au moins ai-je songé que je vous ai baisée
Au moins ai-je songé que je vous ai baisée,
Et bien que tout l'amour ne s'en soit pas allé,
Ce feu qui dans mes sens a doucement coulé,
Rend en quelque façon ma flamme rapaisée.
Après ce doux effort mon âme reposée
Peut rire du plaisir qu'elle vous a volé,
Et de tant...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Je n'ai repos ni nuit ni jour
Ode
Je n'ai repos ni nuit ni jour,
Je brûle, et je me meurs d'amour,
Tout me nuit, personne ne m'aide,
Le mal m'ôte le jugement,
Et plus je cherche de remède,
Moins je trouve d'allégement.
Je suis désespéré, j'enrage,
Qui me veut consoler m'outrage,
Si je pense...
Théophile de VIAU (1590-1626) - La frayeur de la mort ébranle le plus ferme
Stances
La frayeur de la mort ébranle le plus ferme :
Il est bien malaisé,
Que dans le désespoir, et proche de son terme
L'esprit soit apaisé.
L'âme la plus robuste, et la mieux préparée
Aux accidents du sort,
Voyant auprès de soi sa fin toute assurée,
Elle s'étonne fort.
Théophile de VIAU (1590-1626) - Satire première
Qui que tu sois, de grâce écoute ma satire,
Si quelque humeur joyeuse autre part ne t'attire ;
Aime ma hardiesse et ne t'offense point
De mes vers, dont l'aigreur utilement te point.
Toi que les éléments ont fait d'air et de boue,
Ordinaire sujet où le malheur se joue,
Sache que ton filet que le destin ourdit
Est...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - La maison du berger (III)
Eva, qui donc es-tu ? Sais-tu bien ta nature ?
Sais-tu quel est ici ton but et ton devoir ?
Sais-tu que, pour punit l'homme, sa créature,
D'avoir porté la main sur l'arbre du savoir,
Dieu permit qu'avant tout, de l'amour de soi-même
En tout temps, à tout âge, il fît son bien suprême,...
Zola, Thérèse Raquin, Préface. Il était facile, cependant, de comprendre Thérèse Raquin, de se placer sur le terrain de l'observation et de l'analyse, de me montrer mes fautes véritables, sans aller ramasser une poignée de boue et me la jeter à la face au nom de la morale. Cela demandait un peu d'intelligence et quelques idées d'ensemble en vraie critique. Le reproche d'immoralité, en matière de science, ne...
Zola, La vérité en marche " Lettre à la jeunesse" Ô jeunesse, jeunesse ! Je t'en supplie, songe à la grande besogne qui t'attend. Tu es l'ouvrière future, tu vas jeter les assises de ce siècle prochain, qui, nous en avons la foi profonde, résoudra les problèmes de vérité et d'équité, posés par le siècle finissant. Nous, les vieux, les aînés, nous te laissons le formidable amas de notre enquête, beaucoup de contradictions et d'obscurités peut-être,...
Molière, Le Misanthrope Acte III, scène 4 CÉLIMÈNE Ah! quel heureux sort en ce lieu vous amène? Madame, sans mentir, j'étais de vous en peine. ARSINOÉ Je viens pour quelque avis que j'ai cru vous devoir. CÉLIMÈNE Ah, mon Dieu! que je suis contente de vous voir! ARSINOÉ Leur départ ne pouvait plus à propos se faire. CÉLIMÈNE Voulons-nous nous asseoir? ARSINOÉ Il n'est pas nécessaire, Madame. L'amitié doit surtout éclater Aux choses qui le plus nous peuvent importer; Et comme il n'en est point de plus grande importance Que celles de...
Corneille, Cinna, acte 4, scène 2 Auguste Ciel ! à qui voulez-vous désormais que je fie Les secrets de mon âme et le soin de ma vie ? Reprenez le pouvoir que vous m'avez commis, Si donnant des sujets il ôte les amis, Si tel est le destin des grandeurs souveraines Que leurs plus grands bienfaits n'attirent que des haines, Et si votre rigueur les condamne à chérir Ceux que vous animez à les faire périr. Pour elles rien n'est sûr ; qui peut tout...
Aggripa d'Aubigné .... [Ô tribus de Judas ! vous êtes à la dextre ; Édom, Moab, Agar tremblent à la senestre. Les tyrans abattus, pâles et criminels, Changent leurs vains honneurs aux tourments éternels ; Ils n'ont plus dans le front la furieuse audace, Ils souffrent en tremblant l'impérieuse face,] Face qu'ils ont frappée, et remarquent assez Le chef, les membres saints qu'ils avaient transpercés : Ils le virent lié, le voici les mains hautes ; Ces sévères sourcils viennent conter leurs fautes. L'innocence a changé sa...
« Je ne sais que vous aimez les portraits, et j'ai été fâché, par cette raison, de n'avoir pu vous en faire jusques ici presque aucun qui n'ait été de profil et qui n'ait été par conséquent fort imparfait. Il me semblait que je n'avais pas assez de grand jour dans ce vestibule dont vous venez de sortir, et où vous n'avez vu que les peintures légères des préalables de la guerre civile. Voici la...
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