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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Stéphane MALLARME (1842-1898) - La chevelure vol...
La chevelure vol d'une flamme à l'extrême
Occident de désirs pour la tout éployer
Se pose (je dirais mourir un diadème)
Vers le front couronné son ancien foyer
Mais sans or soupirer que cette vive nue
L'ignition du feu toujours intérieur
Originellement la seule continue
Dans le joyau de l'oeil véridique ou rieur
Une nudité de héros tendre diffame
Celle...
Jean MAROT (1463-1526) - De constance
Sans varier moins que le polle articque
Doit la Dame estre et de cueur pacifique,
Porter en paix les grans hurtz de Fortune ;
Se bien luy vient ou malheur l'importune
N'en soit joyeuse ou plus melencolicque.
Contre bonheur constance à soy applicque,
Puys de force ayt la vertu magnificque
Pour tollerer toute griefve infortune.
Sans varier.
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - À celle qui aima le cloître
Tu parlais du jardin où les roses claustrales
Pour les bouquets d'autel fleurissaient doucement,
Des nonnes dans l'enclos lumineux et dormant
Cueillant des fruits au son des cloches vespérales ;
Et moi je te voyais en un calme couvent
T'asseoir, rigide et blanche, aux stalles des chapelles
Et lever vers le ciel tes mains froides...
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - L'étrangère
En son manteau d'argent tissé par les prêtresses,
La vierge s'en allait vers les jeunes cités,
Et la nuit l'effleurait de mystiques caresses,
Et le vent lui parlait de longues voluptés.
Or, c'était en un siècle où les rois faisaient taire
Les joueurs de syrinx épars dans le printemps ;
Les sages enseignaient aux peuples de la terre
L'horreur...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - A la Malibran
Stances
I
Sans doute il est trop tard pour parler encor d'elle ;
Depuis qu'elle n'est plus quinze jours sont passés,
Et dans ce pays-ci quinze jours, je le sais,
Font d'une mort récente une vieille nouvelle.
De quelque nom d'ailleurs que le regret s'appelle,
L'homme, par tout pays, en a...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Idylle
A quoi passer la nuit quand on soupe en carême ?
Ainsi, le verre en main, raisonnaient deux amis.
Quels entretiens choisir, honnêtes et permis,
Mais gais, tels qu'un vieux vin les conseille et les aime ?
RODOLPHE
Parlons de nos amours ; la joie et la beauté
Sont mes dieux les plus chers, après la liberté.
Ébauchons,...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - La nuit d'octobre
LE POÈTE
Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.
LA MUSE
Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies posthumes) - Vision
Je vis d'abord sur moi des fantômes étranges
Traîner de longs habits ;
Je ne sais si c'étaient des femmes ou des anges !
Leurs manteaux m'inondaient avec leurs belles franges
De nacre et de rubis.
Comme on brise une armure au tranchant d'une lame,
Comme un hardi marin
Brise le golfe bleu qui se fend sous sa rame,...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odes et poèmes) - Les doctrinaires
A Victor Hugo
I
Oh ! le Vingt-sept juillet, quand les couleurs chéries,
Joyeuses, voltigeaient sur les toits endormis,
Après que dans le Louvre et dans les Tuileries
On eut traqué les ennemis !
Le plus fort était fait... que cette nuit fut belle !
Près du retranchement par nos mains élevé,
Combien...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - La jeunesse
Tout le plaisir de vivre est tenu dans vos mains,
Ô Jeunesse joyeuse, ardente, printanière,
Autour de qui tournoie l'emportement humain
Comme une abeille autour d'une branche fruitière !
Vous courez dans les champs, et le vol d'un pigeon
Fait plus d'ombre que vous sur l'herbe soleilleuse.
Vos yeux sont verdoyants, pareils à deux...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Le verger
Dans le jardin, sucré d'oeillets et d'aromates,
Lorsque l'aube a mouillé le serpolet touffu,
Et que les lourds frelons, suspendus aux tomates,
Chancellent, de rosée et de sève pourvus,
Je viendrai, sous l'azur et la brume flottante,
Ivre du temps vivace et du jour retrouvé,
Mon coeur se dressera comme le coq qui chante...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Le corps et l'âme
Dieu fit votre corps noble et votre âme charmante.
Le corps sort de la terre et l'âme aspire aux cieux ;
L'un est un amoureux et l'autre est une amante.
Dans la paix d'un jardin vaste et délicieux,
Dieu souffla dans un peu de boue un peu de flamme,
Et le corps s'en alla sur...
Théophile Dondey dit Philothée O'NEDDY (1811-1875) (Recueil : Feu et flamme) - Nuit septième
Dandysme
I
C'est l'heure symphonique où, parmi les ramures,
Roulent du rossignol les tendres fioritures ;
L'heure voluptueuse où le coeur des amants,
Au seuil du rendez-vous, double ses battements.
Des murmures du soir les merveilles suaves
D'un mol enivrement chargent les sens esclaves.
L'atmosphère est sans brume,...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Ballades) - Bien moustrez, Printemps gracieux
Bien moustrez, Printemps gracieux,
De quel mestier savez servir,
Car Yver fait cueurs ennuieux,
Et vous les faictes resjouir.
Si tost comme il vous voit venir,
Lui et sa meschant retenue
Sont contrains et prestz de fuir
A vostre joyeuse venue.
Yver fait champs et arbres vieulx,
Leurs barbes de neige...
Marcel PROUST (1871-1922) (Recueil : Poèmes) - Je contemple souvent le ciel de ma mémoire
Le temps efface tout comme effacent les vagues
Les travaux des enfants sur le sable aplani
Nous oublierons ces mots si précis et si vagues
Derrière qui chacun nous sentions l'infini.
Le temps efface tout il n'éteint pas les yeux
Qu'ils soient d'opale ou d'étoile ou d'eau claire
Beaux comme dans le...
Raymond RADIGUET (1903-1923) (Recueil : Poèmes inédits) - Quand je suis au bord de la mer
Quand je suis au bord de la mer
Afin de rester toujours jeune
Comme Aphrodite je déjeune
De soleil et de lune dîne
je me sens devenir ondine
Qui joyeuse où l'onde est amère
Ne souhaite pour son sommeil
Pas d'autre oreiller que les vagues
Si...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - La plainte du bois
Dans l'âtre flamboyant le feu siffle et détone,
Et le vieux bois gémit d'une voix monotone.
Il dit qu'il était né pour vivre dans l'air pur,
Pour se nourrir de terre et s'abreuver d'azur,
Pour grandir lentement et pousser chaque année
Plus haut, toujours plus haut, sa tête couronnée,
Pour parfumer avril...
Jean ROBERTET (14xx-1503) - L'exposition des couleurs
Le blanc
Entre toutes couleurs suis la premiere,
Humilité signiffie et simplesse,
Dont le lys blanc est des fleurs la maistresse :
Saincte Escripture en donne foy planiere.
Bleue
Et moy qui suis de coulleur celestine,
Dont fin azur a son pris et valleur,
Signiffiant loyaulté pour meilleur,
Je doy au blanc par droit estre voisine.
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - La rieuse
Ses rires grands ouverts qui si crânement mordent
Sur le fond taciturne et murmurant des prés,
Sont métalliques, frais, liquides, susurrés,
Aux pépiements d'oiseaux ressemblent et s'accordent.
Excités par la danse, ils se gonflent, débordent
En cascades de cris tumultueux, serrés,
De hoquets glougloutants, fous et démesurés,
Qui la virent, la plient, la soulèvent, la...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Les Odes) - Verson ces roses pres ce vin
Verson ces roses pres ce vin,
De ce vin verson ces roses,
Et boyvon l'un à l'autre, afin
Qu'au coeur noz tristesses encloses
Prennent en boyvant quelque fin.
La belle Rose du Printemps
Aubert, admoneste les hommes
Passer joyeusement le temps,
Et pendant que jeunes nous sommes
Esbatre la fleur de noz ans.
Hugues SALEL (1504-1553) - Au lecteur (épigramme)
Il n'est pas dit que toujours faille écrire
Propos d'amour et matière joyeuse ;
Communément l'homme changer désire
Et longue joie est souvent ennuyeuse.
Qui veut savoir combien paix est heureuse,
Hanter lui faut guerre, noise, et, contents,
L'on juge aussi jeunesse vigoureuse
Quand on est vieux : toute chose a son temps....
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Soir de Printemps
Premiers soirs de printemps : tendresse inavouée...
Aux tiédeurs de la brise écharpe dénouée...
Caresse aérienne... encens mystérieux...
Urne qu'une main d'ange incline au bord des cieux...
Oh ! Quel désir ainsi, troublant le fond des âmes,
Met ce pli de langueur à la hanche des femmes ?
Le couchant est d'or rose et la joie emplit l'air,
Et la ville, ce...
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : Entrevisions) - Crépuscule du matin
La voix qui sous les feuilles profondes chantait là,
Cette nuit, qu'une inquiète et tendre âme exhala,
Voilant de son sourire sa frêle grâce atteinte,
S'en est allée avec cette âme qui s'est éteinte.
Son mystérieux frisson dans l'aurore a passé.
Elle parlait d'Enfance, d'Ailleurs et du Passé.
C'était une voix d'ombre : maintenant elle est morte,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - La louange du corps humain
Dans la clarté plénière et ses rayons soudains
Brûlant, jusques au coeur, les ramures profondes,
Femmes dont les corps nus brillent en ces jardins,
Vous êtes des fragments magnifiques du monde.
Au long des buis ombreux et des hauts escaliers,
Quand vous passez, joyeusement entrelacées,
Votre ronde simule un mouvant espalier
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Le chaland
Sur l'arrière de son bateau,
Le batelier promène
Sa maison naine
Par les canaux.
Elle est joyeuse, et nette, et lisse,
Et glisse
Tranquillement sur le chemin des eaux.
Cloisons rouges et porte verte,
Et frais et blancs rideaux
Aux fenêtres ouvertes.
Et, sur le pont, une cage d'oiseau
Et deux baquets et un tonneau ;
Et...
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