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présent.
Etienne JODELLE (1532-1573) (Recueil : Contr'amours) - Combien de fois mes vers ont-ils doré
Combien de fois mes vers ont-ils doré
Ces cheveux noirs dignes d'une Meduse ?
Combien de fois ce teint noir qui m'amuse,
Ay-je de lis et roses coloré ?
Combien ce front de rides labouré
Ay-je applani ? et quel a fait ma Muse
Ce gros sourcil, où folle elle s'abuse,
Ayant sur luy...
Etienne JODELLE (1532-1573) (Recueil : Les Amours) - En tous maux que peut faire un amoureux orage
En tous maux que peut faire un amoureux orage
Pleuvoir dessus ma tête, il me plaît d'assurer
Et séréner mon front, et sans deuil mesurer
De l'âme l'allégresse à celle du visage.
Ta fille tendrelette admirable en cet âge
Où elle tette encor, vient tes coups endurer
Sur ses petites...
Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vingt neuf sonnetz) - Ce sont tes yeux tranchans qui me font le courage
Ce sont tes yeux tranchans qui me font le courage.
Je veoy saulter dedans la gaïe liberté,
Et mon petit archer, qui mene à son costé
La belle gaillardise et plaisir le volage ;
Mais apres, la rigueur de ton triste langage
Me monstre dans ton...
Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vers françois) - Enfant aveugle, nain, qui n'as autre prouësse
Enfant aveugle, nain, qui n'as autre prouësse,
Sinon en trahison quelque flesche tirer,
Qui n'as autre plaisir sinon de deschirer
En cent pieces les coeurs de la folle jeunesse ;
Le corps sans honte nud si ton pere te laisse,
Il monstre qu'on se doit loing de toy retirer,
Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vers françois) - J'ay fait preuve des deux, meshuy je le puis dire
J'ay fait preuve des deux, meshuy je le puis dire :
Sois je pres, sois je loing, tant mal traicté je suis,
Que choisir le meilleur à grand' peine je puis,
Fors que le mal present me semble tousjours pire.
Las ! en ce rude choix que me fault...
Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vers françois) - Ores je te veux faire un solennel serment
Ores je te veux faire un solennel serment,
Non serment qui m'oblige à t'aimer d'avantage,
Car meshuy je ne puis ; mais un vray tesmoignage
A ceulx qui me liront, que j'aime loyaument.
C'est pour vray, je vivray, je mourray en t'aimant.
Je jure le hault ciel, du grand Dieu...
Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vingt neuf sonnetz) - Si contre Amour je n'ay autre deffence
Si contre Amour je n'ay autre deffence,
Je m'en plaindray, mes vers le maudiront,
Et apres moy les roches rediront
Le tort qu'il faict à ma dure constance.
Puis que de luy j'endure cette offence,
Au moings tout haut, mes rithmes le diront,
Et nos neveus, a lors qu'ilz me liront,
Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vingt neuf sonnetz) - Toy qui oys mes souspirs, ne me sois rigoureux
Toy qui oys mes souspirs, ne me sois rigoureux,
Si mes larmes à part, toutes mienes, je verse,
Si mon amour ne suit en sa douleur diverse
Du Florentin transi les regretz langoureux,
Ny de Catulle aussi, le foulastre amoureux,
Qui le coeur de sa dame en chastouillant luy perce,
Jean de LA CEPPÈDE (1550-1623) (Recueil : Théorèmes) - L'Oyseau dont l'Arabie a fait si grande feste
L'Oyseau dont l'Arabie a fait si grande feste,
Est de ce grand Heros le symbole asseuré.
Le Phenix est tout seul. Le Christ est figuré
Seul libre entre les morts par son Royal Prophete.
Le Phenix courageux se porte à sa defaite
Sur du bois parfumé : l'Amour demesuré
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Élégies) - Élégie cinquième
J'avais cru jusqu'ici bien connaître l'amour :
Je me trompais, Clymène ; et ce n'est que d'un jour
Que je sais à quel point peuvent monter ses peines.
Non pas qu'ayant brûlé pour beaucoup d'inhumaines,
Un esclavage dur ne m'ait assujetti ;
Mais je compte pour rien tout ce que j'ai senti.
Des douleurs qu'on endure en...
Siméon-Guillaume de LA ROQUE (1551-1611) (Recueil : Amours de Phyllis) - Complainte
Plaignez-moi, chers amants, que le ciel adversaire
Jadis a transformés dans ce bois solitaire
En arbres et en fleurs,
Et toi plaisant, Narcis, quitte un peu ta fontaine,
Si tu veux voir d'Amour la figure certaine,
Mire-toi dans mes pleurs !
Je me plais au travail que sans cesse j'endure,
Avec ces hauts sapins mon désir se...
Siméon-Guillaume de LA ROQUE (1551-1611) (Recueil : Amours de Narsize) - Parmi ces monts où séjourne l'ombrage
Parmi ces monts où séjourne l'ombrage,
L'asil' n'est point d'antre ni de rocher,
Où jour et nuit ne me vaise chercher
La mort pour fin de l'amour qui m'outrage.
Il n'est aussi ni ruisseau ni bocage.
Arbres ni fleurs que je puisse approcher,
Qui de mon mal ne se laisse toucher,
Oyant...
Siméon-Guillaume de LA ROQUE (1551-1611) (Recueil : Diverses Amours) - Sentir d'un feu brûlant l'extrême violence
Sentir d'un feu brûlant l'extrême violence
Sans qu'une mer de pleurs le puisse modérer,
Plus on souffre de mal pouvoir moins soupirer,
Et celer dans le coeur ce qui plus vous offense.
Mourir près d'un sujet, languir en son absence,
Tantôt rougir, pâlir, craindre et désespérer,
Et voir un autre...
Louise LABÉ (1524-1566) (Recueil : Elégies) - Au temps qu'Amour, d'hommes et Dieux vainqueur
Au temps qu'Amour, d'hommes et Dieux vainqueur,
Faisait brûler de sa flamme mon coeur,
En embrasant de sa cruelle rage
Mon sang, mes os, mon esprit et courage,
Encore lors je n'avais la puissance
De lamenter ma peine et ma souffrance ;
Encor Phébus, ami des lauriers verts,
N'avait permis que je fisse des vers.
Mais maintenant que sa fureur...
Louise LABÉ (1524-1566) (Recueil : Sonnets) - Claire Vénus, qui erres par les Cieux
Claire Vénus, qui erres par les Cieux,
Entends ma voix qui en plaints chantera,
Tant que ta face au haut du Ciel luira,
Son long travail et souci ennuyeux.
Mon oeil veillant s'attendrira bien mieux,
Et plus de pleurs te voyant jettera.
Mieux mon lit mol de larmes baignera,
De ses travaux voyant témoins tes yeux.
...
Louise LABÉ (1524-1566) (Recueil : Sonnets) - Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Solo de lune
Je fume, étalé face au ciel,
Sur l'impériale de la diligence,
Ma carcasse est cahotée, mon âme danse
Comme un Ariel ;
Sans miel, sans fiel, ma belle âme danse,
Ô routes, coteaux, ô fumées, ô vallons,
Ma belle âme, ah ! récapitulons.
Nous nous aimions comme deux fous,
On s'est quitté sans en parler,
Un spleen...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Derniers vers) - Sur une défunte
Vous ne m'aimeriez pas, voyons,
Vous ne m'aimeriez pas plus,
Pas plus, entre nous,
Qu'une fraternelle Occasion ?...
- Ah ! elle ne m'aime pas !
Ah ! elle ne ferait pas le premier pas
Pour que nous tombions ensemble à genoux !
Si elle avait rencontré seulement
A, B, C ou D,...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - La providence à l'homme
Quoi ! le fils du néant a maudit l'existence !
Quoi ! tu peux m'accuser de mes propres bienfaits !
Tu peux fermer tes yeux à la magnificence
Des dons que je t'ai faits !
Tu n'étais pas encor, créature insensée,
Déjà de ton bonheur j'enfantais le dessein ;
Déjà, comme son fruit, l'éternelle pensée
Te portait dans...
Jean LE MAIRE DE BELGES (1473-1525) - Chanson de Galathée, bergère
Arbres feuillus, revêtus de verdure,
Quand l'hiver dure on vous voit désolés,
Mais maintenant aucun de vous n'endure
Nulle laidure, ains vous donne nature
Riche peinture et fleurons à tous lez,
Ne vous branlez, ne tremblez, ne croulez,
Soyez mêlés de joie et flourissance :
Zéphire est sus donnant aux fleurs issance.
Gentes...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le barde de Temrah
Le soleil a doré les collines lointaines ;
Sous le faîte mouillé des bois étincelants
Sonne le timbre clair et joyeux des fontaines.
Un chariot massif, avec deux buffles blancs,
Longe, au lever du jour, la sauvage rivière
Où le vent frais de l'Est rit dans les joncs tremblants.
Un jeune homme, vêtu...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Nurmahal
À l'ombre des rosiers de sa fraîche terrasse,
Sous l'ample mousseline aux filigranes d'or,
Djihan-Guîr, fils d'Akbar, et le chef de sa race,
Est assis sur la tour qui regarde Lahor.
Deux Umrahs sont debout et muets, en arrière.
Chacun d'eux, immobile en ses flottants habits,
L'oeil fixe et le front haut, tient d'une main guerrière
Le...
Olivier de MAGNY (1530-1561) (Recueil : Dix-neuf sonnets inédits) - Au Roi
Il ne faut pas toujours le bon champ labourer :
Il faut que reposer quelquefois on le laisse,
Car quand chôme longtemps et que bien on l'engraisse,
On en peut puis après double fruits retirer.
Laissez donc votre peuple en ce point respirer,
Faisant un peu cesser la charge qui le presse,
Afin qu'il prenne haleine et...
François de MALHERBE (1555-1628) - Beauté de qui la grâce ...
Beauté de qui la grâce étonne la nature,
Il faut donc que je cède à l'injure du sort,
Que je vous abandonne, et loin de votre port
M'en aille au gré du vent suivre mon aventure.
Il n'est ennui si grand que celui que j'endure :
Et la seule raison qui m'empêche la mort,
C'est le doute que j'ai...
François de MALHERBE (1555-1628) - Chère beauté ...
Chère beauté que mon âme ravie
Comme son pôle va regardant,
Quel astre d'ire et d'envie
Quand vous naissiez marquait votre ascendant,
Que votre courage endurci,
Plus je le supplie moins ait de merci ?
En tous climats, voire au fond de la Thrace,
Après les neiges et les glaçons
Le beau temps reprend sa place :
Et les étés mûrissent les...
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