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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Musique
Puisqu'il n'est point de mots qui puissent contenir,
Ce soir, mon âme triste en vouloir de se taire,
Qu'un archet pur s'élève et chante, solitaire,
Pour mon rêve jaloux de ne se définir.
O coupe de cristal pleine de souvenir ;
Musique, c'est ton eau seule qui désaltère ;
Et l'âme va d'instinct se fondre...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : L'âme en bourgeon) - Il est né...
Il est né, j'ai perdu mon jeune bien-aimé,
Je le tenais si bien dans mon âme enfermé,
Il habitait mon sein, il buvait mes tendresses,
Je le laissais jouer et tirailler mes tresses.
À qui vais-je parler dans mon coeur à présent ?
Il écoutait mes pleurs tomber en s'écrasant,
Il était le printemps qui voit notre...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - L'âme de la ville
Les toits semblent perdus
Et les clochers et les pignons fondus,
Dans ces matins fuligineux et rouges,
Où, feu à feu, des signaux bougent.
Une courbe de viaduc énorme
Longe les quais mornes et uniformes ;
Un train s'ébranle immense et las.
Là-bas,
Un steamer rauque avec un bruit de corne.
Et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - L'étal
Au soir tombant, lorsque déjà l'essor
De la vie agitée et rapace s'affaisse,
Sous un ciel bas et mou et gonflé d'ombre épaisse,
Le quartier fauve et noir dresse son vieux décor
De chair, de sang, de vice et d'or.
Des commères, blocs de viande tassée et lasse,
Interpellent, du seuil de portes basses,
Les gens qui passent ;
Derrière elles,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les visages de la vie) - La foule
En ces villes d'ombre et d'ébène
D'où s'élèvent des feux prodigieux ;
En ces villes, où se démènent,
Avec leurs chants, leurs cris et leurs blasphèmes,
A grande houle, les foules ;
En ces villes soudain terrifiées
De révolte sanglante et de nocturne effroi,
Je sens bondir et s'exalter en moi
Et s'épandre,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les débâcles) - Le meurtre
En ces heures de vice et de crime rigides,
Se rêve un meurtre ardent, que la nuit grandirait
De son orgueil - plafond d'ébène et clous algides -
Et de la toute horreur de sa noire forêt,
Là-bas, quand, parmi les ombres qui se menacent,
Au clair acier des eaux, un glaive d'or surgit
Vers les rages qui vont et les haines qui passent.
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flamandes) - Les paysans
Ces hommes de labour, que Greuze affadissait
Dans les molles couleurs de paysanneries,
Si proprets dans leur mise et si roses, que c'est
Motif gai de les voir, parmi les sucreries
D'un salon Louis-Quinze animer des pastels,
Les voici noirs, grossiers, bestiaux - ils sont tels.
Entre eux, ils sont parqués par villages : en somme,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flamandes) - Les vieux maîtres
Dans les bouges fumeux où pendent des jambons,
Des boudins bruns, des chandelles et des vessies,
Des grappes de poulets, des grappes de dindons,
D'énormes chapelets de volailles farcies,
Tachant de rose et blanc les coins du plafond noir,
En cercle, autour des mets entassés sur la table,
Qui saignent, la fourchette au flanc dans un tranchoir,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les forces tumultueuses) - Sur la mer
Larges voiles au vent, ainsi que des louanges,
La proue ardente et fière et les haubans vermeils,
Le haut navire apparaissait, comme un archange
Vibrant d'ailes qui marcherait, dans le soleil.
La neige et l'or étincelaient sur sa carène ;
Il étonnait le jour naissant, quand il glissait
Sur le calme de l'eau prismatique...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les débâcles) - Vers le cloître
Je rêve une existence en un cloître de fer,
Brûlée au jeûne et sèche et râpée aux cilices,
Où l'on abolirait, en de muets supplices,
Par seule ardeur de l'âme, enfin, toute la chair.
Sauvage horreur de soi si mornement sentie !
Quand notre corps nous boude et que nos nerfs, la nuit,
Jettent sur nos...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Le Déluge
(extrait)
La Terre était riante et dans sa fleur première ;
Le jour avait encor cette même lumière
Qui du Ciel embelli couronna les hauteurs
Quand Dieu la fit tomber de ses doigts créateurs.
Rien n'avait dans sa forme altéré la nature,
Et des monts réguliers l'immense architecture
S'élevait jusqu'aux Cieux par ses degrés égaux,...
Diderot, Supplément au voyage de Bougainville, II - Puis s'adressant à Bougainville, il ajouta... Puis s'adressant à Bougainville, il ajouta : « Et toi, chef des brigands qui t'obéissent, écarte promptement ton vaisseau de notre rive. Nous sommes innocents, nous sommes heureux, et tu ne peux que nuire à notre bonheur. Nous suivons le pur instinct de la nature, et tu as tenté d'effacer de nos âmes son caractère. Ici tout est à tous, et tu nous...
Hugo, Les Misérables, 2e partie, livre 3, chapitre 8 Cosette leva les yeux, elle avait vu venir l'homme à elle avec cette poupée comme elle eût vu venir le soleil, elle entendit ces paroles inouïes : c'est pour toi, elle le regarda, elle regarda la poupée, puis elle recula lentement, et s'alla cacher tout au fond sous la table dans le coin du mur. Elle ne pleurait plus, elle ne criait plus, elle avait l'air de ne...
Zola, Thérèse Raquin, Préface. Dans Thérèse Raquin, j'ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. Là est le livre entier. J'ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair. Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rien de plus. J'ai cherché à suivre pas à pas dans...
Le jour, je m'égarais sur de grandes bruyères terminées par des forêts. Qu'il fallait peu de chose à ma rêverie : une feuille séchée que le vent chassait devant moi, une cabane dont la fumée s'élevait dans la cime dépouillée des arbres, la mousse qui tremblait au souffle du nord sur le tronc d'un chêne, une roche écartée, un étang désert où le jonc flétri murmurait! Le clocher s solitaire, s'élevant au loin dans la...
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